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Nokia compte supprimer 10 000 emplois au cours des deux ans à venir pour réduire les charges et investir dans la recherche
La France n'est pas concernée par ce processus de restructuration

Le , par Bruno

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Le groupe finlandais de télécommunications Nokia a déclaré mardi qu'il prévoyait de supprimer jusqu'à 10 000 emplois au cours des deux prochaines années pour réduire les charges et investir davantage dans les capacités de recherche, ceci dans le cadre de son plan de restructuration. L’entreprise chercherait ainsi à intensifier son défi face au Suédois Ericsson et au Chinois Huawei. La France, où Nokia a supprimé plus de mille emplois l'année dernière, a été exclue de la restructuration actuelle.

Nokia Corporation est une société multinationale finlandaise de télécommunications, de technologies de l'information et d'électronique grand public, fondée en 1865. Le siège social de Nokia est situé à Espoo, en Finlande, dans la région métropolitaine d'Helsinki. L’entreprise qui compte actuellement 90 000 employés dans le monde travaille en ce moment pour rattraper son retard en matière de 5G et prévoit également d'investir dans la technologie de cloud computing et la recherche sur les infrastructures numériques.


Après avoir pris la tête de l'entreprise l'année dernière, l’actuel Directeur Général Pekka Lundmark a procédé à des changements dans le but de transformer l'entreprise pour mieux concurrencer son rival nordique Ericsson et également l’entreprise chinoise Huawei. Il a annoncé une nouvelle stratégie en octobre, dans le cadre de laquelle Nokia disposera de quatre groupes d'activités et a déclaré que l'entreprise ferait « tout ce qu'il faut » pour prendre la tête de la 5G, car elle compte également prendre des parts à Huawei.

À la lumière de l’actualité technologique, il est clair que les pays et opérateurs de télécommunications se livrent désormais à une course au déploiement de la 5G. À ce qu’il parait, les premiers entrants sur le marché de la 5G auront un avantage compétitif qui pourrait s’avérer décisif face à ceux qui prendront le train en marche. C’est dans cette course au déploiement que se sont lancées des entreprises chinoises comme Huawei, et des entreprises européennes comme Nokia et Ericsson avec pour ambition de devenir leader du marché de l’équipement de télécommunications.

Rappelons que, dans la course que se livrent le Finlandais Nokia, le Suédois Ericsson et le Chinois Huawei, Ericsson aurait pris une petite longueur d’avance auprès des pays du continent africain. En effet, Ericsson a finalisé avec l’Union africaine des télécommunications (UAT), l’élaboration des recommandations en matière de services mobiles, de connectivité sans fil et de déploiement efficace de nouvelles technologies. L’un des enjeux principaux restant la 5G.

Autrefois, Nokia était le plus grand fabricant de téléphones au monde, mais l’entreprise n'a pas pris le train des changements observés dans ce secteur. Elle s’est vite vue détrônée par Apple avec l'iPhone et Samsung avec son Galaxy mobile. Aujourd’hui, Huawei rencontre des difficultés dans le segment des smartphones. En effet, le plus grand fabricant d'équipements de télécommunications du monde a été limité à la fabrication de modèles 4G, car il n'a pas l'autorisation du gouvernement américain d'importer des composants pour les modèles 5G.

Huawei a enregistré la pire performance parmi les cinq principaux fournisseurs mondiaux de smartphones au premier trimestre 2020. Les ventes de smartphones de Huawei ont également chuté de 42 % au cours du dernier trimestre 2020, alors que la société se débattait avec une offre limitée de micropuces en raison des sanctions imposées par le gouvernement américain. « Huawei aura une année difficile », avait prévenu Anshul Gupta, analyste principal de recherche chez Gartner. « L'entreprise a développé l'écosystème Huawei Mobile Service (HMS), mais avec le manque d'applications populaires de Google Play Store, il était peu probable que Huawei attire de nouveaux acheteurs de smartphones sur les marchés internationaux », avait-elle indiqué.

« Le problème ici n'est pas comme s'il y avait des problèmes de qualité ou d'expérience avec les produits Huawei. Ce n'est pas un terrain de jeu équitable pour Huawei, car Huawei est prise entre deux tensions géopolitiques », a déclaré un porte-parole de la société. Huawei a également été exclue du développement de la 5G dans un certain nombre de pays, dont le Royaume-Uni, en raison des craintes liées à la sécurité nationale. En effet, l'ancien président américain Donald Trump n’a cessé d’affirmer que Huawei peut partager les données de ses clients avec le gouvernement chinois.

En début d’année 2021, trois grandes entreprises chinoises du secteur des télécommunications ont demandé à la Bourse de New York (NYSE) de revoir sa décision de les radier. La Bourse de New York avait initialement déclaré qu'elle retirerait China Unicom, China Mobile et China Telecom le 7 janvier sur la base d'un décret de Donald Trump.

Après une surprenante volte-face au cours de laquelle la bourse américaine a changé d'avis, elle a finalement décidé de les retirer. Après le départ de Trump de la Maison Blanche, les trois entreprises ont demandé un réexamen à la Bourse de New York. Dans des déclarations quasi identiques, les entreprises de télécommunications, qui sont soutenues par l'État chinois, ont déclaré qu'elles avaient « strictement respecté les lois et règlements, les règles du marché, ainsi que les exigences réglementaires ».

Nokia a déclaré dans un communiqué qu'elle s'attendait à environ 600 millions d'euros à 700 millions d'euros de frais de restructuration et de frais connexes d'ici 2023. L'année dernière, Nokia employait près de 40 000 personnes en Europe, soit 20 500 dans la région Asie-Pacifique, 13 700 en Chine, 12 000 en Amérique du Nord et 3700 en Amérique latine. En Finlande, base de la société, environ 300 emplois sont susceptibles de disparaître, principalement au siège d'Helsinki, a déclaré un représentant syndical.

« Ces plans sont mondiaux et sont susceptibles d'affecter la plupart des pays », a déclaré un représentant de Nokia. « En Europe, nous venons d'informer les comités d'entreprise locaux et nous nous attendons à ce que les processus de consultation commencent sous peu ». La France, où la société a supprimé plus de 1000 emplois l'année dernière, sera épargnée par la dernière série de réductions.

Le Directeur Général Pekka Lundmark a voulu tout de même rassurer : « les décisions qui peuvent avoir un impact potentiel sur nos employés ne sont jamais prises à la légère. Ma priorité est de veiller à ce que toutes les personnes qui seront touchées soient soutenues tout au long de ce processus », a-t-il déclaré.

Le programme d'économie est plus important que prévu, mais ce qui est intéressant, c'est qu'il ne se traduira pas réellement par une baisse des coûts, a déclaré Sami Sarkamies, analyste chez Nordea. « La société se concentre sur la recherche et le développement plutôt que sur les frais généraux, ce qui devrait se traduire par une croissance et de meilleures marges à l'avenir », a-t-il déclaré. En février, Nokia a prévu que son chiffre d'affaires pour 2021 tomberait entre 20,6 et 21,8 milliards d'euros, contre 21,9 milliards d'euros en 2020.

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