Pour regagner la confiance des internautes, Firefox a tablé sur le Projet Quantum, un projet ayant eu pour but de proposer un tout nouveau Firefox performant et qui utilise moins de ressources. Immédiatement, la nouvelle version sortie en novembre 2017 a été acclamée par la presse spécialisée avec certains tests montrant que Firefox jouit désormais de la même performance que Chrome voire plus. En même temps, d’autres tests ont montré qu’il consomme 30 % moins de RAM que le navigateur de Google. Ces performances ont été rendues possibles grâce à un tout nouveau moteur de rendu, conçu pour tirer pleinement parti de la puissance de traitement dans les appareils modernes.
En dépit de ces efforts pour revitaliser son navigateur, Mozilla n’est pas parvenu à redresser la part de marché de son navigateur. En novembre, la chute brusque en dessous de 9 % suggérait que la situation allait encore empirer pour Firefox en 2019. Mais contre toute attente, la part de marché de Firefox a augmenté pour la deuxième fois consécutive en deux mois pour atteindre 9,9 % en janvier (selon Net Applications), permettant au passage au navigateur de retrouver son niveau de juin dernier.
Alors que la plupart des analystes s’attendaient à ce que Firefox tombe en dessous de 7 % avant août 2019, cette augmentation inattendue de la part de marché du navigateur durant deux mois consécutifs remet en cause cette prévision. Au niveau actuel, Firefox devrait être en mesure de maintenir une part de marché de 9 % durant cette année. Il n’est pas clair si Firefox va un jour arriver à regagner la seconde place du classement des navigateurs, comme à l’époque quand le navigateur contrôlait un quart de la part de marché mondiale, mais si le navigateur continue à attirer de nouveaux utilisateurs, cela voudrait dire que les efforts de Mozilla avec Quantum ont payé.
Pour son argument de vente, Firefox a longtemps misé sur la protection de la confidentialité pour séduire les utilisateurs. Mais désormais, Mozilla peut compter sur un changement de taille : la décision de Microsoft de baser Edge sur Chromium, une décision qui a envoyé des fracas dans toute l’industrie et à laquelle s’oppose même Mozilla. Manifestement, cela laisse Firefox comme l’un des derniers navigateurs non basés sur les technos de Google.
Pour information, Net Applications mesure les parts de marché en se basant sur les données collectées sur environ 160 millions de visiteurs uniques par mois en surveillant 40 000 sites. De ce fait, les stats de Net Applications représentent plus l’activité des utilisateurs.
Les autres navigateurs
Toujours selon Net Applications, Chrome continue de dominer sans merci le classement des navigateurs avec 67,3 % de part de marché en janvier, une augmentation d’un dixième de point de pourcentage par rapport au mois précédent. Il s'agit de la neuvième augmentation au cours des 12 mois précédents. Si Chrome maintient cette tendance, il devrait dépasser les 68 % en mars et 70 % en juillet.
Net Applications : Statistiques du mois de janvier 2019
Quant aux navigateurs de Microsoft, à savoir Internet Explorer et Edge, ils ont eux aussi connu une amélioration de leur part de marché pour atteindre une part combinée de12,6 %, soit une hausse d’environ deux dixièmes de point de pourcentage. Toutefois, cette augmentation est due uniquement à Edge, qui a ajouté en janvier un demi-point de pourcentage pour atteindre 4,6 % (soit 11 % des utilisateurs de Windows 10). Malgré cette montée, les utilisateurs de Windows 10 affichent toujours peu d’intérêt pour ce navigateur.
C’est d’ailleurs pour cette raison que Microsoft a décidé de jeter l’éponge et baser son navigateur sur Chromium. À travers cette décision, la firme espère que son navigateur va survivre auprès de la domination de Chrome. Il reste à savoir si Microsoft va réussir cette transition vers Chromium à temps.
D’un autre côté, Microsoft peut se réjouir de voir qu’IE ne représente désormais que 7,9 % de part de marché, son plus bas score alors qu’il a dominé le classement mondial des navigateurs durant une certaine époque. Pour le moment, la firme de Redmond maintient le support de ce navigateur seulement pour des besoins de compatibilité des entreprises. Mais on devrait s’attendre à ce que IE soit définitivement lâché une fois qu’Edge passe complètement sous Chromium.
Quant à Safari, le navigateur d’Apple accapare 4 % de part de marché en janvier, son plus haut score depuis avril 2018, avec une hausse de trois dixièmes de point de pourcentage, malgré une part de marché stagnante de macOS, 37,8 % des utilisateurs de l’OS d’Apple utilisent Safari.
Chiffres de Developpez
Dans la communauté des développeurs et IT Pro developpez.com, Firefox a beaucoup plus de succès. Le navigateur de Mozilla, qui occupe la deuxième place, enregistre en effet une part de marché de 23,6 % au cours du mois de janvier 2019. Google Chrome reste le leader avec ses 56,37 %. Après Firefox viennent Internet Explorer (7,24 %), Edge (4,84 %) et Safari (5,07 %), Opera est également utilisé par 2,19 % des visiteurs. Vous pouvez le voir sur le graphique suivant basé sur les données de Google Analytics.
Developpez.com : parts de marché des principaux navigateurs web de bureau en janivier 2019, basées sur les données de Google Analytics
Source : Net Applications
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Utilisez-vous Firefox ? Partagez votre expérience avec ce navigateur !
Quelles sont, selon vous, les raisons de la déroute de Firefox lors des dernières années ?
Voir aussi
Après Google, Mozilla se prépare à apporter l'isolation de site à son navigateur Firefox avec son projet Fission
Firefox 66 va bloquer la lecture automatique des médias joués avec du son, une mesure jugée insuffisante par les internautes
Firefox 65 disponible avec le support du format WebP et du codec ouvert AV1 qui promet une meilleure compression vidéo que les concurrents