
Dans son état actuel, le dispositif se présente comme un sac à dos duquel sortent les six bras qui ne sont pas encore contrôlés par le porteur. Ils se déplacent sous la commande à distance d’un opérateur séparé visible sur les vidéos de démonstration.
Le dispositif suscite néanmoins des débats sur plusieurs aspects, dont celui du dilemme entre utilité et dangers liés à son utilisation. Le professeur Masahiko souligne lui-même à propos de l’utilité que le système est destiné à améliorer la productivité et la créativité du porteur. Le dispositif peut en effet servir de bras additionnels pour tenir des outils, saisir sur plusieurs claviers et boire une tasse de café en même temps.
Les observateurs voient néanmoins son état actuel d’avancement comme un frein pour l’atteinte des objectifs que les chercheurs japonais se fixent en termes d’utilité pour les porteurs. Le dispositif est comparé dans ce qui est susceptible d’être l’une de ses formes finales à celui que porte le docteur Octopus dans le film Spiderman. Et ceci avec des inconvénients majeurs que les sceptiques ne manquent pas de souligner : fusion du robot avec la colonne vertébrale, risque d’interférence de l’intelligence artificielle avec la conscience de l’individu, apparence similaire à celle d’un arachnide, etc. Illustration avec un extrait du film Spiderman.
Le dispositif mis en avant par les chercheurs japonais de l’université de Tokyo fait partie d’une longue liste de ceux à controverse en raison du dilemme entre leur potentielle utilité et les dangers en lien avec leur utilisation. En Suède par exemple, on compte des milliers de personnes avec des puces RFID sous-cutanées. C’est le genre de chose qu’on ne voit en principe que dans les films de science-fiction, mais depuis 2015, les Suédois ont translaté cette pratique dans la réalité. Après l’ouverture du bal par les employés de la startup scandinave Epicenter, on assiste pratiquement à un phénomène de mode dans le pays depuis 2018.
De façon brossée, pour être transformées en terminal de communication NFC, les puces électroniques sont injectées entre le pouce et l’index pour 180 $. Il s’agit de bornes de communication en champ proche (CCP ou NFC en anglais) de la taille d’un grain de riz. Pour rappel, la technologie CCP permet des communications de proximité (quelques centimètres) entre un lecteur et n’importe quel terminal mobile (tag CCP), ou entre les terminaux eux-mêmes, et ce, à un débit de 424 kbit à la seconde. Concrètement, l’humain (devenu tag CCP) peut communiquer avec un terminal par le biais d’un champ magnétique.
Certains demandeurs sont issus du dynamique milieu des startups du pays, mais aussi de « gros » comme les compagnies de chemin de fer. Les usages sont multiples : stockage (des coordonnées en cas d’urgence, de profils de réseaux sociaux, de billets électroniques pour les événements et les voyages, etc.), accès aux domiciles, bureaux, gymnases, etc. « Les puces sont conçues pour accélérer les opérations de routine et simplifier la vie », écrit NPR.
Les ordinateurs à insérer dans le crâne, sur lesquels travaille Neuralink d’Elon Musk, sont tout aussi sujets à controverse. En effet, la technologie est intrusive : elle demande d’ouvrir le corps humain pour son insertion. L’utilité mise en avant par l’entreprise derrière la technologie est pourtant noble : augmenter les capacités des humains dans le but de les préparer à une ère d’apocalypse durant laquelle les robots pourraient chercher à dominer sur les hommes.
Source : Vidéos
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