Mémo sur la diversité : James Damore aurait toutes les chances de remporter son procès contre Google
Selon un expert en droit du travail
Le 2017-08-18 02:56:45, par Christian Olivier, Expert éminent sénior
Valerie Sharpe, un expert en droit du travail basé dans la région de San Francisco, a confié au média Business Insider que contrairement ce que la majorité des gens pourraient penser, James Damore, l’ex-employé de Google qui a défrayé la chronique récemment à cause de ses opinions jugées « ;sexistes ;», a toutes les chances de remporter le procès qu’il a intenté à la firme de Mountain View. L’avocate en droit du travail a élaboré diverses théories décrivant différents scénarios possibles envisageables pendant le procès qui opposera James Damore à Google et reste assez optimiste quant aux chances de victoires du plaignant. Ce sont ses théories qui sont présentées dans cet article.
Pour rappel, James Damore a été licencié par Google à cause des propos isolés jugés sexistes qu’il aurait tenus. Il a publié un mémo controversé sur la diversité des genres dans lequel il a exprimé son point de vue selon lequel les disparités entre hommes et femmes que nous voyons dans le monde ne sont pas toutes le résultat d’un traitement discriminatoire. L’auteur du mémo controversé sur la diversité des genres s’est expliqué plus tard sur les raisons qui ont conduit à son licenciement.
Au moment de sa publication et de sa diffusion pendant le mois de juillet 2017, il n’y a eu aucune protestation ou accusation de misogynie en rapport avec le mémo. Mais tout a basculé lorsque le document a commencé à faire l’objet de vives critiques chez Google et dans le monde technologique plus large. Des personnes mécontentes et en colère ont envoyé des emails au service des ressources humaines de Google ainsi qu’aux supérieurs hiérarchiques de l’ancien ingénieur de l’entreprise technologique américaine pour exiger une censure, des représailles et des réparations. Pour couper court à la polémique, la firme a préféré renvoyer l’ingénieur incriminé.
Valerie Sharpe a rappelé que le cas de Damore ne traite pas d’un problème en rapport avec la liberté d’expression, la discrimination ou ses droits en tant qu’employé. Le motif de la plainte déposée par Damore est en rapport avec la violation de la loi américaine sur les relations de travail qui traite de la protection des déclarations faites par des militants des droits des travailleurs qui ont des questions en rapport avec les salaires et les conditions de travail. L’un des articles composant cette loi stipule que : « ;les employés ont le droit de s’auto-organiser, de joindre ou d’aider des organisations syndicales, de négocier collectivement par l’intermédiaire de représentants de leur choix et de s’engager dans d’autres activités concertées pour les besoins de la négociation collective, de l’entraide ou de la protection mutuelle. ;»
Elle pense que les avocats de l’entreprise s’emploieront probablement à prouver que toutes les mesures que Google a prises dans cette affaire visaient à maintenir la culture qu’elle a réussi à instaurer en son sein. Cette culture devrait être le garant d’un code de conduite interne qui s’oppose au harcèlement, aux intimidations, à la partialité ainsi qu’à toutes les autres formes de discrimination que Google considère comme inappropriées ou illégales.
