
En raison du nombre élevé de faux positifs
C’est l’heure d’un nouveau bilan après l'annonce du déploiement d’une technologie de reconnaissance faciale à Stratford – un quartier à l’est de Londres – par Scotland Yard. Sur les lieux, les journalistes du quotidien britannique The Independent sont nos yeux et nos oreilles …
Dans une de ses publications parues au mois de mai, The Independent fait état de ce que l’intelligence artificielle utilisée par les forces de police anglaises a rapporté des faux positifs dans 98 % des cas. Un taux alarmant qui laisse penser que la technologie déployée n’est pas mature, mais les responsables de la police se sont défendus en arguant que l’IA est assistée par les officiers de police. Concrètement, chaque fois que le logiciel signale une correspondance entre une image capturée en temps réel et une autre au sein de la base de données des individus recherchés pour actes de violence, un officier doit trancher avant que toute action soit enclenchée sur le terrain. Ça, c’est dans le principe, mais la réalité ne colle pas exactement.
« L’alerte a jailli de l’écran d’ordinateur et il semblait clair pour ma collègue et moi qu’il n’ y avait pas de similarités entre l’image en temps réel et celle enregistrée dans la base de données », rapporte The Independent des propos des observateurs.
« Scotland Yard nous a assuré qu’une intervention humaine doit faire suite à une alerte pour que les vérifications nécessaires soient effectuées avant toute intervention », ajoutent les journalistes du quotidien britannique.
Au finish, pas d’arrestations au cours des tests à Stratford, mais des frustrations. En deux heures, le logiciel a permis de « repérer » un suspect – un jeune homme de couleur. The Independent rapporte que faisant suite à l’alerte ce dernier s’est vu conduire dans un coin et fouiller. Ce n’est qu’avec le retour des officiers installés en salle qu’il a retrouvé sa liberté et s’est vu remettre une brochure d’information. « Je n’ai pas vraiment compris ce qui venait de m’arriver et l’ai trouvé assez frustrant », a-t-il lancé à une observatrice.
Les tentatives d’introduction de ces technologies au quotidien des masses mettent défenseurs de la sécurité et de la vie privée à couteaux tirés. Un cobaye (malgré lui) a adopté un positionnement médian en soulignant que cette technologie est susceptible d’aider à en finir avec les meurtres et agressions au couteau dans la ville de Londres, mais insiste sur le fait que les populations soit prévenues d’avance.
Les responsables de la police britannique sont très certainement au fait de ce que sécurité et vie privée sont des problématiques qu’il est très difficile de réunir sur la table du consensus. C’est entre autres pour cela que les tests de cette technologie se poursuivront jusqu’en fin d’année pour trouver la meilleure formule à adopter au contexte brit.
Source : The Independent
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