France : le fisc permet à Google de disposer des données de millions d'utilisateurs
Suite à la diffusion d'une vidéo informative sur YouTube
Le 2018-04-17 23:37:33, par Ludovic Barry, Membre expert
Suite au lancement à Bercy de la campagne 2018 de l'impôt sur le revenu, la Direction des impôts offre la possibilité à chaque contribuable d’accéder à son taux de prélèvement à la source afin de déterminer le montant de l'impôt sur le revenu auquel il reste redevable à l'administration fiscale, et tout cela à travers son site web.
Et pour véhiculer cette information, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) a décidé d'utiliser YouTube comme canal de diffusions de ses vidéos de sensibilisation et d'information, notamment celle sur le prélèvement à la source. Cependant, la particularité de cette nouveauté résulte du fait qu'il est obligatoire pour les contribuables de visionner au préalable la vidéo hébergée sur YouTube pour pouvoir ensuite accéder au site de l'administration fiscale et déclarer ses revenus ; ce qui serait source de problème.
En effet, cette obligation de visionner la vidéo offre à Google, à travers YouTube, de collecter des données sur les internautes. Selon Google France, « Il n'y a pas de mouchard publicitaire ni de cookies, mais YouTube peut récolter des données de comportement liées à l'utilisation de la plateforme ». « Nous mettons à la disposition des annonceurs des données anonymes et agrégées afin qu'ils puissent proposer des annonces publicitaires pertinentes et utiles », ajoute-t-il.
De plus, comme toutes les vidéos YouTube, elle est diffusée par Google avec des traqueurs, notamment DoubleClick, qui récupèrent certaines données à de fins publicitaires. À ce propos, si vous possédez un compte Google et si vous y êtes connecté depuis votre navigateur, le moteur de recherche peut associer ces données avec votre compte, vos e-mails, votre agenda ou votre historique de recherches.
Ainsi, le géant américain a la possibilité de retracer l'activité sur Internet des internautes avant et après la déclaration de revenus, notamment les sites visités et les recherches effectuées (exemple : les comptes bancaires, les transactions, etc.).
Donc, vu l’importance de la vidéo sur la déclaration de revenus, Google peut se procurer quelques informations précieuses pour suivre les internautes et enrichir sa base de données des profils ciblés dans le cadre des campagnes publicitaires.
Pourquoi le choix de YouTube ?
Selon la Direction générale des finances publiques « Il existe une chaîne DGFIP depuis longtemps sur YouTube, qui héberge du contenu accessible gratuitement », de plus « Il s'agit de la plateforme la plus répandue, et elle est capable de supporter un très grand nombre de connexions simultanées », ajoute-t-elle. Cependant, une étude est menée par les techniciens dans le but de diffuser les vidéos sur d’autres plateformes. Même s’il ne représente pas une solution meilleure, Dailymotion pourrait être avisée.
Par ailleurs, il faut souligner que ce n'est pas la première fois que les institutions françaises utilisent les services de Google.
Il convient de rappeler que les nouvelles règles édictées par le nouveau standard législatif européen en matière de protection des données personnelles en l'occurrence le RGPD entreront en vigueur le 25 mai 2018. Ce qui signifie qu'à partir de cette date, les sites qui voudront collecter les données des utilisateurs devront obligatoirement obtenir le consentement des derniers.
Source : Le Point
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Et pour véhiculer cette information, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) a décidé d'utiliser YouTube comme canal de diffusions de ses vidéos de sensibilisation et d'information, notamment celle sur le prélèvement à la source. Cependant, la particularité de cette nouveauté résulte du fait qu'il est obligatoire pour les contribuables de visionner au préalable la vidéo hébergée sur YouTube pour pouvoir ensuite accéder au site de l'administration fiscale et déclarer ses revenus ; ce qui serait source de problème.
En effet, cette obligation de visionner la vidéo offre à Google, à travers YouTube, de collecter des données sur les internautes. Selon Google France, « Il n'y a pas de mouchard publicitaire ni de cookies, mais YouTube peut récolter des données de comportement liées à l'utilisation de la plateforme ». « Nous mettons à la disposition des annonceurs des données anonymes et agrégées afin qu'ils puissent proposer des annonces publicitaires pertinentes et utiles », ajoute-t-il.