Toutefois, Google pourrait avoir du mal à prouver que le comportement de James Damore allait à l’encontre du code de conduite de l’entreprise parce qu’il a utilisé des babillards installés par la société pour permettre aux employés de discuter de ce genre de problèmes. De plus, il a précisé à plusieurs reprises dans son manifeste qu’il est en faveur de la diversité et qu’il milite pour « ;accroître la représentation des femmes dans la technologie ;». James a même précisé qu’il a simplement une vision différente de la façon dont il faudrait s’y prendre pour atteindre cet idéal. Il se demandait aussi si les efforts actuels entrepris par Google pour favoriser les femmes et les minorités sont équitables. Par l’intermédiaire de son manifeste, il a déclaré qu’il aurait voulu « ;proposer des moyens d’aborder les différences biologiques entre les hommes et les femmes afin d’améliorer la représentation des femmes dans la technologie sans recourir à la discrimination. ;»
La société pourrait vraisemblablement argumenter que le manifeste de Damore était un exemple d’utilisation inappropriée des babillards de l’entreprise parce que son ex-employé s’en est servi pour publier une information « ;à caractère discriminatoire ;» qui violait les règlements internes de Google. Le message publié par James disait que « ;les causes biologiques... peuvent expliquer pourquoi nous ne voyons pas une représentation égale des femmes dans la technologie et le leadership. ;»
D’après l’avocate, Damore n’aurait pas besoin de démontrer la véracité des allégations auxquelles il a fait allusion dans son manifeste « ;sexiste ;». Il lui suffira de montrer que les démarches qu’il a menées et à cause desquelles il a été licencié étaient motivées par la volonté de faire avancer les conditions de travail au profit de l’intérêt général. Sharpe estime que « ;les réclamations possibles de Damore n’ont rien à voir avec le fait de savoir si les hommes blancs sont victimes de discrimination par rapport à leur salaire ou à leur évolution au sein d’une entreprise. ;» La question serait plutôt de savoir si Damore « ;a été renvoyé parce qu’il s’est plaint que les efforts entrepris par Google pour favoriser la diversité étaient injustes pour les hommes. ;»
Source : Business Insider
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Pour rappel, James Damore a été licencié par Google à cause des propos isolés jugés sexistes qu’il aurait tenus. Il a publié un mémo controversé sur la diversité des genres dans lequel il a exprimé son point de vue selon lequel les disparités entre hommes et femmes que nous voyons dans le monde ne sont pas toutes le résultat d’un traitement discriminatoire. L’auteur du mémo controversé sur la diversité des genres s’est expliqué plus tard sur les raisons qui ont conduit à son licenciement.
Au moment de sa publication et de sa diffusion pendant le mois de juillet 2017, il n’y a eu aucune protestation ou accusation de misogynie en rapport avec le mémo. Mais tout a basculé lorsque le document a commencé à faire l’objet de vives critiques chez Google et dans le monde technologique plus large. Des personnes mécontentes et en colère ont envoyé des emails au service des ressources humaines de Google ainsi qu’aux supérieurs hiérarchiques de l’ancien ingénieur de l’entreprise technologique américaine pour exiger une censure, des représailles et des réparations. Pour couper court à la polémique, la firme a préféré renvoyer l’ingénieur incriminé.
Valerie Sharpe a rappelé que le cas de Damore ne traite pas d’un problème en rapport avec la liberté d’expression, la discrimination ou ses droits en tant qu’employé. Le motif de la plainte déposée par Damore est en rapport avec la violation de la loi américaine sur les relations de travail qui traite de la protection des déclarations faites par des militants des droits des travailleurs qui ont des questions en rapport avec les salaires et les conditions de travail. L’un des articles composant cette loi stipule que : « ;les employés ont le droit de s’auto-organiser, de joindre ou d’aider des organisations syndicales, de négocier collectivement par l’intermédiaire de représentants de leur choix et de s’engager dans d’autres activités concertées pour les besoins de la négociation collective, de l’entraide ou de la protection mutuelle. ;»
Elle pense que les avocats de l’entreprise s’emploieront probablement à prouver que toutes les mesures que Google a prises dans cette affaire visaient à maintenir la culture qu’elle a réussi à instaurer en son sein. Cette culture devrait être le garant d’un code de conduite interne qui s’oppose au harcèlement, aux intimidations, à la partialité ainsi qu’à toutes les autres formes de discrimination que Google considère comme inappropriées ou illégales.
