« Je trouve totalement inadmissible qu'on puisse imposer la 5G sans expliquer, sans discuter, sans voir ce que sont les aspirations des habitants. Vous savez, je suis avocat dans le civil, je me suis battu ces dernières années contre Linky. Je n'aime pas les techniques imposées. La 5G mérite un vrai débat, il faut indiquer à nos concitoyens quels sont les dangers de la 5G. Il y a des dangers liés à la 5G et je pense qu'il faut mettre cette discussion sur la table pour que les Bordelaises et les Bordelais n'apprennent pas du jour au lendemain que leur territoire est couvert par la 5G », a-t-il indiqué au micro de RTL en réponse à la question de savoir si la 5G est dangereuse.
Pierre Hurmic rejoint ainsi plusieurs maires écolos nouvellement élus sur la question. D’avis de ces derniers, la 5G mérite des études d’impact sérieuses sur la santé et l’environnement. Sur la base de données tirées de déploiements pilotes représentatifs menés en France, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a, en avril dernier, publié les conclusions d’une évaluation de l’exposition de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques des réseaux 5G. Il en ressort que pour les fréquences dans la bande 3400-3800 MHz, c’est-à-dire celle qui sera utilisée lorsque la 5G fera ses débuts dans l’Hexagone, les mesures observées sont très inférieures aux seuils qui ont été fixés par la loi. En moyenne, le niveau d’exposition atteint 0,06 volt par mètre (V/m) sur les 43 sites que l’ANFR a examinés. Le pic le plus haut a été mesuré à 0,36 V/m. Grosso modo, le rapport parlait de « résultats rassurants. » Ceux des évaluations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) sur les effets de la 5G sur la santé sont attendus au premier trimestre 2021.
Pierre Hurmic entend obtenir un moratoire sur l’expérimentation par la ville de Bordeaux du réseau 5G et lancer un débat public autour du déploiement de cette technologie. L’argumentaire qui y sera développé permettra peut-être d’arrêter le train gouvernemental en marche sur ladite question. Sur ce terrain en effet, les maires n’interviennent pas dans la chaîne de décision. En vertu de dispositions légales édictées par le Conseil d’État, « seules les autorités de l’État désignées par la loi (ministre, ARCEP, ANFR) sont compétentes pour réglementer de façon générale l’implantation des antennes relais de téléphonie mobile. » « Un maire ne saurait donc réglementer par arrêté l’implantation des antennes relais sur le territoire de sa commune, sur le fondement de son pouvoir de police générale », rappelle le texte.
Sources : YouTube, Conseil d’État
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