L'Australie pourrait introduire des peines de prisons aux cadres dirigeants des médias sociaux
Qui ne suppriment pas rapidement les contenus violents
Le 2019-04-02 12:43:57, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Fin mars, à Christchurch en Nouvelle-Zélande a eu lieu une fusillade dans 2 mosquées au cours de laquelle plus de 40 personnes ont trouvé la mort. Il se trouve que 2 des victimes de cette fusillade faisaient partie de la communauté des partenaires Microsoft. Une équipe de Microsoft qui s'y était rendue en visite le lendemain de la fusillade, a pu apprécier la gravité de ce qui s'est passé et la société dans son ensemble a examiné la manière dont ses divers services étaient utilisés pour diffuser la vidéo de la fusillade sur la toile.
Les vidéos de la fusillade se sont rapidement répandues sur Internet. Microsoft, dans l'optique de stopper la propagation de ces vidéos, a procédé à des améliorations des outils existants pour identifier et classifier les contenus violents extrémistes ainsi qu'à des modifications du processus permettant aux utilisateurs de signaler ces contenus. La société a affirmé qu'une collaboration entre les entreprises du secteur technologique, les gouvernements et les organisations non gouvernementales permettrait de franchir des étapes plus importantes dans le processus d'éradication de ce genre de vidéos sur internet. Microsoft a également expliqué les 3 domaines fondamentaux sur lesquels les acteurs impliqués dans cette collaboration devront se concentrer afin que celle-ci soit plus efficace.
Du côté des gouvernements, l'Australie pourrait devenir le premier pays au monde à introduire des peines de prison et des amendes de plusieurs millions de dollars aux géants des médias sociaux qui n'enlèvent pas rapidement les contenus violents.
Pendant ce qui devrait être la dernière semaine du parlement avant les élections fédérales, le gouvernement cherche à introduire deux nouvelles infractions dans le code pénal.
Le fait de ne pas retirer rapidement du matériel violent et odieux pourrait constituer un délit pour les plateformes de médias sociaux qui seraient tenues d’informer la police fédérale australienne si elles se rendent compte que leur service diffuse un comportement violent odieux en Australie.
La rapidité de la suppression serait déterminée par un jury
Manquer à supprimer ces contenus dans le délai déterminé par le jury serait punissable d’une peine de trois ans de prison pour les dirigeants australiens ou étrangers et d’une amende pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires annuel global de la plateforme.
Les lois proposées couvriraient « la diffusion ou le streaming du terrorisme, des meurtres, des tentatives de meurtre, des actes de torture, des viols et des enlèvements sur les réseaux sociaux », a annoncé le gouvernement ce week-end.
Les plateformes de médias sociaux seraient également tenues d'informer la police fédérale australienne si elles apprenaient que leur site avait été utilisé pour diffuser des crimes violents. En l'absence de notification, des amendes maximales de 840 000 dollars australiens pour les entreprises et de 168 000 dollars australiens pour les particuliers peuvent être imposées.
« Les grandes entreprises de médias sociaux ont la responsabilité de prendre toutes les mesures possibles pour que leurs produits technologiques ne soient pas exploités par des terroristes meurtriers », a déclaré le Premier ministre Scott Morrison au cours du week-end.
Morrison a ajouté qu'un nouveau groupe de travail, dont les membres seront issus du gouvernement fédéral et des entreprises de médias sociaux, sera créé pour « refuser aux terroristes la possibilité d'utiliser les médias sociaux dans le cadre de leur haine et de leur violence ».
« Ces réponses constitueront la base d'une approche modèle que l'Australie peut adopter pour faire en sorte que nos partenaires mondiaux associent les entreprises de médias sociaux à notre réseau collectif de responsabilité et de responsabilisation. Nous travaillons déjà à cette fin avec nos partenaires du G20 et des Five Eyes, y compris la Nouvelle-Zélande ».
Le Criminal Code Amendment (Unlawful Showing of Abhorrent Violent Material) Bill 2019 serait inspiré des dispositions existantes exigeant que les sites informent la police s'ils étaient utilisés pour accéder à de la pornographie mettant en scène des enfants, a déclaré le procureur général, Christian Porter.
