
Isabel Celaa, la porte-parole de Madrid, s’est félicitée du fait que le Conseil des ministres ait adopté « l’impôt technologique sur certains services en ligne ». D’après Celaa, cette initiative permettrait à son pays de s’afficher comme le premier État membre de l’UE à « adapter son système fiscal aux nouveaux modèles de commerce en ligne (afin) de faire payer des impôts aux entreprises là où elles réalisent des bénéfices ».
La validation de ce projet de loi permettrait à l’administration Sánchez de mettre en place un impôt de 3 % qui affectera les entreprises technologiques proposant des services numériques en Espagne dont le chiffre d’affaires (CA) est supérieur à 750 millions d’euros au niveau mondial et trois millions d’euros en Espagne. Le projet de loi similaire présenté récemment par le ministre français de l’Économie cible plutôt l’ensemble des entreprises affichant un CA supérieur à 750 millions d’euros à l’échelle mondiale et 25 millions d’euros en France.
Le projet de loi espagnol prévoit notamment la mise en place d’un impôt sur les services de publicité dirigée en ligne, qui se font en ayant étudié les goûts des consommateurs, et sur la vente de données collectées auprès des internautes. Cet impôt devrait rapporter à l’État espagnol près de 1,2 milliard d’euros, alors que Matignon ne s’attend, de son côté, qu’à une augmentation d’environ 500 millions d’euros de ses recettes fiscales si son « projet de loi spécifique » venait à aboutir.
Il n’est cependant pas certain que le projet de loi pour l’instauration d’une taxe sur les revenus générés par certaines activités des géants du numérique sera voté lors de son examen devant le parlement, le gouvernement espagnol ne disposant pas d’une majorité suffisante au sein de cette institution.
Signalons enfin que dans le même temps, le gouvernement espagnol a adopté autre un projet de loi visant quant à lui à créer une taxe sur les transactions financières (TFF) visant les transactions sur les actions d’entreprises pesant plus d’un milliard d’euros en Bourse. Grâce à ce dernier, l’administration Sánchez table sur une augmentation d’environ 850 millions d’euros de ses nouvelles recettes fiscales. Cet argent devrait être réinvesti dans les pensions de retraite et à la protection sociale.
Source : Le Figaro
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