
Confronté au problème de questions sans réponses de son système Alexa, Amazon pense avoir trouvé la solution. Ce jeudi, la société a ouvert son programme Alexa Answers qui permet à quiconque de répondre aux questions posées par les utilisateurs pour lesquelles Alexa n’a pas encore de réponses. Avec ce système, quand les utilisateurs poseront une question, Alexa proposera une réponse générée par Alexa Answers tout en précisant que la réponse est d’un client Amazon. l'entreprise a commencé à tester Alexa Answers l'année dernière, et l’accès au programme ne se faisait que sur invitation. Aujourd'hui, toute personne souhaitant répondre à des questions peut se rendre sur le site Web. Elle y trouvera les demandes en attente et pourra y répondre en 300 caractères au maximum. Pour inciter les réponses, Amazon récompensera les contributeurs avec des points et leur permettra de concourir pour le « statut de meilleur contributeur ».
« Notre objectif est que Alexa puisse répondre à toutes les questions que les utilisateurs lui poseront, quelle que soit la langue, l'endroit où ils se trouvent, le périphérique utilisé », déclare Bill Barton, vice-président d'Amazon chez Amazon Information. Faisant face à la concurrence avec l'assistant Google, Alexa a choisi d’élargir sa base de connaissances avec Alexa Answers. Google peut collecter des réponses aux questions difficiles via les milliards de pages indexées par son moteur de recherche. Mais Amazon ne dispose pas d’une telle ressource pour les requêtes de ses utilisateurs. Pour répondre à ce manquement, la société octroie des licences à des centaines de sources qu’elle considère comme fiables et utilise plus d’une douzaine de techniques de questions-réponses qu’elle classe selon un algorithme d’apprentissage automatique, qui détermine ensuite la meilleure réponse.
Selon Barton, il est courant qu’Amazon utilise le moteur de recherche Bing de Microsoft pour obtenir des réponses ; grâce à un partenariat limité à des éléments tels que des liens de recherche dans l’application mobile Alexa. « Nous nous appuyons sur l'énergie positive et la bonne foi des contributeurs, et nous utilisons l'apprentissage automatique pour éliminer les quelques données provenant des utilisateurs véreux », explique Barton.
Assistants vocaux et la vie privée des utilisateurs
Bien que les Assistants vocaux soient destinés à rendre la vie facile à ces utilisateurs, certains les considèrent comme des espions intelligents placés autour de nous. Plutôt cette année, le site Bloomberg avait révélé que des milliers d'employés de l'entreprise Amazon écoutaient les conversations des utilisateurs de l'enceinte connectée « Echo ». Les conversations pourraient donc être écoutées par un prestataire payé pour améliorer le logiciel de reconnaissance du langage. Une enceinte connectée de type assistant personnel vocal est un appareil numérique équipé d'un micro, de haut-parleurs et d'un logiciel de traitement du langage naturel capable d'agir sur ordre vocal des utilisateurs.
« Quand les utilisateurs s’adressaient à Cortana, celui-ci collectait, enregistrait ce qu’ils disaient. Ensuite, Microsoft les récupérait, envoyait une partie des enregistrements à la compagnie pour laquelle je travaillais. » Extrait du Témoignage de Julie à LQDN, transcriptrice de l'assistant vocal Cortana, pour Microsoft. « Je me demandais à chaque fois si ces gens avaient conscience qu’une personne extérieure allait entendre leurs petits délires sexuels. » Avec ces révélations sur les enregistrements et écoutes des enceintes connectées, on découvre un côté moins fascinant de cette technologie : celle de l’espionnage.
Source : Amazon
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