Le géant américain Google fait actuellement face à un recours collectif qui a été ouvert à son encontre par d’anciens demandeurs d’emploi mécontents ayant postulé au sein de l’entreprise. Aux dernières nouvelles, ces derniers seraient au nombre de 269. Ils ont intenté cette action en justice contre Google parce qu’ils sont persuadés que la société, dans ses procédures de recrutement, a pris davantage en compte leur âge, pour ne pas dire leur manque de jeunesse, plutôt que leurs qualifications ou leurs diplômes.
En d’autres termes, ces 269 personnes affirment avoir été victimes de discrimination à l’embauche chez Google parce qu'elles étaient âgées de 40 ans ou plus. Des documents attestent, d'ailleurs, que la société américaine n'a plus recruté d'employés appartenant à cette tranche d'âge (40 ans et plus) pour des postes d'ingénieurs qu'elle proposait dans les branches SYSEng (System Engineer), SRE (Site Reliability Engineer) et SWE (SoftWare Engineer) notamment depuis août 2010.
Au départ, une seule personne répondant au nom de Robert Heath avait décidé de porter plainte contre Google suivant ce motif d’accusation et c’était en 2015. Plus tard, une autre « ;victime ;» nommée Cheryl Fillekes va se manifester et rejoindre le premier plaignant. Cheryl Fillekes et d’autres plaignants qui ont ouvert ce recours collectif estiment que l’entreprise technologique américaine a violé la loi fédérale sur la discrimination fondée sur l’âge dans l’emploi. Fillelkes a, d’ailleurs, affirmé qu’un recruteur lui avait demandé de mentionner la date d’obtention de ses différents diplômes sur son CV afin que les personnes en charge du recrutement puissent connaitre son âge. D’après les « ;victimes ;», il s’agirait d’une manœuvre permettant d’estimer l’âge des futurs employés potentiels parce que l’objectif caché de Google serait d’employer des personnes plus jeunes (de préférence de moins de 40 ans).
Ce n’est pas la première fois que l’éditeur d’Android est accusé de discrimination fondée sur l’âge. En 2004 déjà, Google a été poursuivi pour une affaire similaire qui a finalement été réglée hors cour. Le plaignant avait reçu une indemnisation dont le montant n’a pas été divulgué. C’est un juge de la Cour du district américaine de San Jose, Howard Lloyd, qui est chargé de trancher sur cette affaire qui oppose la filiale d’Alphabet à ces anciens demandeurs d’emploi mécontents.
Pour rappel, la semaine dernière a été particulièrement pénible pour la firme de Mountain View qui a vu sa réputation entachée à cause des révélations isolées jugées sexistes auxquelles s’est livré l’un de ses employés. Ce dernier a d’ailleurs été licencié peu de temps après par Google. En effet, il y a quelques jours, un ex-employé de Google, James Damore, a défrayé la chronique à cause de la publication d’un mémo controversé sur la diversité des genres dont il était l’auteur. Dans ce document diffusé en interne, il exprimait son point de vue selon lequel les disparités entre hommes et femmes que nous voyons dans le monde ne sont pas toutes le résultat d’un traitement discriminatoire.
Au moment de sa publication et de sa diffusion pendant le mois de juillet 2017, le mémo de cette personne n’avait créé aucun remous au sein de l’entreprise. Il n’y a eu aucune protestation ou accusation de misogynie. Mais tout a changé lorsque le document a commencé à faire l’objet de vives critiques chez Google et dans le monde technologique plus large. Des personnes mécontentes et en colère ont envoyé des emails au service des ressources humaines de Google ainsi qu’aux supérieurs hiérarchiques de l’ancien ingénieur de l’entreprise technologique américaine pour exiger une censure, des représailles et des réparations. La firme n’a pas eu d’autres choix que de renvoyer l’ingénieur incriminé.
« ;Nous estimons que les allégations portées à notre encontre sont sans fondement et nous continuerons de défendre vigoureusement notre position ;», a déclaré le porte-parole de Google, Ty Sheppard. Ce dernier en a également profité pour rappeler l’attachement de la société pour les valeurs qui sous-tendent l’égalité et le respect des droits de tous ainsi que les diverses mesures instaurées pour lutter contre toutes les formes de discrimination.
Source : Biz Journals, Scribd
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Le , par Christian Olivier
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