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Comment Apple, Google, Intel et d'autres géants technologiques US ont conspiré contre leurs salariés

Zoom sur le projet « When Rules Not Apply »

Le 2019-04-16 13:07:51, par Christian Olivier, Expert éminent sénior
Changer de travail est un processus normal lorsque vous êtes en quête d’une meilleure rémunération et d’un avancement professionnel. Mais cette tradition du marché libre a été pendant longtemps et dans le plus grand secret remise en cause par des accords « ;de non-débauchage ;» institués par les responsables de grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley.

Les dirigeants de ces grands groupes ont convenu de ne pas se concurrencer mutuellement lors de leur processus d’embauche en évitant de se servir dans le pôle d’employés de leurs partenaires. En agissant de la sorte, ils se sont protégés contre une guerre éventuelle pour les meilleurs employés, mais ont en parallèle contribué à limiter les salaires et les perspectives d’emploi des personnes à qui ils devaient pourtant leur succès.
« ;Alors que nous travaillions d’arrache-pied pour fabriquer des produits fantastiques générant des profits énormes pour Lucasfilm, les dirigeants de la société ont conclu des accords avec d’autres sociétés de haute technologie afin d’éliminer la concurrence et de limiter les salaires ;», avait déploré Neil Haran, un employé de LucasFilm.

Les services du Département américain de la Justice et du bureau du procureur général de Californie avaient découvert le subterfuge et porté des accusations contre les entreprises Apple, Adobe, Intel, eBay, Pixar, Intuit, Google et Lucasfilm en invoquant la législation antitrust pour protéger les droits des travailleurs. Pixar et Lucasfilm auraient débuté leurs activités illégales en 2005 en inscrivant une partie de leurs employés sur une liste de personnes interdites d’approcher en vue d’un recrutement. Par la suite, de multiples accords croisés équivalents auraient été signés entre les différents groupes technologiques impliqués. Un accord à l’amiable avait été trouvé entre les 64 ;000 salariés qui avaient ouvert une action en justice contre leurs employeurs et les grands groupes technologiques impliqués.


Pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise, le projet « ;When Rules Not Apply ;» a vu le jour. Ses promoteurs espèrent sensibiliser le public sur l’impact des accords « ;de non-débauchage ;» institués par les responsables de grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley. Ils espèrent par ailleurs que cette initiative apporte des éclairages sur les manigances des décideurs de l’industrie technologie et leurs attitudes à l’égard de la réglementation dans leur stratégie visant à étendre et à maintenir leur domination sur le marché. Le site Web qu’ils ont créé à cet effet propose des contenus multimédias pour informer le public.

Source : When Rules Not Apply

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  Discussion forum
3 commentaires
  • Ryu2000
    Membre extrêmement actif
    Envoyé par Mingolito
    ces salaires de miséreux sont dus aux charges monstrueuses mises en place par les gouvernements socialisants et démagogues successifs.
    Bon là je ne parle pas exactement de la même chose, mais c'est vrai qu'en France il y a beaucoup de charges.

    Les salariés français travaillent jusqu'au 26 juillet pour financer les dépenses publiques
    Voilà qui ne va pas améliorer la réputation fiscale de l'Hexagone… et qui risque d'agacer plus d'un Français: le salarié moyen travaille jusqu'au 26 juillet pour financer les dépenses publiques. Ce «jour de libération fiscale et sociale», calculé par Ernst & Young et l'Institut économique Molinari (un think-tank libéral basé à Bruxelles), confirme à quel point la France est peu compétitive dans ce domaine…

    Comme l'an passé, les «champions de la fiscalisation» - l'étude prend en compte les charges sociales patronales, les charges sociales salariales, l'impôt sur le revenu et la TVA, comparés dans 27 pays - sont la Belgique et la France. Les taux de prélèvements obligatoires y sont respectivement de 60,3 % et 56,6 %.
    Bon après ne sont pas d'accord avec le calcul.
    Pourquoi le concept de « libération fiscale » n’est (toujours) pas rigoureux

    La France est un pays avec un fort niveau de social, il y a un système de sécurité sociale, un système de retraite, il y a le RSA et plein d'aides, il y a des services publiques (police, pompier, armée, prison, école, poste, fournisseur d'électricité, train, aéroport)

    Envoyé par Christian Olivier
    Les services du Département américain de la Justice et du bureau du procureur général de Californie avaient découvert le subterfuge et porté des accusations contre les entreprises Apple, Adobe, Intel, eBay, Pixar, Intuit, Google et Lucasfilm en invoquant la législation antitrust pour protéger les droits des travailleurs.
    Ça se voit qu'AMD n'était pas dans la combine car Intel a recruté plein de gens qui bossaient là-bas.
  • oooopppp
    Membre actif
    Salut, j'espère que tu mesures la bêtise de tes propos et qu'en tant que personne intelligente tu vas les retirer avec des excuses ...
  • Mingolito
    Membre extrêmement actif
    Les salaires des informaticiens en France sont tellement bas qu'on pourrais se demander si ces tarifs de clochards sont dus à une collusion entre les grosses SSII, mais que nenni cela serait du pur complôtisme, ces salaires de miséreux sont dus aux charges monstrueuses mises en place par les gouvernements socialisants et démagogues successifs. Moi je dit stop à la solidarité et au charges, il faut baisser les charges et arrêter la solidarité, tu veux de la maille tu travailles !