De plus, comme toutes les vidéos YouTube, elle est diffusée par Google avec des traqueurs, notamment DoubleClick, qui récupèrent certaines données à de fins publicitaires. À ce propos, si vous possédez un compte Google et si vous y êtes connecté depuis votre navigateur, le moteur de recherche peut associer ces données avec votre compte, vos e-mails, votre agenda ou votre historique de recherches.
Ainsi, le géant américain a la possibilité de retracer l'activité sur Internet des internautes avant et après la déclaration de revenus, notamment les sites visités et les recherches effectuées (exemple : les comptes bancaires, les transactions, etc.).
Donc, vu l’importance de la vidéo sur la déclaration de revenus, Google peut se procurer quelques informations précieuses pour suivre les internautes et enrichir sa base de données des profils ciblés dans le cadre des campagnes publicitaires.
Pourquoi le choix de YouTube ?
Selon la Direction générale des finances publiques « Il existe une chaîne DGFIP depuis longtemps sur YouTube, qui héberge du contenu accessible gratuitement », de plus « Il s'agit de la plateforme la plus répandue, et elle est capable de supporter un très grand nombre de connexions simultanées », ajoute-t-elle. Cependant, une étude est menée par les techniciens dans le but de diffuser les vidéos sur d’autres plateformes. Même s’il ne représente pas une solution meilleure, Dailymotion pourrait être avisée.
Par ailleurs, il faut souligner que ce n'est pas la première fois que les institutions françaises utilisent les services de Google.
Il convient de rappeler que les nouvelles règles édictées par le nouveau standard législatif européen en matière de protection des données personnelles en l'occurrence le RGPD entreront en vigueur le 25 mai 2018. Ce qui signifie qu'à partir de cette date, les sites qui voudront collecter les données des utilisateurs devront obligatoirement obtenir le consentement des derniers.
Source : Le Point
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Marco46Expert éminent séniorRegardé hier soir, j'ai regardé le c dans l'air sur le sujet hier midi aussi, c'est juste incroyable la capacité de l'administration à pondre des usines à gaz.
Le but de cette réforme c'est uniquement de ne pas renouveler des fonctionnaires à Bercy. Ça n'a aucun autre but.
Et ça sera peut être même pire qu'avant, par exemple, j'ai une nounou pour mon gamin, je suis donc employeur. Comment ça va se passer ? Je sais que des services importants de l'administration liés aux impots n'ont même pas encore reçu les specs fonctionnelles du prélèvement à la source. Comment un prestataire externe comme pajemploi va-t-il faire pour modifier son SI en conséquence ?
Ça sent le gros n'importe quoi à plein nez, le Roy des français à décrété que tout serait livré à telle date et les fourmis s'activent. Gestion de projet niveau ancien régime c'est n'imp.le 18/04/2018 à 9:53 -
v1centMembre éclairéDéjà que remplir une déclaration de TVA c'est pas le moment le plus palpitant de la journée, être obligé de regarder plusieurs minutes de vidéo pour ensuite avoir le privilège de payer mes taxes j'ai été ravi.
Heureusement ça c'était les premiers jours maintenant ils ont ajouté un bouton pour accéder directement aux fonctionnalités du sitele 18/04/2018 à 7:59 -
MingolitoMembre extrêmement actifIls pouvaient très bien héberger la vidéo eux même, techniquement cela n'à rien de difficile. peut être qu'ils auraient eu besoin de prévoir plus de bande passante, mais bon sur les milliards qu'ils encaissent je pense que c'était dans leur moyens de le faire.
