Sept des 27 membres du National Infrastructure Advisory Council (NIAC) ont récemment claqué la porte de l’administration Trump. Le NIAC fait référence à l’organisme américain qui habituellement est chargé de conseiller le gouvernement américain et son président en exercice sur les questions en rapport avec la sécurité des systèmes informatiques critiques dont tous les Américains dépendent, y compris les systèmes électoraux.
Plus tôt dans l’année, d’autres conseillers comme Brian Krzanich, PDG d’Intel, ou Elon Musk, le PDG de Tesla, avaient également choisi de prendre leur distance avec le gouvernement Trump à cause de leur point de vue trop divergent sur certains dossiers. Mais le président américain ne se soucie généralement guère des opinions contraires à la sienne et encore moins des conseillers démissionnaires puisqu’en réponse aux départs du CEO d’Intel et ceux d’Under Armour et Merck, il avait posté un message sur son compte Twitter disant qu’il y a beaucoup d’autres candidats qui sont d'ores et déjà prêts à les remplacer.
En s’attardant sur le contenu de la lettre de démission qui a été dévoilée dans la presse américaine, il est possible de déterminer les causes qui ont motivé le départ en masse des membres démissionnaires du NIAC. Parmi les nombreux points de désaccord qui ont été évoqués dans cette lettre, il y a notamment ceux qui font référence à l’attitude de l’actuel président américain vis-à-vis des problèmes de sécurité informatique. Donald Trump ne s’intéresserait pas suffisamment aux questions en rapport avec la cybersécurité qui représentent un enjeu vital pour la nation américaine. Des motifs d’ordre plus politiques comme l’attitude décriée du président américain en exercice après les violences menées par des militants d’extrême droite à Charlottesville ou encore sa décision contestée de faire sortir les États-Unis des accords de Paris sur le climat.
Bien qu’il ait accepté la mise en place de meilleurs dispositifs de sécurité pour les réseaux gouvernementaux, Trump s’est montré incapable de cerner et de traiter avec sérieux les problèmes de sécurité informatique de manière globale. Il a, par exemple, à plusieurs reprises rejeté les conclusions des services de renseignement américains qui désignaient pourtant la Russie comme le responsable d’une vaste campagne de piratage et de propagande qui a compromis l’élection présidentielle américaine de 2016. De même, sans prendre le temps de considérer les conseils qui lui avaient été donnés, il est allé jusqu’à militer pour la création d’un groupe de travail sur la cybersécurité avec la Russie.
Source : Fortune, NextGov (PDF)
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Le , par Christian Olivier
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