
Il faut préciser que le métier de modérateur pour les plateformes de médias sociaux n’est pas du tout un métier facile. Le modérateur a la charge de veiller à ce que chaque publication sur la plateforme respecte ses politiques de contenu. Ceci implique qu’il doive souvent regarder des vidéos ou des photographies dérangeantes et qu'il est ensuite obligé de supprimer du site. Ce qui peut donc les emmener à développer plus tard un syndrome de stress post-traumatique. Le règlement de Facebook arrive donc comme étant une indemnité pour le préjudice causé.
11250 modérateurs ont été représentés dans le recours collectif et chacun d’entre eux recevra la somme minimale de 1000 dollars. Ils sont également admissibles à une compensation supplémentaire s'il leur est diagnostiqué un trouble de stress post-traumatique ou des conditions connexes, ce qui d’après leurs avocats pourrait être le cas de la moitié d’entre eux. Ce règlement préliminaire couvre les modérateurs travaillant en Californie, en Arizona, au Texas et en Floride de 2015 à aujourd'hui.
Steve Williams, un avocat représentant les modérateurs ayant poursuivi Facebook en justice, a félicité le courage de ces modérateurs : « Je suis incroyablement fier des plaignants dans cette affaire, qui se sont mis en danger en se présentant. Personne n'avait jamais vu un cas comme celui-ci, et les emplois que ces gens font étaient d'une certaine manière au-delà de toute description ».
Dans le cadre de cet accord, Facebook a également accepté de fournir plus de soutien en santé mentale aux modérateurs. La société s'engage également à apporter des modifications à ses outils de modération de contenu conçus pour réduire l'impact de la visualisation d'images et de vidéos nuisibles. Un porte-parole de la société a d’ailleurs exprimé la volonté de l’entreprise à accompagner ses modérateurs : « Nous sommes reconnaissants aux personnes qui font ce travail important pour faire de Facebook un environnement sûr pour tout le monde. Nous sommes déterminés à leur fournir un soutien supplémentaire à travers ce règlement et à l'avenir ».
Cette affaire est une bonne nouvelle pour certains, mais d'autres craignent qu’elle puisse ouvrir la porte à des poursuites des travailleurs contre d'autres sociétés de médias sociaux qui embauchent un grand nombre de modérateurs, tels que YouTube et Twitter.
Source : Business Insider
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