
qui explique sa réflexion
Il n’est pas rare de voir les employés qui se montrent les plus serviables et les plus gais être appréciés de tous, y compris de leurs patrons. Une remarque d’ailleurs qui peut s’appliquer dans la vie de tous les jours (il est plus facile de trouver sympathique quelqu’un qui nous répond avec de grands sourires que quelqu’un qui arbore une mine sévère). Les collaborateurs qui ont donc le profil de l’optimiste, de celui qui cause rarement des problèmes et qui montre qu’on peut compter sur lui font de bons collègues.
Cependant, Adam Grant, psychologue organisationnel et professeur à Wharton, estime qu’ils ne font pas nécessairement les meilleurs employés. .
S'exprimant à Chicago lors de la conférence annuelle de la Société pour la gestion des ressources humaines, Grant a déclaré qu'il sépare les travailleurs selon deux axes : donneurs et preneurs, et agréable et désagréable. Les donneurs se donnent à autrui et participent à rendre leurs collègues meilleurs, tandis que les preneurs sont égoïstes et concentrés uniquement sur leurs propres intérêts. Le spectre agréable / désagréable pour sa part n’a pas besoin de plus d’explication : il peut se résumer au fait que certains travailleurs sont amicaux tandis que d'autres sont grincheux.
Selon Grant, il n'y a aucune corrélation entre être amical et être un donneur, ni être grincheux et être preneur. Donneurs et preneurs peuvent être soit agréables soit désagréables.
Alors que les pires employés sont des preneurs désagréables (que Grant s’est même amusé à comparer aux Lannisters dans la série Game of Thrones), les preneurs agréables sont d’une déception énormes. Il arrive que ceux ci fasse croire à leurs collègues qu’ils sont généreux tout en portant secrètement du discrédit.
Dans cette configuration, le donneur agréable peut alors sembler être l'employé idéal, mais Grant a affirmé que leur disposition joviale peut les rendre opposés au conflit et donc trop désireux d’être d'accord.
D'un autre côté, Grant estime que les donneurs désagréables peuvent être pénibles, mais précieux pour une organisation. Ils sont plus susceptibles de se battre pour ce en quoi ils croient, défient le statu quo et poussent l'organisation à faire des changements douloureux mais nécessaires. Et parce qu'ils sont avares d'éloges, lorsqu’ils en font, on peut généralement croire que c’est sincère.
Les donneurs désagréables « peuvent tirer plus de plaisir d'une discussion que d'une conversation amicale » a avancé Grant, qui reconnaît que la collaboration avec ce profil n’est pas aisée. Cependant, il continue en expliquant que pour les organisations désireuses d'éviter la complaisance et déterminées à s'améliorer, ces personnes peuvent également être inestimables.
Il convient tout de même de se demander ce que le psychologue entend par « meilleur » employé. Difficile de parler de résultats chiffrés (ventes pour un commercial, X projets finis dans les temps pour un dev, etc.), autrement cette réflexion n'aurait pas sa place puisqu'il suffirait de se limiter à des statistiques. Mais comment ne pas parler de résultats d'un collaborateur étant donné qu'il ne sera pas « noté » sur le nombre de « Bonjour » qu'il a dit le matin, encore moins sur le nombre de fois où il a expliqué à son employeur à quel point ce dernier est génial et a de brillantes idées. Est-ce donc un tout, un package qui réunit les statistiques de résultats chiffrables à d'autres critères ou alors un ensemble d'éléments qui sont dans un contexte différent de celui des simples réalisations techniques ?
Source : billet de blog
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