
Dans un récent article de blog, Google a détaillé la modification de sa fonction d'historique des lieux sur Google Maps.
Cette fonction, initialement désactivée par défaut, aide les utilisateurs à se souvenir de l'historique de leurs déplacements. Google a révélé que, pour les utilisateurs qui choisissent de l'activer, les données de localisation seront désormais stockées directement sur leurs appareils, ce qui empêchera Google d'y accéder et, par conséquent, empêchera les forces de l'ordre d'exiger ces informations.
Le directeur des produits pour Google Maps, a souligné la nature personnelle des informations de localisation dans le billet de blog, en déclarant : « Vos informations de localisation sont personnelles. Nous nous engageons à ce qu'elles restent sûres, privées et sous votre contrôle. »
Jennifer Lynch, conseillère générale de l'Electronic Frontier Foundation, salue cette décision en déclarant : « Il s'agit là d'une excellente nouvelle pour les utilisateurs et nous sommes prudemment optimistes quant au fait que cela signifiera effectivement la fin des mandats de géorepérage. Ces mandats sont dangereux. Ils menacent la vie privée et la liberté car non seulement ils fournissent à la police des données sensibles sur les individus, mais ils peuvent aussi transformer des innocents en suspects. En outre, ils ont été utilisés lors de manifestations politiques et menacent la liberté d'expression et notre capacité à nous exprimer dans l’anonymatt, sans craindre les représailles du gouvernement. Pour ces raisons, l'EFF a contesté à plusieurs reprises les mandats de géorepérage dans des affaires criminelles et a collaboré avec d'autres groupes (y compris des entreprises technologiques) pour faire pression en faveur d'une interdiction législative de leur utilisation. »
Cet ajustement fait suite à une enquête qui a révélé la tendance croissante des forces de l'ordre américaines à utiliser des mandats pour obtenir des données de localisation et de recherche de Google, même dans des cas non violents et sans rapport avec les crimes faisant l'objet de l'enquête.
En 2018, La police a obtenu un mandat de perquisition obligeant Google à fournir des informations sur tous les appareils enregistrés à proximité du lieu d’un meurtre. Cela a permis aux forces de l’ordre de localiser les personnes se trouvant dans la zone. Ceci a conduit la police à arrêter Jorge Molina, un magasinier considéré comme suspect puisque les données fournies par Google ont permis d'établir que son téléphone se trouvait sur le lieu du crime au moment du meurtre. Une semaine après son arrestation, ses amis ont produit des reçus Uber confirmant son alibi et il a finalement été relâché.
La collecte des données de localisation a été mise en place depuis 2009. Les informations provenant de cette base de données ont fait l’objet de multiples demandes par les forces de l’ordre ces derniers mois. Des employés de Google rapportent en avoir reçu jusqu'à 180 en une seule semaine.
Source : billet de blog Google
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