Et puis favoriser Youtube au détriment de Dailymotion c'est de l'incitation à la concurrence déloyale, c'est une honte... D’autant que Dailymotion paye sans doute des impôts et taxes en France ce qui est sans doute pas le cas de youtube, bref le type responsable de ça à fait une faute lourdele 18/04/2018 à 12:53 -
Mercenary DeveloperMembre habituéBonjour,
Ils auraient pu utiliser Dailymotion à la place, qui me semble est une entreprise française...le 18/04/2018 à 8:25 -
transgohanExpert éminentJ'ai fait ma déclaration lundi dernier et je n'ai pas eu cette vidéo.le 18/04/2018 à 9:25
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adrien239Membre avertiSur le support c'est sur qu'un diffuseur tricolore c'était mieux
Sur la réforme : on nous impose (mais je ne le dis pas négativement) une manière de faire qui nous est étrangère puisque l'argent est tabou chez nous.
Perso cela m'importe peu, tout comme la divulgation de toutes mes allées et venues sur le web dans les moindres détails et tous les sites que je consulte ... etc
Malheureusement je constate que tout cet espionnage ne sert à rien quand pour finir je ne reçois que très très peu de «sollicitations»... et encore moins de sollicitations pertinentes.
Pourtant j'aimerais bien... mais faut croire qu'aucun marchand de la planète ne vend des Molly avec un anneau à la place de la traditionnelle vis pourtant Molly les commercialise mais oùùùù...
Je plaisante sur ce sujet précis mais je suis globalement déçu des résultats de l'espionnite....
Pour revenir à la réforme elle a le défaut de tendre à dévoiler votre patrimoine (je parle en tant que français bien surà votre employeur si vous ne prenez pas les dispositions ad hoc. le 18/04/2018 à 15:51 -
pierre++Membre actifIl me semble bien qu'il n'y pas si longtemps pour refaire faire sa carte d'identité, ou son passeport, il fallait remplir un formulaire au format PDF pratiquement impossible à remplir sans un outil Adobe, dont la licence précisait que l'utilisation de cet outil impliquait que l'utilisateur autorisait que les données soient transmises au USA. Certes il fallait décoder ça dans leur CGU.
Maintenant je ne sais pas trop où ça en est mais ça m'avait bien choqué à l'époque, d'autant que l'on devait donner toute notre généalogie et plein de renseignements dit confidentiels.le 28/04/2018 à 8:54 -
Francois_CMembre avertiJ’ai pris tout d’abord ce courrier du fisc pour un phishing et j’ai bien failli l’envoyer à Signal Spam.
Cette nouvelle pratique m’a surtout paru un indice du recul de l’écrit.
Il est beaucoup plus facile et et rapide, quand on a une bonne pratique de la lecture, de récupérer une infirmation dans un texte que dans une vidéo, qu’on doit subir dans sa continuité et où un accès direct à l’information qu’on recherche en négligeant ce qu’on sait déjà est impossible. Mais le fisc s’adresse là à un public de moutons analphabètes, que les GAFA s’appliquent à tondre.le 02/05/2018 à 11:25 -
FIGUIERNouveau Candidat au ClubLa numérisation est une technique merveilleuse......... qui devient un fouilli de complexités artificielles.
Ne pensez-vous pas que nous atteignons le bout du système, et que de nombreuses personnes jeunes et moins jeunes
aspirent à revenir à des fondamentaux de vie..... j'ai bien envie de revenir à la bonne déclaration papier qui me prenait beaucoup moins de temps.
A suivre !!!!le 27/04/2018 à 10:07 -
Claude40Membre actifPour revenir à la réforme elle a le défaut de tendre à dévoiler votre patrimoine (je parle en tant que français bien sur), à votre employeur si vous ne prenez pas les dispositions ad hoc.
Tout juste trahirait-il les revenus (globaux) imposés, donc en enlevant les salaires, l'employeur peut connaître les revenus imposables "hors salaire", mais sûrement pas le patrimoine qui peut être composé d'immobilier, de placements soumis à CSG/RDS par une autre voie ou soumis au prélèvement libératoire et à impôt en cas de succession par une autre voie également, etc..
J'ai déclaré un taux de 3.9 % de prélèvement à la source et je mets au défi quiconque d'en déduire mon patrimoine.le 27/04/2018 à 10:16