« Twitter s'immisce maintenant dans l'élection présidentielle de 2020. Ils disent que ma déclaration sur les bulletins de vote par correspondance, qui entraîneront une corruption et une fraude massives, est incorrecte, sur la base d'une vérification des faits par Fake News CNN et le Washington Post. Twitter étouffe complètement la liberté d'expression et en tant que président, je ne permettrai pas que cela se produise ! » Avait lancé Donald Trump, qui a mal digéré le fait que son réseau social préféré décide désormais de le traiter comme un citoyen lambda en essayant de le remettre à l'ordre.
Twitter a très souvent été critiqué d'accorder un traitement de faveur au locataire de la Maison-Blanche, mais c'était jusqu'au 26 mai dernier, avant que Donald Trump ne publie le tweet qui va fait réagir la société de Jack Dorsey. Dans ce tweet de trop, le Président américain avait affirmé que le vote par correspondance était manipulé par les démocrates qui s’en serviraient pour truquer les résultats de l’élection présidentielle de novembre 2020.
Le site de microblogage a réagi en ajoutant sous le message de Donald Trump un avertissement incitant les utilisateurs du réseau social à vérifier la véracité des affirmations du Président américain à propos du vote par correspondance. Twitter a proposé aux internautes de lire deux articles sur les sites de CNN et du Washington Post, lesquels articles contredisaient les tweets de Donald Trump. Cela a provoqué la colère du Président américain qui a multiplié les tweets pour exprimer son mécontentement.
Accusant Twitter, et par la même occasion les principaux réseaux sociaux, de biais politiques et de vouloir étouffer les voix conservatrices, Donald Trump a menacé de les réglementer sévèrement ou les fermer ; un processus qu'il a déjà déclenché.
En effet, se disant victime de censure de Twitter, le Président américain a signé jeudi un décret visant les opérateurs de réseaux sociaux et annoncé qu’il s’efforcerait de faire adopter une loi pour le compléter. Avec le décret, dont la Maison-Blanche a annoncé la signature, les entreprises gérant les réseaux sociaux ne bénéficieraient plus de leur protection contre la responsabilité. Actuellement, les entreprises des médias sociaux bénéficient en effet d'une protection contre les poursuites en justice du fait des publications de leurs utilisateurs étant donné qu'elles sont considérées comme neutres. Une neutralité qui est remise en cause par Donald Trump.
Jugeant que ces entreprises sont l’équivalent d’un monopole, Trump a ajouté qu’il avait donné instruction à son ministre de la Justice, William Barr, de coopérer avec les États du pays pour faire appliquer leurs propres lois contre ce qu’il a qualifié de "pratiques professionnelles déloyales". Le Président américain dit s’attendre à des recours en justice, mais il affirme que son administration y est prête.
Sources : Reuters, France 24
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Le , par Michael Guilloux
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