Juste avant son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama a prononcé des sanctions contre la Russie, en représailles à des cyberattaques dont ont été victime les États-Unis, lesquelles auraient été l’œuvre du gouvernement Poutine, d’après les services de renseignement américain.
Le gouvernement russe est accusé d’avoir lancé une campagne de piratage contre le parti des démocrates. L’attaque aurait en effet été orchestrée par le groupe de hackers connu sous le nom de « Fancy Bear » ou APT 28, et d’après le renseignement américain, ce groupe serait affilié au GRU, l'agence de renseignement militaire russe. Moscou a également été accusée d’avoir perturbé les élections américaines, et d’après un rapport de la CIA, l’objectif était de favoriser l’accession à la Maison-Blanche du candidat pro Poutine Donald Trump.
Le président russe a pour sa part rejeté toute implication russe dans ces attaques, une position sur laquelle il reste toujours ferme, du moins, en ce qui concerne l’implication du gouvernement russe. Dans une conférence à Saint-Pétersbourg, Vladmir Poutine a en effet admis qu'il est possible que les pirates russes aient organisé des cyberattaques indépendantes contre des pays ayant des relations tendues avec Moscou, mais que l'État russe n'avait jamais été impliqué. Il pense donc qu’il n’est pas impossible que des pirates russes privés ayant un « esprit patriotique » aient été impliqués dans les attaques qui auraient entaché les élections présidentielles des États-Unis.
Le président russe a été interrogé sur des soupçons selon lesquels la Russie pourrait essayer d'interférer avec les prochaines élections en Allemagne. Comme réponse, il a affirmé que « les pirates sont des gens free spirit, comme des artistes. » En effet, si « [les artistes] sont de bonne humeur le matin, ils se réveillent et peignent. C'est la même chose pour les pirates informatiques », affirme Poutine. « Ils se réveillent aujourd'hui. Ils lisent que quelque chose se passe dans les relations interétatiques, et s'ils ont un esprit de patriotisme, ils commencent à apporter leurs contributions - ce qui est juste, de leur point de vue - à la lutte contre ceux qui disent de mauvaises choses à propos de la Russie », a-t-il expliqué. « Est-ce possible ? Théoriquement, c'est possible », dit-il.
S’il ne nie plus le fait que des hackers russes puissent être impliqués, Valdmir Poutine soutient toujours que le gouvernement russe lui-même n’a rien à voir avec ces attaques. « Au niveau État, nous n'avons pas été impliqués dans ce [piratage], nous ne prévoyons pas d'être impliqués [dans le piratage d’autres élections]. Au contraire, nous essayons de le combattre dans notre pays », dit-il, avant de jeter un doute sur le fait que les élections présidentielles des États-Unis aient pu être influencées par des pirates : « Mais en tout cas, je suis sûr qu'aucun pirate ne pourrait influencer une campagne électorale dans un pays européen et ailleurs, en Asie ou en Amérique », a-t-il déclaré aux journalistes.
Source : New York Times
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Mais réfute l'implication russe au niveau État
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Le , par Michael Guilloux
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