« Ce n'est un secret pour personne que la lumière bleue nuit à notre vision en endommageant la rétine de l'œil. Nos expériences expliquent comment cela se produit, et nous espérons que cela mène à des thérapies qui ralentissent la dégénérescence maculaire, comme un nouveau type de gouttes ophtalmiques », a déclaré le Dr Ajith Karunarathne.
De façon brossée, une exposition de l’œil à la lumière bleue met ce dernier dans une posture d’attaque contre lui-même. Son exposition à ces rayonnements provoque le déclenchement de réactions rétiniennes qui entraînent l’apparition de molécules chimiques toxiques au sein des cellules photoréceptrices. Il s’en suit la mort progressive de ces dernières qui correspond à l’installation de la dégénérescence maculaire. En substance, c’est la molécule responsable de la captation de la lumière – le rétinal – qui, lorsque bombardée par la lumière bleue, génère de la lipofuscine – une molécule qui a le potentiel d’endommager des structures de cellules.
Quelles implications dans une société hyper connectée ?
« Nous sommes exposés en permanence à la lumière bleue », souligne une nouvelle fois le Dr Ajith Karunarathne. C’est le cas, premièrement au travers du soleil, mais aussi via les écrans d’ordinateur (ou de TV), des smartphones, des tablettes, etc. dans une société désormais hyper connectée. Dans le noir, la dose d’exposition à ces rayonnements est la plus importante (il n’est donc pas conseillé d’utiliser ces appareils dans de telles conditions).
Ainsi, même si l’étude fait dans le détail en ce qui concerne la chimie qui mène à l’une des formes de la dégénérescence maculaire, elle laisse un vide quant à ce qui concerne la vitesse à laquelle un sujet peut être frappé de cécité. Dans le but de compléter leur publication en ce qui concerne ce pan, les chercheurs sont déjà lancés dans la mesure des rayonnements lumineux issus des appareils dont on fait usage dans la sphère des technologies de l’information.
La dégénérescence maculaire est la première cause de malvoyance dans les pays développés pour les personnes âgées de plus de 50 ans. En d’autres termes, il s’agit d’un mal qui peut apparaître chez des quinquagénaires ; le processus est donc graduel. Toutefois, l’usage croissant des appareils dotés d’écrans est susceptible d’amplifier le mal et même, de le voir survenir plus tôt. En effet, les plus jeunes (enfants de moins de 14 ans) sont de plus en plus exposés à cette lumière bleue que leur cristallin n’est pas encore armé pour filtrer de façon efficace.
Source : UT news
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