
La Commission irlandaise de protection des données (DPC), la principale autorité européenne de réglementation de la confidentialité sur Facebook, a annoncé avoir demandé plus d’informations sur la nature et l’ampleur de la violation ainsi que sur les résidents européens affectés. De plus, elle s’est déclarée « préoccupée par le fait que cette violation ait été découverte la semaine dernière et ait affecté plusieurs millions de comptes mais que Facebook ne soit toujours pas capable d’en préciser la nature et les risques pour les utilisateurs ». Une porte-parole de Facebook a déclaré dimanche dernier que l’entreprise répondrait volontiers à toutes les questions que le régulateur irlandais pourrait se poser.
Le réseau social risquerait une amende de 1,63 milliard de dollars US s'il n'avait pas pris les mesures appropriées en matière de protection de données avant l’attaque. Pour tirer l'affaire au clair et situer les responsabilités, la Commission a ouvert mercredi dernier une enquête sur la faille de sécurité révélée par Facebook. Dans un communiqué, la Commission annonce que « l’enquête étudiera en particulier le respect par Facebook de ses obligations dans le cadre du règlement de l’Union européenne sur la protection des données personnelles (RGPD) pour mettre en œuvre les mesures techniques et organisationnelles visant à assurer la sécurité et la sauvegarde des données à caractère personnel qu’il traite ».
Rappelons que la RGPD, entrée en vigueur le 25 mai dernier, prévoit, en cas d’infraction aux lois relatives à la protection de la vie privée, des amendes pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires global de l'entreprise ou 20 millions d’euros, selon le montant le plus élevé. Facebook risque donc gros si l'enquête parvenait à le tenir pour responsable de cette attaque. Toutefois, la Commission a précisé que Facebook l’avait informée de l’ouverture de sa propre enquête interne et l’a assurée qu’il continuait de prendre des mesures pour réduire les risques potentiels auxquels sont exposés ses utilisateurs. Affaire à suivre donc.
Source : Reuters
Et vous ?


Voir aussi




