France : le gouvernement envisagerait d'autoriser l'utilisation d'algorithmes pour détecter l'extrémisme en ligne,
Malgré les inquiétudes de certains avocats des droits de l'homme
Le 2021-04-30 20:07:15, par Bruno, Chroniqueur Actualités
Le gouvernement français envisagerait de durcir les lois antiterroristes, en autorisant l'utilisation d'algorithmes pour détecter les activités extrémistes en ligne. En raison d'une série d'attaques terroristes récentes, souvent commises par des personnes inconnues des services de sécurité, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que les attaquants étaient désormais « des individus isolés, de plus en plus jeunes, inconnus des services de renseignements, et souvent sans aucun lien avec des groupes islamistes établis ».
« C'est un problème croissant pour la France car les attaquants s’auto-radicalisent très rapidement, en quelques jours ou semaines. Ces agresseurs n'utilisent plus les SMS ou les téléphones portables pour communiquer, mais se connectent en ligne ou utilisent les réseaux sociaux », a-t-il ajouté.
Rappelons que la semaine dernière, une attaque au couteau a été perpétrée par un homme inconnu des services de renseignement. L'agression a eu lieu dans l'entrée sécurisée du commissariat de Rambouillet, à 56 km de la capitale.
La femme de 49 ans, une assistante administrative qui revenait d'une pause déjeuner, a reçu deux coups de couteau à la gorge et a succombé à ses blessures peu après. L'agresseur a été mortellement blessé lorsqu'un officier a ouvert le feu sur lui. La femme assassinée était la mère de deux enfants âgés de 13 et 18 ans. L'assaillant, âgé de 36 ans, est arrivé en France illégalement en 2009, mais avait depuis obtenu des papiers de résidence, a déclaré une source policière, ajoutant qu'il était inconnu des services de sécurité. Le préfet de la région a déclaré qu'une enquête sur le terrorisme avait été ouverte.
Le président, Emmanuel Macron, a tweeté que la France ne céderait pas dans face à « la lutte contre le terrorisme islamiste »
« Il ne suffit pas de lutter contre l’extrémisme violent ; il faut le prévenir », prévient l’UNESCO. « Cela nécessite de faire appel à des formes de « puissance douce » à même de prévenir une menace provoquée par des interprétations faussées de la culture, par la haine et par l’ignorance. L’extrémisme radical n’est pas inné. Il est créé, alimenté. Le processus de radicalisation doit être désamorcé, en premier lieu… », ajoute l’organisation.
Selon Darmanin, les algorithmes permettraient à l'État de détecter si une personne effectue des recherches répétées en ligne sur un sujet tel que les décapitations par exemple. Il a fait valoir que Google et d'autres sites commerciaux en ligne utilisaient déjà des algorithmes et que l'État devrait pouvoir en faire autant, avec une supervision indépendante, malgré les inquiétudes de certains avocats des droits de l'homme qui craignent un manque de transparence.
Précédemment, le gouvernement Macron a alloué près de 3 millions d'euros à la surveillance de la pensée des internautes sur les réseaux sociaux. Le système informatique qui sera utilisé est intégré au Service d’Information du Gouvernement (SIG) qui dépend du Premier ministre. Son rôle officiel sera de mesurer le ressenti des Français sur les actions gouvernementales via une surveillance de la pensée sur les réseaux sociaux.
« Les neuf dernières attaques sur le sol français ont été commises par des individus inconnus des services de sécurité, qui ne figuraient pas sur une liste de surveillance et n'étaient pas soupçonnés d'être radicalisés », a déclaré Darmanin à la radio France Inter. Cela signifie que de nouvelles méthodes sont nécessaires, a-t-il dit, ajoutant que sur 35 attaques empêchées par l'État depuis 2017, deux ont été stoppées par le travail de renseignement en ligne.
Depuis 2017, les agences de sécurité françaises peuvent utiliser des algorithmes pour surveiller les applications de messagerie. Le nouveau projet de loi rendrait cette utilisation expérimentale permanente et étendrait l'utilisation des algorithmes aux sites web et aux recherches sur le web. La législation rend permanentes plusieurs mesures temporaires utilisées depuis l'état d'urgence en France après les attaques terroristes islamistes de 2015. Elle donnerait aux agences de sécurité plus de pouvoir pour surveiller et limiter les mouvements des individus à haut risque après leur sortie de prison, pendant deux ans au lieu d'un.
Et vous ?
Que pensez-vous de cette initiative du Gouvernement français ?
Certains avocats des droits de l'homme craignent un manque de transparence, trouvez-vous cette crainte fondée ?
