
trois solutions pour répondre à différents niveaux de sensibilité des données
Le cloud français, après ses débuts difficiles de « Cloud souverain français », est de nouveau de retour sous le feu des projecteurs. En effet, le mardi dernier le secrétaire d’État en charge du Numérique, Mounir Mahjoubi, est revenu sur l’architecture du cloud de l'Etat. Ce dernier a tenu à mettre l’accent sur le fait que le gouvernement bannissait le caractère souverain de ce cloud. Cette décision est sans doute due au fait que la première tentative de 2009 sous le régime Fillon n’a pas connu le succès escompté. Par conséquent le nouveau cloud sera ouvert au public. « L’objectif de la stratégie cloud de l’Etat : développer les usages par les administrations, les organismes publics, les collectivités territoriales et faire du cloud un outil pour rendre les services publics toujours plus performants », a déclaré Mounir dans un tweet.
Selon les propos du secrétaire d’Etat en charge du numérique, cette nouvelle architecture du cloud souverain est basée sur le développement d’une offre de cloud hybride en fonction des usages et de la sensibilité des données. Selon ces critères, ce cloud hybride est subdivisé en trois solutions. La première est dédiée aux données et aux applications sensibles. Elle est désignée comme étant le Cloud interne et sera rendue accessible à l’ensemble des ministères depuis un portail interministériel.
Ce cloud sera hébergé par l’administration. Il sera assigné aux « exigences régaliennes de sécurité » et sera basé sur la solution open source OpenStack. La deuxième solution sera hébergée par des tiers. Seule la virtualisation sera réalisée en interne. Elle sera associée à des applications diverses et aux données de sensibilité moyenne. La sécurité de cette solution sera assurée par l’agence de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
La dernière offre, mais non la moindre, sera quant à elle assignée aux données et aux applications peu sensibles. Elle sera externe et composée d’un catalogue d’offres cloud accessibles sur internet depuis des plateformes d’achat public. En d’autres termes, les administrations publiques seront en possession des solutions cloud publiques de prestataires extérieurs. Les améliorations apportées au cloud de la France s’inscrivent dans le cadre de l’atteinte de l’objectif phare qui est le renforcement de la souveraineté numérique de l’Etat et la maîtrise des données pour totalement numériser les démarches administratives.
L’ambition de ce projet va plus loin. En effet, ce plan nourrit l’espoir de pouvoir réorganiser et simplifier les achats informatiques de l’Etat. Ce plan offre donc une plus grande liberté aux entités publiques. Elles auront la possibilité d’évaluer la nature de leurs besoins pour pouvoir adopter la forme de cloud qui leur convient le mieux. La mise en place de ce cloud n’est qu’une étape dans un plus grand projet lancé récemment par le gouvernement français. Il s’agit de la « dématérialisation des démarches administratives ». Ce projet a pour but de désengorger les administrations en rendant toutes les démarches numériques d’ici 2022. La phase de test est prévue pour la rentrée avec le lancement des premiers appels d’offres.
Source : Salon Cloud Week
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