
Alors qu'il y en a partout dans le monde et même à la CIA
Ces derniers mois, le nom de la Russie et de son président Vladimir Poutine ont été plusieurs cités dans le monde IT. Les tabloïdes abreuvent la toile avec des articles qui traitent de l’implication supposée de ce pays comme acteur majeur de la vaste campagne de piratage informatique qui touche plusieurs pays du globe. Les évènements les plus en vue de cette supposée implication russe dans des cyberattaques mondiales concernent :
- le piratage de la campagne électorale américaine de 2016 pour fragiliser le camp Clinton et faciliter la victoire de Trump ;
- le piratage de la campagne électorale française de 2017 pour des motifs encore peu clairs ;
- le piratage de smartphones Android des militaires ukrainiens ;
- le piratage de l’OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et du parlement allemand ;
- le piratage de l’agence mondiale antidopage ;
- le piratage de la chaine francophone TV5 Monde ;
- la création et la diffusion de rançongiciels.
Toutes les informations qui circulent s’accordent à dire que le groupe de pirates APT28 est responsable de toutes ces actions. Le collectif de hackers APT28 (Advanced Persistent Threat), connu aussi sous le nom de Fancy Bear (ou Pawn Storm et Sofacy Group) est considéré par les services de renseignement américains comme une entité opérant pour le compte du renseignement militaire russe.
Dans un entretien exclusif que le président de la Russie a accordé au média NBC, Mr Vladimir Poutine a insisté sur le fait que les pirates informatiques pouvaient venir de « n’importe où. » Il a ajouté qu’il est injuste et déplorable d’essayer de faire porter à la Russie toute la responsabilité d'une grande partie des derniers piratages qui ont frappé la communauté internationale.
L’intervention du président russe survient après sa déclaration lors du forum économique de Saint-Pétersbourg dans laquelle il avait évoqué « l’éveil patriotique » de certains cybercriminels pour tenter de trouver une explication au comportement récent de certains hackers. Toutefois, il avait également précisé qu’en aucun cas on ne devrait attribuer la responsabilité des actions indépendantes et engagées d’un groupe de pirates animés par « un esprit patriotique » à tout un État, même s’ils viennent de la Russie.
Il a déclaré : « les pirates informatiques peuvent être n’importe où. Ils peuvent être en Russie, en Asie... même en Amérique, en Amérique latine. Il se peut même qu’il y ait des pirates informatiques aux États-Unis, suffisamment habiles et expérimentés, qui essayent de faire porter le chapeau à la Russie. Pouvez-vous le concevoir ? Qui plus est, en plein milieu d’une bataille politique ? »
« Évidemment, cette version arrange certaines parties, alors elles ne se privent pas de l’utiliser. Est-ce que cela vous est venu à l’esprit ? À moi oui. » D'après le président Poutine, les services de renseignements russes auraient des raisons de croire que certains piratages attribués à son pays pourraient plutôt être l'œuvre d'entité comme la CIA. D’ailleurs, il rappelle que par le passé déjà le gouvernement américain avait essayé de convaincre le monde entier que la Russie était derrière le meurtre de l’ancien président américain John F. Kennedy alors que c’était complètement faux.
Vladimir Poutine a terminé sur une note d’humour en ajoutant qu’à l’heure actuelle, il est très facile de falsifier des informations sur la toile, n’importe qui peut inventer une histoire avec comme pour origine une adresse IP située en Russie, « même votre petite fille », a-t-il lancé à la journaliste qui l’interviewait.
Source : NBC News
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