Les lois donneront également au commissaire à la sécurité électronique le pouvoir d'émettre des avis qui porteront ce type de matériel à l'attention des sociétés de médias sociaux.
Dès qu’elles recevront un tel avis, il sera considéré que les sociétés ont pris connaissance du matériel et le compte à rebours va commencer à se déclencher pour que la plateforme d’hébergement supprime le matériel ou fasse face à des pénalités.
Les lois veilleront toujours à ce que les médias d'information puissent rendre compte de manière appropriée des événements d'intérêt public, sans montrer le contenu violent de la violence.
Pour Porter,
Envoyé par Porter
Et Morrison de renchérir en avançant que
Envoyé par Morrison
L'industrie n'est pas restée de marbre après Christchurch
Chris Sonderby, vice-président et avocat général adjoint, avait expliqué concernant la vidéo de cette attaque que
Notons également que plusieurs sites Web, dont Voat, ZeroHedge, Archive.is, LiveLeak et d’autres, ont été bloqués en Australie et en Nouvelle-Zélande, en violation directe des libertés civiles que les citoyens sont supposés avoir. Le plus important de ces fournisseurs d’accès à Internet, Telstra, a publié un billet de blog dans lequel il défendait son action de censure, reconnaissant même que la liberté de parole avait été sacrifiée par décision de la société :
Envoyé par Telstra
Des internautes sont tout de même curieux de constater que ces mesures se sont appliquées à certains sites et non à d'autres. Comme Matt Barrie qui note que
Source : The Guardian, Facebook
Et vous ?
Censurer ou pas censurer ? Telle est la question
Voir aussi :
Les FAI en Australie ont commencé à censurer Internet, bloquant des sites Web pour avoir hébergé des images de l'attaque terroriste à Christchurch
Microsoft appelle à un plan de modération sectoriel après la fusillade de la Nouvelle-Zélande et explique comment le mettre en place
Les vidéos de la fusillade se sont rapidement répandues sur Internet. Microsoft, dans l'optique de stopper la propagation de ces vidéos, a procédé à des améliorations des outils existants pour identifier et classifier les contenus violents extrémistes ainsi qu'à des modifications du processus permettant aux utilisateurs de signaler ces contenus. La société a affirmé qu'une collaboration entre les entreprises du secteur technologique, les gouvernements et les organisations non gouvernementales permettrait de franchir des étapes plus importantes dans le processus d'éradication de ce genre de vidéos sur internet. Microsoft a également expliqué les 3 domaines fondamentaux sur lesquels les acteurs impliqués dans cette collaboration devront se concentrer afin que celle-ci soit plus efficace.
Du côté des gouvernements, l'Australie pourrait devenir le premier pays au monde à introduire des peines de prison et des amendes de plusieurs millions de dollars aux géants des médias sociaux qui n'enlèvent pas rapidement les contenus violents.
Pendant ce qui devrait être la dernière semaine du parlement avant les élections fédérales, le gouvernement cherche à introduire deux nouvelles infractions dans le code pénal.
Le fait de ne pas retirer rapidement du matériel violent et odieux pourrait constituer un délit pour les plateformes de médias sociaux qui seraient tenues d’informer la police fédérale australienne si elles se rendent compte que leur service diffuse un comportement violent odieux en Australie.
La rapidité de la suppression serait déterminée par un jury
Manquer à supprimer ces contenus dans le délai déterminé par le jury serait punissable d’une peine de trois ans de prison pour les dirigeants australiens ou étrangers et d’une amende pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires annuel global de la plateforme.
Les lois proposées couvriraient « la diffusion ou le streaming du terrorisme, des meurtres, des tentatives de meurtre, des actes de torture, des viols et des enlèvements sur les réseaux sociaux », a annoncé le gouvernement ce week-end.
Les plateformes de médias sociaux seraient également tenues d'informer la police fédérale australienne si elles apprenaient que leur site avait été utilisé pour diffuser des crimes violents. En l'absence de notification, des amendes maximales de 840 000 dollars australiens pour les entreprises et de 168 000 dollars australiens pour les particuliers peuvent être imposées.
