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Le cofondateur de WhatsApp qui a vendu la société à Facebook pour 19 milliards de $ dit aux étudiants de supprimer leur compte Facebook
à Stanford

Le , par Stan Adkens

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15  1 
On ne pouvait pas parler de « l'impact social et les responsabilités éthiques des entreprises technologiques » sans parler de Facebook, et c’est ce qui s’est passé hier à l'Université de Stanford. Brian Acton, le cofondateur de WhatsApp et l'un des conférenciers invités de Computer Science 181, un cours de premier cycle, a exhorté les étudiants de l'Université de Stanford à supprimer leurs comptes Facebook mercredi alors qu'il défendait les raisons pour lesquelles il a vendu sa startup de messagerie instantanée, Whatsapp, à Mark Zuckerberg pour 19 milliards dollars en 2014, selon Buzzfeed News.

Son intervention de mercredi, au cours de laquelle il a partagé le même panel avec Ellora Israni, une ancienne ingénieure en logiciel de Facebook et cofondatrice de l'initiative She++, était seulement la deuxième fois qu'Acton a parlé publiquement de la détérioration de sa relation avec le réseau social et son PDG Mark Zuckerberg. La première fois, c’était lorsqu’il s’est confié à Forbes. Acton avait déclaré à Forbes qu'il avait quitté l'entreprise à la fin de 2017 sous la pression de Mark Zuckerberg et de Sheryl Sandberg qui envisageait d'introduire des publicités sur la plateforme WhatsApp et d'offrir aux entreprises un canal direct pour communiquer avec les utilisateurs WhatsApp.

En s’adressant à l’Université de Standford dont il est ancien étudiant, Acton a expliqué les principes fondateurs de WhatsApp et sa décision fatidique de le vendre à Facebook en 2014. Brian Acton n’a pas également manqué de critiquer les modèles de profit qui sont à l'origine des géants de la technologie d'aujourd'hui, notamment Facebook et Google, ainsi que l'écosystème de la Silicon Valley dans lequel les entrepreneurs sont poussés à poursuivre le capital risque pour satisfaire leurs employés et actionnaires.


« Et nous leur donnons le pouvoir », a-t-il dit. « C'est la mauvaise partie. Nous achetons leurs produits. Nous nous inscrivons pour ces sites Web. Supprimer Facebook, c'est ça ? », a-t-il ajouté.

En s’exprimant au sujet de l'acquisition de WhatsApp par Facebook, Acton a montré que la décision de vente de sa startup a été plutôt motivée par l’intérêt des employés et les investisseurs. « J'avais 50 employés et je devais penser à eux et à l'argent qu'ils allaient tirer de cette vente. Je devais penser à nos investisseurs et à ma participation minoritaire. Je n'avais pas toute la force nécessaire pour dire non si je le voulais », a-t-il déclaré. Malgré la vente de WhatsApp dans le cadre d'un accord qui l'a rendu milliardaire, les sentiments négatifs d'Acton au sujet de Facebook ne sont pas un secret.

« J'ai vendu la vie privée de mes utilisateurs à un plus grand bénéfice. J'ai fait un choix et un compromis. Et je vis avec ça tous les jours », a déclaré Acton en septembre l’an dernier à Forbes, à qui il a confié les détails des conflits qui ont finalement mené à son départ. Dans son article, Acton a décrit comment Facebook s'était fixé des objectifs pour WhatsApp d'atteindre un chiffre d'affaires de 10 milliards de dollars dans les cinq années suivant la monétisation en plaçant les annonces sur la plateforme et en offrant aux entreprises des moyens de communiquer directement avec les utilisateurs de WhatsApp.

Il est parti en novembre 2017 après plus de trois ans au sein de l'entreprise et Jan Koum, l’autre cofondateur, a annoncé qu'il quittait Facebook en avril 2018. Ils sont partis parce qu’ils s’opposaient farouchement tous les deux aux plans de l'entreprise pour monétiser WhatsApp et son approche en matière de données utilisateur et de confidentialité.

Bien qu'Acton n'ait pas discuté des détails des plans de monétisation de WhatsApp de Zuckerberg et sheryl sandberg, la directrice des opérations, lors de son intervention à Stanford, il a parlé de façon critique des modèles d'affaires qui incitent les entreprises à donner la priorité aux profits sur la vie privée des gens.

