
L’annonce a été faite par Nicky Morgan, la secrétaire d'État au numérique, à la culture, aux médias et au sport. Outre les problèmes de mise en œuvre, ce projet de loi a été confronté à des problèmes d’ordre juridiques, pratiques et techniques. Des groupes de protection de la vie privée ont fait valoir qu'il serait possible de relier les habitudes de navigation en ligne d'un individu à son identité et que ces données pourraient potentiellement être obtenues par des pirates, malgré les assurances fournies par les sites de vérification de l'âge. Bien sûr le gouvernement britannique aurait pu contraindre les sites nationaux à se soumettre à cette loi, mais qu’en aurait-il été des sites pornographiques situés en dehors du Royaume-Uni ?
Il semblerait donc que tous ces obstacles aient eu raison de ce projet de loi. Malgré l’abandon de cette mesure, Morgan a fait connaitre l’engagement du gouvernement à protéger les enfants en ligne : « Le contenu pour adultes est trop facilement accessible en ligne et il faut faire davantage pour protéger les enfants contre les préjudices. Nous nous sommes engagés à faire du Royaume-Uni un chef de file mondial dans le développement de technologies de sécurité en ligne et à veiller à ce que les entreprises de toutes tailles aient accès à des solutions innovantes et les adoptent pour améliorer la sécurité de leurs utilisateurs ».
Cet abandon n’a pas été apprécié par certains et c’est le cas de Serge Acker, directeur général de OCL, l'une des entreprises proposant des outils de vérification de l'âge. Acker n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer son mécontentement : « Il n'y a aucune raison légitime de ne pas appliquer cette loi et qui était à deux doigts de la promulgation cet été. Cela aurait protégé les enfants contre le fait de voir de la pornographie sur internet, un geste qui aurait sans aucun doute été bien accueilli par tous les parents sensibles au Royaume-Uni ».
Pendant ce temps, des défenseurs des libertés civiles se sont réjouis de cette décision. D’après ces derniers, une telle loi aurait créé un désastre en matière de confidentialité, qui aurait conduit à des escroqueries, au chantage et à la discrimination des individus pour leurs préférences sexuelles.
Source : BBC, communiqué
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