Toutefois, Google pourrait avoir du mal à prouver que le comportement de James Damore allait à l’encontre du code de conduite de l’entreprise parce qu’il a utilisé des babillards installés par la société pour permettre aux employés de discuter de ce genre de problèmes. De plus, il a précisé à plusieurs reprises dans son manifeste qu’il est en faveur de la diversité et qu’il milite pour « ;accroître la représentation des femmes dans la technologie ;». James a même précisé qu’il a simplement une vision différente de la façon dont il faudrait s’y prendre pour atteindre cet idéal. Il se demandait aussi si les efforts actuels entrepris par Google pour favoriser les femmes et les minorités sont équitables. Par l’intermédiaire de son manifeste, il a déclaré qu’il aurait voulu « ;proposer des moyens d’aborder les différences biologiques entre les hommes et les femmes afin d’améliorer la représentation des femmes dans la technologie sans recourir à la discrimination. ;»
La société pourrait vraisemblablement argumenter que le manifeste de Damore était un exemple d’utilisation inappropriée des babillards de l’entreprise parce que son ex-employé s’en est servi pour publier une information « ;à caractère discriminatoire ;» qui violait les règlements internes de Google. Le message publié par James disait que « ;les causes biologiques... peuvent expliquer pourquoi nous ne voyons pas une représentation égale des femmes dans la technologie et le leadership. ;»
D’après l’avocate, Damore n’aurait pas besoin de démontrer la véracité des allégations auxquelles il a fait allusion dans son manifeste « ;sexiste ;». Il lui suffira de montrer que les démarches qu’il a menées et à cause desquelles il a été licencié étaient motivées par la volonté de faire avancer les conditions de travail au profit de l’intérêt général. Sharpe estime que « ;les réclamations possibles de Damore n’ont rien à voir avec le fait de savoir si les hommes blancs sont victimes de discrimination par rapport à leur salaire ou à leur évolution au sein d’une entreprise. ;» La question serait plutôt de savoir si Damore « ;a été renvoyé parce qu’il s’est plaint que les efforts entrepris par Google pour favoriser la diversité étaient injustes pour les hommes. ;»
Source : Business Insider
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DevTroglodyteMembre extrêmement actifAllez hop, un pti témoignage :
Bon ok, elle ne parle pas d'informatique, mais bon
Accessoirement, personnellement je ne pense pas que la génétique est un argument merdique, mais que dans le sujet présent, son impact est beaucoup moins important (voire sans intérêt) comparé à l'environnement social des enfants. C'est plus l'influence des parents et des adultes en général qui va influencer les enfants, la génétique va éventuellement plus apporter des atouts à tel ou tel individu dans un domaine. Mais si les femmes ne s'orientent que très peu dans l'informatique dans l'occident, c'est parce qu'elles ne sont pas incitées à le faire, de part leur environnement proche.le 28/08/2017 à 8:43 -
BenoitMExpert confirméC'est simple :
Avant c'était des cartes perforées avec des trous, donc les femmes étaient plus compétentes.
Maintenant c'est des bits donc les hommes sont plus compétents.
Vendredi powerle 01/09/2017 à 15:49 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifle 31/08/2017 à 13:09
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SaverokExpert éminentSi je te comprends bien, pour toi, il est impossible de débattre dans une entreprise ?
D'autant plus lorsqu'elle est américaine ?
Avant de démissionner, tu peux quand même tenter de changer les choses en interne, non ?
Y compris aux Etats Unis, il n'est pas permis de licencier sur un coup de tête, surtout lorsqu'un employé expose une opinion.
Si James Damore attaque en juste Google, c'est bien qu'il a une base légale sur lequel le faire, non ?
Note : Je trouve ta conception de l'entreprise un peu despotique.le 19/02/2018 à 12:02 -
SaverokExpert éminentEn quoi le fait de ne pas parler une langue est de la discrimination ?
Pour moi, il s'agit d'une compétence.
Si un poste exige d'être bilingue anglais/français et que le candidat n'est pas retenu car il ne parle que l'une des 2 langues exigées, ce n'est en aucun cas de la discrimination. C'est juste logique car le candidat ne convient pas au poste.
C'est un peu comme si on hurlait à la discrimination si je n'embauchais pas mon plombier dans mon équipe sous prétexte qu'il ne sait pas programmer
Autrefois, mon niveau en anglais était exécrable et cela m'a fermé des portes et c'était normal vu que les postes nécessitaient de parler anglais.
J'ai pris des cours et je me suis investi pour atteindre un niveau acceptable en anglais et j'ai pu accéder à ces postes.