« Les grandes entreprises de médias sociaux ont la responsabilité de prendre toutes les mesures possibles pour que leurs produits technologiques ne soient pas exploités par des terroristes meurtriers », a déclaré le Premier ministre Scott Morrison au cours du week-end.
Morrison a ajouté qu'un nouveau groupe de travail, dont les membres seront issus du gouvernement fédéral et des entreprises de médias sociaux, sera créé pour « refuser aux terroristes la possibilité d'utiliser les médias sociaux dans le cadre de leur haine et de leur violence ».
« Ces réponses constitueront la base d'une approche modèle que l'Australie peut adopter pour faire en sorte que nos partenaires mondiaux associent les entreprises de médias sociaux à notre réseau collectif de responsabilité et de responsabilisation. Nous travaillons déjà à cette fin avec nos partenaires du G20 et des Five Eyes, y compris la Nouvelle-Zélande ».
Le Criminal Code Amendment (Unlawful Showing of Abhorrent Violent Material) Bill 2019 serait inspiré des dispositions existantes exigeant que les sites informent la police s'ils étaient utilisés pour accéder à de la pornographie mettant en scène des enfants, a déclaré le procureur général, Christian Porter.
Les lois donneront également au commissaire à la sécurité électronique le pouvoir d'émettre des avis qui porteront ce type de matériel à l'attention des sociétés de médias sociaux.
Dès qu’elles recevront un tel avis, il sera considéré que les sociétés ont pris connaissance du matériel et le compte à rebours va commencer à se déclencher pour que la plateforme d’hébergement supprime le matériel ou fasse face à des pénalités.
Les lois veilleront toujours à ce que les médias d'information puissent rendre compte de manière appropriée des événements d'intérêt public, sans montrer le contenu violent de la violence.
Pour Porter,
Chris Sonderby, vice-président et avocat général adjoint, avait expliqué concernant la vidéo de cette attaque que
- La vidéo a été visionnée moins de 200 fois au cours de la diffusion en direct. Aucun utilisateur n'a signalé la vidéo lors de la diffusion en direct. En incluant les vues pendant la diffusion en direct, la vidéo a été visionnée environ 4000 fois au total avant d’être retirée de Facebook.
- Le premier rapport d'utilisateur sur la vidéo d'origine est arrivé 29 minutes après le début de la vidéo et 12 minutes après la fin de la diffusion en direct.
- Avant que nous ayons été alertés par la vidéo, un utilisateur de 8chan a posté un lien vers une copie de la vidéo sur un site de partage de fichiers.
- Nous avons désigné les deux fusillades comme des attaques terroristes, ce qui signifie que tout éloge, soutien et représentation des événements enfreint les normes de notre communauté et n'est pas autorisé sur Facebook.
- Nous avons supprimé les comptes personnels du suspect identifié de Facebook et Instagram, et nous identifions et supprimons activement tous les comptes imposteurs qui font surface.
- Nous avons supprimé la vidéo d'origine Facebook Live et l'avons hachée de sorte que les autres partages visuellement similaires à cette vidéo soient ensuite détectés et automatiquement supprimés de Facebook et Instagram.
- Certaines variantes telles que les enregistrements d'écran étaient plus difficiles à détecter. Nous avons donc étendu notre gamme de systèmes à d'autres systèmes de détection, notamment l'utilisation de la technologie audio.
- Au cours des premières 24 heures, nous avons retiré environ 1,5 million de vidéos de l'attaque dans le monde. Plus de 1,2 million de ces vidéos ont été bloquées lors du téléchargement et n'ont donc pas pu être visionnées sur nos services.
