Le logiciel baptisé GauGAN par ses concepteurs offre un aperçu des possibilités offertes par les plateformes de réseaux de neurones de Nvidia. Il est conçu pour prendre un croquis et le transformer en image photoréaliste en quelques secondes. GauGAN offre trois outils : un seau à peinture, un stylo et un crayon. Au bas de l'écran se trouve une série d'objets. Sélectionnez l'objet nuage et tracez une ligne avec le crayon et le logiciel produit un soupçon de nuages photoréalistes. Dessinez un cercle et remplissez-le avec le seau de peinture et le logiciel fera gonfler les nuages. Ce qu’on note d’intéressant est que le logiciel produit des résultats uniques en fonction de l’entrée. Un visuel dans le contenu vidéo proposé dans la suite ...
La démo de GauGAN lors de l’édition en cours de la GPU Technology Conference fait suite au lancement, à mi-parcours du mois précédent, d’un site qui montre des portraits de visages humains générés par une intelligence artificielle. Il faut même souligner qu’au sortir de l’année précédente, l’entreprise avait déjà présenté une intelligence artificielle capable de générer des visages humains d’une réalité troublante. Le dénominateur commun de ces initiatives avec le logiciel GauGAN est le concept de GAN.
Un GAN est un modèle génératif où deux réseaux sont placés en compétition dans un scénario de théorie des jeux. Le premier réseau est le générateur, il génère un échantillon (ex. une image), tandis que son adversaire, le discriminateur essaie de détecter si un échantillon est réel ou bien s'il est le résultat du générateur. L'apprentissage peut être modélisé comme un jeu à somme nulle. Ces programmes informatiques se font concurrence des millions de fois afin d’affiner leurs compétences en matière de génération d’images jusqu’à ce qu’ils aient la capacité de créer des images complètes. Pour faire simple, on peut dire que le GAN implique que deux réseaux travaillent l’un contre l’autre. Le premier est nourri en données brutes qu’il décompose. À partir de ces dernières, il tente de créer une image. Il la soumet ensuite à un autre réseau qui, lui, n’a que des photos ou images réelles dans sa base de données. Ce deuxième réseau va alors émettre un jugement de l’image et en informer le premier. Si l’image ne ressemble pas au résultat attendu, le premier algorithme reprend le processus. S’il y a correspondance, il est informé de ce qu’il est sur la bonne voie et finit par comprendre ce qu’est une bonne image. Une fois qu’il est suffisamment entraîné, il peut produire des images à la chaîne. D’après les données publiées par Nvidia, le discriminateur qui tourne en toile de fond du logiciel GauGAN dispose d’une base de données d’un million d’images de la nature.
Envoyé par Nvidia
Nvidia maintient la plateforme en ligne AI Playground. Elle liste les projets sur lesquels l’entreprise est lancée en matière d’intelligence artificielle et les internautes ont la possibilité de lancer des démos. L’application GauGAN devrait être disponible sur cette dernière sous peu.
Sources : Nvidia
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