Le constat est clair. Les réseaux sociaux font partie intégrante de notre vie quotidienne. Les médias sociaux du groupe Alphabet (Hangout, Duo, etc.), du géant Facebook (Whatsapp, Facebook Messenger, etc.) ou d’autres comme Snapchat sont utilisés chaque jour par des millions d’internautes pour communiquer. Pouvez-vous vous en passer aujourd’hui ? Facebook est devenu le plus influent des réseaux sociaux. Une étude faite le mois dernier montrait que son application de messagerie Whatsapp est devenue l’application avec le plus d’utilisateurs actifs par mois, soit environ 1,5 milliard à travers le monde contre seulement 500 millions en 2015.
Les gens consacrent en moyenne environ 50 minutes par jour sur ces diverses plateformes. La montée remarquable du nombre de personnes sur ces médias ont amené certains scientifiques à se demander quelles sont leurs incidences sur la vie de l’homme. Tôt dans le mois passé, une étude montrait que le lien entre la dépression et les médias sociaux serait plus fort chez les filles que chez les garçons. L’étude faisait état de ce que, chez les adolescents qui utilisent le plus les médias sociaux plus de cinq heures par jour, on observe une augmentation de 50 % des symptômes dépressifs chez les filles contre 35 % chez les garçons lorsque leurs symptômes étaient comparés à ceux des adolescents qui utilisent les médias sociaux pendant seulement une à trois heures par jour.
« Nous avons été très surpris lorsque nous avons vu les chiffres et ces pourcentages. L'ampleur était beaucoup plus grande pour les filles que pour les garçons. Il y a une différence alarmante », a déclaré Yvonne Kelly, première auteure de l'étude et professeure d'épidémiologie et de santé publique au University College London, au Royaume-Uni. Les réseaux sociaux sont-ils capables de rendre dépressifs les utilisateurs les plus actifs ? Un autre rapport vient de paraître à ce propos. L’étude, cette fois-ci, est réalisée par des chercheurs de l'Université de Stanford et de l'Université de New York et est basée sur une population de 2844 utilisateurs américains de Facebook. Ces utilisateurs ont été soumis à des séries de questions puis ensuite ont été invités à désactiver leurs comptes le long du mois. Le constat au cours de cette période d’exercice est étonnant, disent les chercheurs.
En effet, ils ont indiqué que lorsque ces individus ont mis sous silence leurs comptes, cela a non seulement réduit leurs activités en ligne, mais plus remarquable, cela les a amené à oublier les autres réseaux sociaux. D’autres effets positifs sont cités comme l’augmentation des activités hors ligne notamment regarder la télé, les divertissements entre amis et ces personnes ont passé plus de temps à discuter avec leurs familles. Dans un autre échantillon de la population, ils ont observé que les personnes concernées étaient moins intéressées par les opinions et les actualités politiques et ont connu une amélioration par rapport à leur bien-être subjectif. Ils ont estimé que les résultats qu’ils ont obtenus vont directement à l’encontre de recherches précédentes qui concluaient que l’utilisation de Facebook était bon pour la santé. « Nous trouvons peu de preuves à l’appui de l’hypothèse suggérée par des travaux antérieurs selon laquelle Facebook pourrait être plus bénéfique pour les utilisateurs actifs », ont-ils déclaré.
Néanmoins, plus bas dans leur étude, ils ont reconnu que Facebook pourrait se montrer parfois bénéfique pour certains de ces utilisateurs. Ils expliquent cet argument par le fait que Facebook est pour certains une source d’informations et pour d’autres une façon de maintenir l’équilibre entre le boulot et le divertissement. Pour un utilisateur de Reddit, se passer des réseaux sociaux pour un moment chaque mois est une bonne façon de ne pas devenir dépressif ou dépendant de ces réseaux. Il recommande de passer du temps à lire des livres pour élargir son esprit et bien grandir. C’est une meilleure utilisation des temps morts que de parcourir les réseaux sociaux, s’exprime-t-il.
Cette étude n'est qu'une parmi tant d'autres qui concluent que les réseaux sociaux sont néfastes pour les utilisateurs. En décembre 2017, l’entreprise technologique Facebook avait elle-même révélé les résultats d’une étude qu’elle avait menée afin de déterminer les effets psychologiques éventuels découlant de l’utilisation des réseaux sociaux, en général, et de sa plateforme d’interaction sociale en ligne, en particulier. Dans un article de blog, David Ginsberg, directeur de la recherche, et Moira Burke, chercheuse chez Facebook, se sont penchés sur les méfaits de l’exposition prolongée aux réseaux sociaux sur l’esprit humain. Cette étude s’est notamment intéressée aux dommages potentiels résultant de l’usage actif ou passif des réseaux sociaux qui pourraient affecter les utilisateurs sur le long terme.
Les résultats suggèrent que l’usage du réseau social de Facebook aurait des effets différents sur ses utilisateurs selon que ces derniers s’en servent de façon active (pour créer du contenu, discuter avec d’autres personnes…) ou de manière passive (consulter le fil de l’actualité sans interagir par exemple). Pour appuyer ses conclusions, l’étude mentionne des travaux de recherche précédemment effectués par l’université du Michigan, dont les conclusions laissent supposer que les personnes qui consultent de manière passive le fil d’actualités sur ce genre de site pendant 10 minutes chaque jour auraient tendance à être plus souvent de mauvaise humeur que celles qui l’utilisent plus activement pour, par exemple, effectuer des posts ou discuter en ligne.
Elle cite également un sondage mené conjointement aux États-Unis par les universités de San Diego et de Yale qui a permis d’émettre l’hypothèse selon laquelle les personnes qui cliquent sur environ quatre fois plus de liens que la moyenne ou qui « like » deux fois plus de messages que la moyenne auraient tendance à être en moins bonne santé mentale (humeur, estime de soi, stabilité…). L’étude de Facebook a mis également en avant les recherches réalisées à l’Université privée Carnegie-Mellon de Pittsburgh par Robert Kraut. Celles-ci ont révélé que les personnes qui envoient ou reçoivent plus de messages, de commentaires ou d’articles sur leurs pages ont tendance à combattre plus facilement leur état de dépression ou de solitude. Les effets positifs constatés étaient amplifiés lorsque les gens interagissaient de façon directe (parler en tête-à-tête par exemple) avec leurs proches en ligne.
Source : Résultat de l'étude
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Le , par Bill Fassinou
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