
En octobre 2020, PayPal Holdings a annoncé son entrée imminente sur le marché de la cryptomonnaie. La société a déclaré que les clients PayPal pourront utiliser des cryptomonnaies pour faire leurs achats chez les 26 millions de marchands de son réseau à partir de début 2021. Elle a indiqué que les token initialement pris en charge comprendront Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH), Bitcoin Cash (BCH) et Litecoin (LTC). La grande enseigne des paiements s'est associée à Paxos pour fournir le service et a obtenu une licence de cryptomonnaie conditionnelle du Département des services financiers de l'État de New York, communément appelé BitLicense. Le service est désormais opérationnel aux USA. La nouvelle faisait suite à l’annonce de Tesla d’accepter le bitcoin comme moyen de paiement pour l’achat de véhicules. C’est ce tableau que le nouveau maire de New York a tenu à mettre en avant en déclarant que « les cryptomonnaies sont un nouveau moyen de payer pour des biens et des services de par le monde. C’est pour cette raison que nous devons orienter nos écoles à l’enseignement des technologies en lien avec les actifs cryptographiques. »
Oui, les cryptomonnaies servent de plus en plus au paiement des biens et des services. Les cybercriminels ne sont pas en reste et s’en délectent en requérant des rançons par le biais de ces réseaux informatiques qui leur permettent encore d’agir dans l’anonymat. L’orientation des écoles à l’enseignement des technologies en lien avec les cryptomonnaies aurait alors pour avantage de former des tiers capables d’apporter des réponses à ces cas de cybercriminalité. De l’autre côté, une exposition en bas âge à ces technologies est susceptible de générer de plus en plus de cybercriminels. C’est un couteau à double tranchant.
La sortie du maire de New York remet les débats plus généraux autour de l’adoption à l’échelle globale des cryptomonnaies sur la table. De l’avis de tiers comme Neil Ferguson – chroniqueur pour Bloomberg – l’on passe par une amorce de révolution monétaire. C’est un avis qui vient en contradiction avec celui de tiers qui pensent que les cryptomonnaies ne pourront s'imposer en lieu et place des monnaies fiduciaires à l'instar du dollar américain.
Quid de la notion de confiance sur laquelle reposent les monnaies ?
Le bitcoin a déjà cours légal au Salvador. Le projet de loi du président Nayib Bukele afin de donner cours légal au bitcoin dans son pays a fait l’objet d’approbation le 9 juin par le Congrès du pays. Par 62 voix sur 84, le Salvador devient le premier pays à approuver le bitcoin comme monnaie légale. Le ministère de l’Économie français a ajouté le bitcoin comme un moyen de paiement alternatif, au même titre que le virement bancaire, le prélèvement ou encore le compte nickel au quatrième trimestre de l’année 2017. À défaut de reconnaissance officielle, la manœuvre permet de favoriser l’acceptation du bitcoin et d’aider les entreprises à franchir le pas dans l’acceptation des monnaies numériques contre leurs biens et services. Ce sont des exemples qui illustrent que les monnaies qu’elles soient fiduciaires ou numériques sont basées sur la confiance. Une question émerge alors : qu’advient-il du dollar en cas d’adoption de masse d’une monnaie numérique comme le bitcoin ?
Et vous ?




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