Voir aussi :
Présidentielle 2022 en France : le vote électronique s'invite dans le projet de loi, une initiative du gouvernement, qui suscite des interrogations sur la sécurité du scrutin
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Le gouvernement Macron alloue près de 3 millions d'euros à la surveillance de la pensée des internautes sur les réseaux sociaux : un système informatique de plus pour mettre à mal les libertés ?
« C'est un problème croissant pour la France car les attaquants s’auto-radicalisent très rapidement, en quelques jours ou semaines. Ces agresseurs n'utilisent plus les SMS ou les téléphones portables pour communiquer, mais se connectent en ligne ou utilisent les réseaux sociaux », a-t-il ajouté.
Rappelons que la semaine dernière, une attaque au couteau a été perpétrée par un homme inconnu des services de renseignement. L'agression a eu lieu dans l'entrée sécurisée du commissariat de Rambouillet, à 56 km de la capitale.
La femme de 49 ans, une assistante administrative qui revenait d'une pause déjeuner, a reçu deux coups de couteau à la gorge et a succombé à ses blessures peu après. L'agresseur a été mortellement blessé lorsqu'un officier a ouvert le feu sur lui. La femme assassinée était la mère de deux enfants âgés de 13 et 18 ans. L'assaillant, âgé de 36 ans, est arrivé en France illégalement en 2009, mais avait depuis obtenu des papiers de résidence, a déclaré une source policière, ajoutant qu'il était inconnu des services de sécurité. Le préfet de la région a déclaré qu'une enquête sur le terrorisme avait été ouverte.
Le président, Emmanuel Macron, a tweeté que la France ne céderait pas dans face à « la lutte contre le terrorisme islamiste »
« Il ne suffit pas de lutter contre l’extrémisme violent ; il faut le prévenir », prévient l’UNESCO. « Cela nécessite de faire appel à des formes de « puissance douce » à même de prévenir une menace provoquée par des interprétations faussées de la culture, par la haine et par l’ignorance. L’extrémisme radical n’est pas inné. Il est créé, alimenté. Le processus de radicalisation doit être désamorcé, en premier lieu… », ajoute l’organisation.
Selon Darmanin, les algorithmes permettraient à l'État de détecter si une personne effectue des recherches répétées en ligne sur un sujet tel que les décapitations par exemple. Il a fait valoir que Google et d'autres sites commerciaux en ligne utilisaient déjà des algorithmes et que l'État devrait pouvoir en faire autant, avec une supervision indépendante, malgré les inquiétudes de certains avocats des droits de l'homme qui craignent un manque de transparence.
Précédemment, le gouvernement Macron a alloué près de 3 millions d'euros à la surveillance de la pensée des internautes sur les réseaux sociaux. Le système informatique qui sera utilisé est intégré au Service d’Information du Gouvernement (SIG) qui dépend du Premier ministre. Son rôle officiel sera de mesurer le ressenti des Français sur les actions gouvernementales via une surveillance de la pensée sur les réseaux sociaux.
« Les neuf dernières attaques sur le sol français ont été commises par des individus inconnus des services de sécurité, qui ne figuraient pas sur une liste de surveillance et n'étaient pas soupçonnés d'être radicalisés », a déclaré Darmanin à la radio France Inter. Cela signifie que de nouvelles méthodes sont nécessaires, a-t-il dit, ajoutant que sur 35 attaques empêchées par l'État depuis 2017, deux ont été stoppées par le travail de renseignement en ligne.
Depuis 2017, les agences de sécurité françaises peuvent utiliser des algorithmes pour surveiller les applications de messagerie. Le nouveau projet de loi rendrait cette utilisation expérimentale permanente et étendrait l'utilisation des algorithmes aux sites web et aux recherches sur le web. La législation rend permanentes plusieurs mesures temporaires utilisées depuis l'état d'urgence en France après les attaques terroristes islamistes de 2015. Elle donnerait aux agences de sécurité plus de pouvoir pour surveiller et limiter les mouvements des individus à haut risque après leur sortie de prison, pendant deux ans au lieu d'un.
Et vous ?
Voir aussi :
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arflamMembre régulierIl est bien loin le temps où l’affaire des écoutes de l’elysee, lors que François mitterand utilisait les moyens de l’anti terrorisme pour écouter des personnalités, dont des journalistes et des adversaires faisaient un scandale national.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Affa...A9cout%C3%A9es
Aujourd'hui le pouvoir met en place un système de surveillance de l’ensemble de la population française, qui ressemble de plus en plus à de la lecture des penses, en instrumentalisant un assassina fait par un type qui aurait dû être expulsé depuis 10 ans pour entrée illégale, et a ete naturalisé par Valls .
