
ITZBund n’a pas communiqué sur les raisons d’une telle décision. On peut toutefois faire l’hypothèse que ce positionnement a à voir avec l’actualité récente liée à la problématique du stockage des données sur des serveurs situés à l’étranger. Il y a un mois que Donald Trump a autorisé la mise en application du Cloud Act, un cadre juridique qui permet aux forces de l’ordre du pays de l’oncle Sam de récupérer des données stockées sur des serveurs situés à l’étranger. Dans la foulée de ces développements, la Cour Suprême des États-Unis a rendu son verdict dans l’affaire qui oppose Microsoft au gouvernement américain depuis 2014 en renvoyant les parties se référer aux contenus du « Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act » ; (Cloud Act).
Dans de telles conditions, le passage à une solution cloud privée fait sens. Le passage en mode démonstration sur le site de Nextcloud permet de toucher à la configuration de ses propres serveurs de stockage du doigt.
Donc, contrôle total du gouvernement allemand sur ses données avec des avantages supplémentaires : conformité avec le règlement sur la protection générale des données qui entre en vigueur le 25 mai, meilleur suivi des failles de sécurité avec la participation de la communauté, etc.
Une autre preuve que les données sont désormais au centre de toutes les attentions dans le contexte sécuritaire actuel. Sous d’autres cieux en effet, des annonces similaires avec la France qui s'apprête à lancer sa propre application de messagerie chiffrée. Les motifs sont grosso modo les mêmes : garder le contrôle sur les communications sensibles. L’application est déjà testée par une quinzaine de personnes et devrait être ouverte cet été aux ministres puis aux membres de l’administration et des collectivités territoriales. Sur le long terme, les députés et sénateurs devraient prendre le train en marche. Enfin, l’ouverture de l’application pourrait s’étendre à tous les citoyens français.
Sources
Nextcloud
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