Notons également que plusieurs sites Web, dont Voat, ZeroHedge, Archive.is, LiveLeak et d’autres, ont été bloqués en Australie et en Nouvelle-Zélande, en violation directe des libertés civiles que les citoyens sont supposés avoir. Le plus important de ces fournisseurs d’accès à Internet, Telstra, a publié un billet de blog dans lequel il défendait son action de censure, reconnaissant même que la liberté de parole avait été sacrifiée par décision de la société :
1984 vient de frapper l'Australie. @zerohedge bloqué !! (mais pas @InfoWarsChannel), @liveleak bloqué (mais pas @youtube), @4chan bloqué par @Telstra. Également des rapports de @VodafoneAU de @zerohedge. Quoi d'autre a été censuré par nos maîtres du gouvernement ? Perdons-nous des points de crédit social? #auspol
Source : The Guardian, Facebook
Et vous ?
Voir aussi :
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redcurveMembre extrêmement actifOn nage en plein n'importe quoi surtout ça "La rapidité de la suppression serait déterminée par un jury" ...le 02/04/2019 à 13:27
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CassoulatineNouveau Candidat au ClubL'auteur de l'attentat dit dans son manifeste qu'il a fait cela parce que cela allait exposer l'agenda totalitaire dominant en occident avec notamment la confiscation des armes des citoyens et la suppression de la liberté d'expression.
Et c'est exactement ce qui est en train de se passer.
Les pouvoirs publiques font exactement ce que le terroriste voulait qu'ils fassent.le 02/04/2019 à 18:42 -
tanaka59InactifBonjour,Quels commentaires faites-vous de cette nouvelle décision australienne ;? Pourra-t-elle limiter la diffusion de contenus extrémistes en ligne ;?
Bref tout cela pour dire qu'on a déjà eu droit à des mises en garde facebook pour publication de photos de Stuka et autres Panzer avec .... des croix de maltes ou des svastikas !
Même chose pour les groupes de fan de véhicules RC ...
Mais a coté de cela un robot un qui poste à tour de bras des photos de cul ... personne pour les supprimer ! Le pire dans l'affaire le robot poste en continue depuis 2 mois et supprime des poste pour échapper au filtre de contrôle ... Facebook considère que le compte est légitime !
Du grand n'importe quoi ... en sommeSelon vous, est-il possible de lutter contre la diffusion des contenus violents ou extrémistes en ligne ;? Si oui, quelles solutions préconisez-vous ;?
Et il y a de quoi être en colère
Exemple concret en quoi ces photos d'avions RC sont racistes ? : https://www.google.com/search?client...CAY&uact=5 ? C'est bien présent sur Google ... Le même contenu sur Facebook serait raciste ?le 28/08/2019 à 17:13 -
tanaka59InactifComment fait on dans le cas de robots qui postent à tout va ?
Ba oui cela existe ! Un robot est difficilement "arrêtable"le 02/04/2019 à 14:16 -
Ryu2000Membre extrêmement actifÇa semble être une bonne idée :
Mais ça peut très vite être utilisé par le pouvoir pour censurer ce qui ne va pas dans son sens :
Même si t'enlèves le contenu violent des réseaux sociaux et des moteurs de recherches, y'en aura toujours sur des réseaux alternatif comme le dark web.
Et même dans le surface web tu peux avoir du contenu illégal si c'est hébergé dans un autre pays, après il faut que les FAI mettent en place un blockage DNS comme pour The Pirate Bay.le 27/08/2019 à 10:27 -
Ryu2000Membre extrêmement actifIl me semble que les algorithmes de Facebook censurent quasiment instantanément les photos qui contiennent des seins.
Facebook censure une campagne contre le cancer du sein pour "nudité"
Facebook s'excuse après avoir censuré les seins nus de "La Liberté guidant le peuple"
Il y a des sujets tabous, il faut que le contenu soit ad friendly. Les marques n'aiment pas apparaître à côté d'un symbole nazi... (enfin à la TV ça les gène moins, parce qu'il y a un paquet d'émissions sur la seconde guerre mondiale)
Le joueur du grenier a perdu la monétisation sur une de ces vidéos parce qu'à un moment il parle du 11 septembre 2001.
Facebook préfère censure trop que pas assez pour éviter les problèmes.
C'est moins grave de censurer un contenu légal que de tolérer un contenu illégal.le 29/08/2019 à 8:29