
Pendant ce temps, elles pourraient potentiellement en créer 133 millions. Le rapport précise cependant que la qualité, l’emplacement et le format de ces nouveaux emplois pourraient subir de grosses modifications, suggérant ainsi que l’offre d’emploi permanent à temps plein pourrait éventuellement diminuer. Certaines entreprises pourraient opter pour les travailleurs temporaires, les travailleurs indépendants ou encore les entrepreneurs spécialisés, tandis que d’autres pourraient opter pour l’automatisation tous azimuts des tâches.
Les machines devraient effectuer 42 % de toutes les tâches actuelles sur les lieux de travail d’ici 2022 contre les 29 % en ce moment, selon les quelques 300 entreprises interrogées par le WEF. Ce qui implique que d’ici 2022, les hommes n’effectueront que 58 % des heures de travail. Les dirigeants d’entreprises interrogés pour les besoins du rapport représentent plus de 15 millions d’employés et 20 économies développées et émergentes, ce qui donne une idée de la diversité de l’échantillon d’étude.
Environ la moitié de ces entreprises s’attendent à ce que le nombre de leurs employés à temps plein diminue au cours des prochaines années, mais les perspectives de création d’emplois restent positives. « L’automatisation pourrait donner un coup de pouce à la productivité des entreprises, mais celles-ci devront investir dans leurs employés pour rester compétitives. Il y a un impératif à la fois moral et économique. Sans approches proactives, les entreprises et les travailleurs risquent de perdre le potentiel économique de la quatrième révolution industrielle », affirme Saadia Zahidi, la directrice du centre pour la nouvelle économie et la société du WEF.
Précisons à toutes fins utiles que la quatrième révolution industrielle fait essentiellement référence à la manière dont les technologies vont modifier la vie sociale et professionnelle des hommes. « En fin de compte, si les entreprises pouvaient gérer efficacement la mise à niveau des compétences des travailleurs existants et répartir les tâches entre les employés et les machines, elles créeraient une opportunité de croissance plus élevée de la productivité », conclut le rapport.
Presque indignés, les internautes se sont prononcés sur la question. Pour la plupart d’entre eux, il est trop facile d’avancer des chiffres faramineux, mais la vraie question serait celle-ci : si les entreprises arrivent réellement à créer tous ces emplois, pour qui seront-ils ? Pour les travailleurs dont les emplois viennent d’être volés par une machine ou pour les ingénieurs hautement compétents et spécialisés nécessaires à l’entretien de ces machines ?

Source : CNBC
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