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L'Europe doit se méfier de Huawei, dit un responsable technique européen
Après l'arrestation d'un dirigeant de Huawei dans le cadre d'une enquête

Le , par Bill Fassinou

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Les entreprises technologiques chinoises sont souvent accusées d'espionnage par les gouvernements américains et européens au profit du gouvernement chinois. « Nous sommes profondément préoccupés quant aux risques liés à l'insertion dans notre réseau de télécommunications d'une entreprise ou entité détenue par un gouvernement étranger qui ne partage pas nos valeurs », s’est exprimé Chris Wray – directeur du FBI – devant la commission permanente du Sénat des États-Unis dédiée à la surveillance de la communauté du renseignement américaine. « Cela ouvre la voie à des possibilités de pression ou de contrôle sur notre infrastructure de télécommunications. Cet état de choses permettrait à des tiers de modifier ou extirper des informations de façon furtive », a-t-il ajouté. Ces propos du directeur du FBI partagés par ceux de la CIA, de la NSA et d’autres agences de renseignement des États-Unis visaient Huawei et ZTE, des constructeurs d’équipements basés en Chine. Il y a en fait que depuis des années, ces derniers sont dans la ligne de mire des autorités américaines ; ils sont soupçonnés de collusion avec le parti communiste et d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois.

C'est maintenant au tour de l'Europe de remettre en question les entreprises technologiques chinoises. L'Union européenne devrait se méfier de Huawei et d'autres entreprises technologiques chinoises en raison des risques qu'elles représentent pour l'industrie et la sécurité. C'est ce qu'a déclaré vendredi le chef de la technologie de l'UE. « Faut-il se méfier de Huawei ou d'autres sociétés chinoises ? Oui, je pense que nous devons nous méfier de ces entreprises », a déclaré Andrus Ansip, commissaire européen en charge de la technologie, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Ansip a déclaré qu'il était préoccupé par le fait que les sociétés de technologie chinoises étaient tenues de coopérer avec les services de renseignement chinois, notamment grâce à des portes dérobées pour permettre l'accès aux données cryptées. Ansip a également déclaré que ces entreprises chinoises produisaient de micropuces qui seraient utilisées pour espionner d'autres entreprises.


On se souvient d'un cas récent où la Chine aurait infiltré Apple et d'autres sociétés américaines en utilisant des micropuces « espion » insérées sur des cartes mères de serveurs. Selon un rapport publié le 4 octobre dernier par Bloomberg, le spécialiste américain des cartes mères de serveurs, Supermicro, aurait été compromis en Chine, où des groupes affiliés au gouvernement auraient infiltré sa chaîne d'approvisionnement pour insérer de minuscules puces, de taille comparable à un grain de riz ou à un bout de crayon, sur des cartes mères qui se sont retrouvées dans des serveurs déployés aux États-Unis. De tels propos ont été rapidement contesté par les sociétés américaines concernées. Apple a dit avoir ouvert une enquête à l'interne qui n'a révélé la présence d’aucune micropuce espionne dans ses cartes mères. Le géant américain dit n'avoir jamais « trouvé de puces malveillantes, de manipulations matérielles, ni de vulnérabilités créés intentionnellement sur un serveur ». Elle a nié également avoir connaissance d'une quelconque enquête du FBI sur cette affaire.

« Aucun gouvernement n'a jamais demandé à Huawei de d’introduire des portes dérobées ou de compromettre des réseaux, et nous n'aurions jamais toléré un tel comportement de la part de notre personnel », a déclaré la société dans un communiqué. Huawei a nié ces allégations et dit que ces commentaires de Ansip ne sont que de simples malentendus. Ansip a fait ces déclarations quelques jours après l'arrestation d'un haut dirigeant de Huawei au Canada dans le cadre d'une enquête sur une présumée fraude bancaire. En effet, une présentation PowerPoint vieille de cinq ans est au centre des allégations pénales contre le directeur financier de Huawei dans une affaire qui a des conséquences pour les relations internationales, le commerce et l'avenir de l'infrastructure de télécommunications au Canada. Meng Wanzhou a été arrêté le 1er décembre à l'aéroport de Vancouver au Canada. L’arrestation, effectuée à la demande des autorités américaines, a rendu le gouvernement chinois furieux et a aggravé les tensions préexistantes entre ces deux pays.


