
La société sœur de Google, Verily, a lancé tard dimanche un site Web qui invite les adultes du nord de la Californie à répondre à des questions sur leur santé et leurs voyages récents, ce qui pourrait leur permettre de passer un test gratuit de dépistage du coronavirus. « Si vous souhaitez vous faire dépister pour la Covid-19, remplissez un questionnaire en ligne basé sur les directives des responsables de la santé publique. En fonction des réponses et de la disponibilité des rendez-vous pour le test, vous saurez si vous êtes admissible au test dans le cadre de ce programme à l'heure actuelle », lit-on sur le nouveau site Web de Verily.
Le président américain Donald Trump avait remercié Google vendredi pour avoir développé un site Web qui, selon lui, aiderait les gens à déterminer s'ils ont besoin d'un test de dépistage du coronavirus. Même si le président américain Donald Trump avait, selon le New York Times, auparavant surestimé le concept et déclaré que Google comptait 1 700 ingénieurs travaillant sur le projet, l’outil de Verily utile pour les citoyens inquiets est disponible aux Etats-Unis. Verily a déclaré qu'elle avait travaillé avec certains employés de Google pour développer le nouveau site Web, selon Reuters.
Le site Web indique également que Verily travaille « avec le bureau du gouverneur de Californie pour diriger les personnes à haut risque vers les nouveaux centres de dépistage des comtés de San Mateo et Santa Clara », parfois en appelant directement ces utilisateurs pour fixer des rendez-vous de dépistage, a rapporté Reuters. Toutefois, la société informe les utilisateurs que les personnes présentant des symptômes du virus grippal sont censées consulter un médecin directement plutôt que de passer par le système de Verily.
La maladie qui altère le système respiratoire s'est propagée ces dernières semaines dans des pays du monde entier, entraînant l'annulation d'événements, l'interdiction de rassemblements de masse, le verrouillage des villes, la fermeture de pubs et de restaurants, et des recommandations d'auto-isolement pour ceux qui pensent avoir contracté le virus. Selon un article de Reuters publié aujourd’hui, plus de 162 000 personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus et plus de 6 000 personnes sont mortes de la maladie qu'il provoque, le Covid-19.
Selon le site Web consacré à la lutte contre le coronavirus, pour pouvoir être testés, les utilisateurs doivent également être âgés de plus de 18 ans, ils doivent pouvoir parler et lire l'anglais, et ils doivent être prêts à signer des formulaires d'autorisation qui donnent à Verily le droit d'utiliser leurs informations dans le cadre de la recherche clinique du Project Baseline.
Les questions portent notamment sur l'essoufflement, la fièvre et d'autres symptômes. Les personnes qui se qualifient pour les tests peuvent prendre rendez-vous pour un test gratuit. Verily n'est actuellement en mesure d'offrir ces services qu'aux résidents californiens des comtés de San Mateo et de Santa Clara, mais l'organisation déclare qu'elle « travaille à étendre rapidement les tests de toutes les manières possibles ».
Un compte Google est requis pour l’enregistrement sur le site Web : des préoccupations liées aux données utilisateurs
Le processus d’enregistrement sur le site Web rend un compte Google obligatoire pour les personnes désireuses de faire leur test. Selon Reuters, cette exigence a suscité quelques critiques sur les médias sociaux, les futurs utilisateurs du site s’inquiétant de ce que leurs activités Google pourraient être liées à leurs données sur le nouvel outil en ligne. Mais Google a dit dans une déclaration que « Vos données recueillies par Verily dans le cadre du programme de test ne seront jamais jointes à celles stockées dans les produits Google sans votre autorisation explicite ».
Les réponses des personnes interrogées seront conservées dans une base de données Google chiffrée, dont l'accès est restreint et contrôlé. Les données seraient partagées avec les autorités sanitaires, mais ne seraient jamais « jointes à vos données stockées dans les produits Google sans votre autorisation explicite », a déclaré Verily. La société a ajouté que les données ne seront pas partagées avec les annonceurs, les assurances ou les prestataires médicaux. En outre, Verily a déclaré que les données soumises par les utilisateurs ne seraient utilisées à des fins de recherche qu'avec leur permission, bien qu'il puisse demander cette permission à l'avenir.
Les Américains s’inquiètent de la vie privée même en cette période d’urgence sanitaire. En Chine, l’avènement du coronavirus a fait exploser les solutions de reconnaissance faciale au point que même le port d'un masque n'empêchera plus l’identification par les caméras de reconnaissance faciale. La société Hanwang Technology Ltd, basée à Pékin, a déclaré plus tôt ce mois avoir mis au point une technologie capable de reconnaître les personnes même lorsqu'elles portent un masque, selon Reuters.
Selon Reuters, la réaction des citoyens chinois face à cette nouvelle technologie n'était pas immédiatement évidente. En ce qui concerne les autres outils de surveillance utilisés dans la lutte contre le coronavirus, les médias sociaux ont suscité quelques récriminations, mais la plupart des gens semblent accepter une intrusion supplémentaire, voire l'adopter, comme moyen de faire face à l'urgence sanitaire, a rapporté Reuters.
Dans un article Reuters publié en février, l'épidémiologiste chinois Li Lanjuan, dans une interview accordée à la chaîne publique chinoise CCTV, a déclaré : « À l'ère du big data et de l'Internet, le flux de chaque personne peut être clairement vu. Nous sommes donc différents de l'époque du sras maintenant », en comparant l'épidémie à un virus qui a tué 800 personnes en 2003. « Avec ces nouvelles technologies, nous devrions les utiliser pleinement pour trouver la source de l'infection et la contenir », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de lutte contre le Covid-19, Microsoft a également lancé un portail Web, un tableau de bord qui rassemble les numéros de cas dans le monde entier en se basant sur des sources de données telles que l'OMS, les CDC et l'ECDC.
Source : Project Baseline
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