Y a que moi qui trouve ça normal ?le 19/02/2018 à 15:39 -
Marco46Expert éminent sénior
Quand les deux parents travaillent les enfants ne sont pas éduqués correctement.
Du coup il faudrait confier les enfants des parents qui travaillent à une sorte de DAS.
Si dans un foyer les enfants sont mal éduqués c'est forcément la faute de la femme parce qu'elle travaille.
Plus je lis d'interventions sur ce fil, plus je me rends compte du chemin à parcourir pour les femmes, c'est une révélation pour moi, je pensais pas qu'on était aussi loin dans la connerie.
Et allez la rengaine habituelle sur l'instinct maternel. On va refaire le débat de la dernière fois, je me rappelle plus sur quel fil c'était. Il va falloir encore démontrer que l'instinct maternel est une construction culturelle ...
Gné ? C'est quoi ce délire de vouloir confier les enfants à un organisme "d'éducation" ... Tu sais que les enfants ils vont à l'école pendant que leurs parents travaillent ? Ou alors tu parles seulement de la petite enfance ?le 25/08/2017 à 11:19 -
NeckaraInactifJe prépare le pop-corn, j'ai l'intuition que cette affaire ne va en devenir que plus croustillante.
Cela va peut-être même aller jusqu'à la manière que Youtube a de censurer certaines vidéos plus que d'autres. Difficile pour Google de nier son biais envers les conservateurs.
Pour rappel le mémo en question a été plutôt bien écrit, nuancé, et sourcé et aurait mérité une réponse de même qualité. Pour le contexte, en Amérique, les SJW sont beaucoup plus extrêmes qu'en France.le 09/01/2018 à 17:39 -
Marco46Expert éminent séniorNon il a considérablement baissé. L'informatique initialement s'est développé dans les milieux universitaires où la parité était relativement présente en informatique. Je t'invite à regarder la conférence de Bob Martin intitulée "The Future of programming", il en parle un peu.
Si toutes les statistiques sur le sujet, cela a été démontré très souvent notamment par l'INSEE qui dispose de statistiques détaillées. Tu peux affirmer autant que tu veux que le soleil est au centre de l'univers, peu importe, tu es dans l'erreur. Il ne te reste plus qu'à prouver que l'INSEE se trompe. On te regarde !le 15/01/2018 à 13:54 -
Parce qu'une femme non conditionnée n'achèterait jamais un produit pour s'épiler. Ça ne sert à rien. Il faut forcément lui dire que c'est obligatoire. Imagine l'industrie qui tomberait si les femmes n'avaient pas besoin de se maquiller, de se parfumer et de porter des vêtements inconfortables.
De même, aucun homme n'utiliserait de gel pour les cheveux si ça ne lui donnait pas une image de vainqueur. Pour avoir sa promotion, un coup de gel et hop, le tour est joué
Ils pourraient faire la même chose avec les nanas, mais étrangement, demander une promotion en mettant en avant ses atouts physiques n'est pas très bien vu.le 21/08/2017 à 17:26 -
GlutinusInactifC'est l'oeuf ou la poule : les filles ne s'intéressent (globalement) pas dans l'informatique parce que c'est un truc de garçon, l'informatique ne s'intéresse pas aux femmes parce qu'elles ne s'intéressent pas à l'informatique, donc les femmes ne s'intéressent pas à l'informatique parce qu'elle ne s'intéresse pas à elles...
Envoyé par RyzenOC Envoyé par fredinkan Envoyé par fredinkan
Elles peuvent demander autant une augmentation ou une réévalution qu'un homme, on sortira jamais l'argument que tu dois être payé comme ton voisin. J'ai déjà eu des retours de raisons vraiment déroutantes : une amie a changé de boite, elle a fait certes un gap de salaire mais était à 2K de moins qu'un homologue masculin... la raison ? "les clients n'ont pas confiance dans les femmes, en général les développeurs préfèrent rester entre hommes". J'ai jamais vu un groupe de développeurs refuser une développeuse parce que c'était une femme, tout à l'inverse en fait.Envoyé par fredinkan le 22/08/2017 à 11:21