« Le motif capitaliste du profit, ou répondre à Wall Street, est le moteur de l'expansion de l'invasion de la confidentialité des données et de l'expansion d'un grand nombre de résultats négatifs dont nous ne sommes tout simplement pas satisfaits », a-t-il déclaré. « J'aimerais qu'il y ait des garde-fous. J'aimerais qu'il y ait des moyens de le contenir. Je n'ai pas encore vu ce manifeste, et ça me fait peur », a-t-il ajouté.

Acton a déclaré qu’en vendant à Facebook, il avait une certaine naïveté à l'époque, pensant idéalement que lui et Koum pourraient continuer à faire les choses à leur façon en introduisant un moyen de diversifier les revenus. Au lieu d'aspirer les données des utilisateurs pour aider les annonceurs à cibler les publicités, Acton et Koum espéraient qu'un modèle de service pourrait aligner leurs intérêts sur les besoins des utilisateurs en matière de confidentialité et de sécurité.

« Le modèle d'affaires de WhatsApp était : nous vous offrirons un service d'un an pour un dollar », a-t-il dit. « Ce n'était pas extraordinairement rentable, et si vous avez un milliard d'utilisateurs... vous allez avoir 1 milliard de dollars de revenus par an. Ce n'est pas ce que Google et Facebook veulent. Ils veulent des milliards de dollars, a-t-il ajouté.


Selon Acton, au départ l'entreprise a construit les fonctionnalités que les gens voulaient, y compris le chiffrement de bout en bout. Il a également rappelé que son premier modèle pour WhatsApp était Craigslist, une entreprise avec un petit nombre d'employés qui fournissait un service public et bâtissait une entreprise prospère sans mobiliser de capital risque. Mais l’entreprise s’est finalement écartée de cet idéal et a fini par être achetée par Facebook qui en a fait ce que lui et Koum n’avaient pas prévu auparavant.

Acton a, tout de même, applaudi la décision de Facebook de ne pas placer de serveurs en Chine, et a mentionné comment d'autres entreprises, comme Apple continue d’y faire des affaires. Selon lui, Apple qui est une entreprise qu'il considère comme ayant de solides antécédents en matière de protection de la vie privée des utilisateurs possède des serveurs en Chine afin de vendre ses appareils aux quelques 1,4 milliard de personnes dans le pays. « Je pense qu'un grand nombre de ces décisions d'entreprise sont prises arbitrairement et capricieusement », a déclaré M. Acton.

L’exhortation de Brian Acton intervient au moment où Mark Zuckerberg a décidé de réorienter Facebook vers le chiffrement et la confidentialité et d’instaurer dorénavant des communications en groupes restreints. En effet, la semaine dernière, dans un long billet de blog, le PDG de Facebook a annoncé une réorientation radicale vers la protection de la vie privée sur ses quatre applications – Facebook, Messenger, Whatsapp et Instagram –, c'est-à-dire qu’au cours des années à venir, les données sur les quatre applications seront chiffrées pour que les personnes extérieures, et même Facebook, ne puissent pas les lire.

En mars 2018, à la suite des manquements de Facebook en matière de confidentialité des données concernant la société de conseil politique Cambridge Analytica, Acton a tweeté un appel à la suppression de Facebook – « #deletefacebook ».

Source : Computer Science 181, BuzzFeed

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Avatar de byrautor
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 21/03/2019 à 13:45
On en apprend des choses, dont on se doutait
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Avatar de domi65
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/03/2019 à 17:11
Et je vis avec ça tous les jours
Pas trop mal, si ?
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Avatar de byrautor
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 25/03/2019 à 9:35
Citation Envoyé par domi65 Voir le message
Pas trop mal, si ?
Pour un homme sans scrupule, et il y en a, bien sûr !
Pour quelqu'un qui explique et se demande pourquoi il a fait ça, ça mérite un peu de respect.
Nous sommes toujours dans la loi du plus fort n'est-ce pas !
En commerce, comme en guerre, comme en "Justice" !
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Avatar de GANOBOUBACAR
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 31/10/2019 à 15:48
Nous ne pouvons pas se débarrasser du géant #Facebook et les autres...
Nous devons seulement les obligés à protéger nos vies privées.
#RespectMaViePrivée
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