Et çà passe crème.le 01/05/2021 à 6:06 -
kain_tnExpert éminentJ'en pense que comme tout bons sociopathes, ils s'en tamponnent: c'est de la démagogie.
Tout ce qui les intéresse c'est de détourner l'attention du peuple sur les problèmes qu'ils créent/ne règlent pas/amplifient, et de gagner un peu plus de contrôle au passage. C'est lamentable.
Bon, c'est vendredi alors:
[mode ironique activé]
Nooooon... Le gouvernement Français actuel est un grand défenseur de la démocratie et des libertés pour tous! Qu'est-ce qui pourrait bien mal se passer?
[mode ironique désactivé]le 30/04/2021 à 21:42 -
tanaka59InactifBonjour,Que pensez-vous de cette initiative du Gouvernement français ?
2) On va monopoliser de la ressources humaines , matérielle et temporelle inutilement.
3) Tous les sujets sportifs ou culturels qui évoque les thématiques militaires, les armes, la défense, la guerre ... vont avoir droit à un véritable flicage de leurs contenus en ligne (jeux vidéos, filmographie, histoire, aéro modélisme, drone , chasse, pèche , sport de combat , airsoft, paintball , collectionneur d'objet militaire ... ) .
Les fanas de paintball seront catégorisés individus à hauts risque (forcement ils tiennent un pistolet qui balance des boules de peinture ...) . La région Normandie sera déclarée "zone de facho" , car l'économie de cette région est tournée vers le tourisme de mémoire de 39-45 .Certains avocats des droits de l'homme craignent un manque de transparence, trouvez-vous cette crainte fondée ?le 01/05/2021 à 15:30 -
phil995511Membre éprouvéQuand on voit des vidéos dans le genre de celle dont je vous met un liens ci-dessous, on a de quoi se poser des questions sur les risques de dérives de tels systèmes gouvernementaux qui ne manqueront très certainement pas de ficher les opposants politiques de régimes en place.le 01/05/2021 à 18:04
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tanaka59InactifBonjour,
Dans ce cas je t'invite à venir , dans les groupes facebook en question . Et assister au véritable flicage des postes et commentaires ...
Comme nos politiques n'y connaissent rien , ils s'en foutent s'ils font un amalgame, sans chercher à comprendre ce que c'est ... Pour 50 péquenauds qui tiennent des pistolets à peinture, une personne qui n'y connait rien sur le sujet , peut parfaitement les faire catégoriser "fou dangereux" ... Pour le politique , pistolet à peinture = arme = danger de mort = groupe à faire surveiller / faire fermer.
Comme nos politiques ne savent pas mettre réellement les moyens pour traquer (cout humain et financier), les comportements dangereux (qui passent 99% du temps entre les mailles du filet) , ils font de la comm' en se trompant cible . Comme cela au final les réseaux sociaux sortent des stats, et les politiques peuvent se venter des effets "bénéfiques" ...
Je constate pourtant toujours autant , voire plus de violence en tout genre (physique comme verbale ... )
J'en déduis donc que le modèle de tracking et de suivi est inefficace.le 03/05/2021 à 16:04 -
arnoflyMembre confirméDéfinition de l’extrémisme en 2021 : Oser affirmer qu'un chat noir est noir et un chat blanc est blanc.le 07/05/2021 à 19:04
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loulnuxMembre actifBig brother et minority report ça vous évoque quelque chose? Et pour ceux qui auraient oublié je leur suggérerais aussi de faire un re-visionnage de Soleil vert.
La fiction a la mérite de vous avertir à défaut de réfléchir.le 08/05/2021 à 10:16 -
PomFritzMembre confirméAutant le flicage généralisé au nom d'une sécurité qu'on est incapable de créer, est inquiétant, preuve d'incompétance et de lâcheté, autant les liens vers les sites des tenanciers de bars sur Youtube ça fait tâche. T'as vu déjà, rien que la gueule du titre? ça présage du sérieux de l'analyse!le 03/05/2021 à 14:47
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alain_du_lacNouveau membre du ClubJ'aime bien les réactions vertueuses sur ce genre de sujet
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Cà ne mange pas de pain et cela donne bonne conscience ...le 08/05/2021 à 17:21 -
walfratMembre émérite3) Tous les sujets sportifs ou culturels qui évoque les thématiques militaires, les armes, la défense, la guerre ... vont avoir droit à un véritable flicage de leurs contenus en ligne (jeux vidéos, filmographie, histoire, aéro modélisme, drone , chasse, pèche , sport de combat , airsoft, paintball , collectionneur d'objet militaire ... ) .le 03/05/2021 à 9:17