Vendredi dernier, le premier jour de l'audience sur la libération sous caution de Meng devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique à Vancouver, les procureurs ont révélé la nature des charges. Selon un mandat émanant de l'est du district de New York, Meng aurait su que Huawei exploitait une société appelée SkyCom, chargée de faire des affaires avec l'Iran, qui fait l'objet de sanctions américaines depuis 1979. Les autorités américaines allèguent que Meng aurait commis une fraude en informant un dirigeant de HSBC, un groupe bancaire, que son entreprise était en conformité avec les sanctions américaines imposées à l'Iran limitant les technologies de communication. La réunion a eu lieu en 2013, mais le lieu n'a pas été révélé. Meng se trouve être la fille du fondateur et PDG de Huawei, Ren Zhengfei, un ancien ingénieur de l'Armée de libération du peuple et est également vice-président du Conseil d’administration de Huawei. Les États-Unis ont lancé un mandat d'arrêt contre Meng émis par un tribunal de New York le 22 août dernier.

Huawei s'est prononcé sur l'arrestation en disant que « la société a reçu très peu d'informations sur les accusations et n'est au courant d'aucun acte répréhensible de Meng. La société estime que les systèmes juridiques canadien et américain aboutiront à une conclusion juste. Huawei se conforme à toutes les lois et réglementations en vigueur, y compris aux lois et réglementations en vigueur en matière de contrôle des exportations et de sanctions des Nations Unies, des États-Unis et de l'UE ».

L'arrestation intervient à un moment où les relations entre les États-Unis et la Chine étaient déjà tendues. Des responsables canadiens ont déclaré qu'ils n'avaient d'autre choix que de procéder à l'arrestation en raison d'un accord d'extradition avec les États-Unis. Huawei est actuellement en partenariat avec les principales universités canadiennes du pays et avec des entreprises telles que Telus, avec lesquelles le géant chinois développe des réseaux 5G au Canada. Certains experts affirment que le Canada pourrait encore subir des représailles ou un refroidissement des relations avec Beijing, un pays avec lequel il cherche à accroître ses échanges commerciaux.

Source : Reuters, The Star

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Avatar de a028762
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 09/12/2018 à 11:53
Que l'UE se questionne sur les infrastructures produites par des entreprises chinoises, celà me paraît du simple bon sens.
Celles vendues par les sociétés américaines font-elles l'objet d'un tel questionnement ? Cela serait cohérent
on ne parle plus des back doors Microsoft ?
Quel fabriquant européen fait-il encore des routeurs ?
L'Europe d'ailleurs a-t-elle les moyens de s'équiper d'outils validés UE ?
Le ver est déjà dans le fruit depuis bien longtemps ...
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Avatar de abgech
Membre actif https://www.developpez.com
Le 14/12/2018 à 13:59
C'est vrai que les Chinois sont de gros affreux. Alors que les Étatsuniens de la NSA sont des anges, qui n'auraient jamais eu l'idée d'espionner le monde entier.
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Avatar de Nym4x
Membre averti https://www.developpez.com
Le 09/12/2018 à 15:58
Comme d'habitude l'Europe a 10 ans de retard... A dans 10 ans pour découvrir que toute l'infrastructure et les communications sont sous contrôle de backdoor matériel et que ces backdoors ne servent pas uniquement à l'espionnage... Enfin il ne faudrait surtout pas choquer nos bisounours de députés

Sinon à quand du matériel et des systèmes d'exploitation Européens??? Et qu'on ne me parle pas de CLIP basé sur un noyau BSD et qui fait moins bien que Qube Os en matière de compartimentation. La 3eme guerre mondiale est cyber, multi-cannal et l'Europe l'a déjà perdue.
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 14/12/2018 à 15:09
Greg Ferro de Packet Pushers a fait quelques recherches sur le dossier Huaweï, sorry c'est en anglais :

https://packetpushers.net/are-huawei...cure-a-review/

-VX
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Avatar de foetus
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/12/2018 à 3:47
Une version plus compréhensible que l'article anglais The Star :
Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei Technologies, a comparu devant une salle comble, vendredi, à Vancouver.

La Couronne a dévoilé les allégations selon lesquelles Huawei aurait fait affaire avec l'Iran par le biais de la filiale Skycom, violant donc les sanctions contre la république islamique.

On reproche à Mme Meng, qui est la fille du fondateur et PGD de Huawei, d'avoir prétendu que Huawei et Skycom étaient deux entreprises distinctes et d'avoir menti à un dirigeant d'institution financière, ce qui aurait mis cette institution en danger.
Source : ici.radio-canada - "La dirigeante de Huawei accusée d'avoir violé les sanctions contre l'Iran"
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