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Google et Facebook encore accusés de non-respect du RGPD
En forçant les utilisateurs à accepter des politiques de confidentialité intrusives

Le , par Bill Fassinou

648PARTAGES

16  1 
Le RGPD, nous en avons tous entendu parler. Il s’agit d’un nouveau règlement européen qui vise à mieux protéger les personnes en situation de voir leurs données personnelles utilisées d’une part, et à responsabiliser les auteurs de cette utilisation d’autre part. Il s’applique à toute personne vivant dans un pays membre de l'Union européenne et à toute entreprise, même non européenne, dont les activités s’étendent aux pays de l'UE. Il est entré en vigueur le 25 mai 2018 et, depuis, on a pu observer toutes sortes de réactions dans le rang des grandes entreprises étrangères à l'Union européenne.

Si les plus radicales de ces entreprises ont simplement bloqué l’accès de tous leurs services aux utilisateurs européens. D’autres, plus diplomatiques, proposent aux utilisateurs de choisir d’accepter ou non leur politique de confidentialité et donc, d’entrer ou non sur leur site. D’autres encore, à grand renfort de termes trompeurs et d’interfaces pouvant prêter à confusion, manipulent les utilisateurs pour qu’ils partagent leurs données, nous apprend le Norwegian Consumers Council, en français, le Conseil des consommateurs norvégiens. Le rapport issu d’une étude effectuée par ce conseil accuse clairement Google et Facebook de se servir de modèles d’interface dits « sombres » pour tromper leurs utilisateurs et leur faire accepter les politiques de confidentialité intrusives plutôt que celles respectueuses de la vie privée.


Lesdits modèles sombres seraient basés sur des paramètres intrusifs et sur des formulations mensongères qui donnent à l’utilisateur, l’illusion persistante qu’il est parfaitement au contrôle de ce qu’il fait et que ce qu’il choisit est en réalité, ce qu’il voulait choisir. Les choix respectueux de la vie privée sont souvent masqués, ou encore, il arrive que leur sélection représente une série d’efforts destinés uniquement à faire accepter à l’utilisateur la politique de confidentialité intrusive de Google et Facebook. « Les choix sont formulés pour obliger les utilisateurs à faire certains choix tandis que les informations clés sont omises ou minimisées », selon le rapport du CCN. Il aurait même été découvert que Facebook et Google proféraient à l’encontre de leurs utilisateurs des menaces de perte de services ou encore de suppression de compte s’ils ne choisissent pas les paramètres de confidentialité intrusifs.

Il apparaît donc clairement que Google et Facebook n’essaieraient pas de se plier aux nouvelles directives du règlement général pour la protection des données. Non contents de ce fait, les deux entreprises manipuleraient leurs utilisateurs vivant dans les pays membres de l'Union européenne, afin que ces derniers renoncent à leur droit à une meilleure protection de leurs données personnelles pour accepter les politiques de confidentialité intrusives. Des plaintes ont été déposées contre les deux entreprises par Max Schrems, avocat et activiste autrichien et fondateur de l’organisation de défense du respect de la vie privée, None Of Your Business. Si les deux géants des services en ligne sont reconnus coupables de violations des réglementations de confidentialité en Europe, ils encourent des peines qui équivalent à 4 % de leurs chiffres d’affaires annuels.

Rapport de l'agence norvégienne accusant Google et Facebook

Source : CCN

Et vous ?

Que pensez-vous de ce non-respect du RGPD par ces géants du net ?
Ont-ils vraiment intérêt à risquer une procédure judiciaire pour cela ?

Voir aussi

Comment le RGPD est-il mis en application un mois après son entrée en vigueur ? Un tour d'horizon des solutions adoptées par les sites américains

RGPD : Un guide pratique pour les développeurs

RGPD : l'opérateur de l'application de messagerie Monal se retire de l'UE, estimant ne pas avoir les ressources pour se conformer au règlement

Richard Stallman remet en cause l'efficacité du RGPD, il veut plutôt une loi qui empêche les systèmes de collecter des données personnelles

L'application imminente du RGPD pourra-t-elle mettre à mal le service WHOIS ? Oui, selon l'ICANN, qui demande un moratoire pour mieux se préparer

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Avatar de lemalo
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 21/01/2019 à 23:35
Citation Envoyé par Cassoulatine Voir le message
L'administration soviétique française vaincra.

C'est fou personne à la CNIL n'a ouvert de forfait chez SFR.

Et oui, demander à l'utilisateur de cliquer sur « plus d’options », c'est vraiment trop. En fait faudrait que Google mettent les traitement des données, durée de conservation, et tout le reste du bordel exigé par la CNIL en premier, avant leur service. Là on est sûr.

De même avec mademoiselle, le consentement doit être donné « de manière distincte pour chaque finalité ». Est ce que je peux embrasser là ? Et là ? Mettre la main là ? Mon *** là ? Puis je émettre un fluide dont la finalité est de te féconder, fécondation dont la finalité est la naissance d'un petit enfant, naissance qui implique la prise en charge dudit enfant ?

Les femmes des agents de la CNIL doivent s'éclater.

Accessoirement les français n'ont jamais consenti à ce que la CNIL dicte la gestion des "données utilisateur". On a jamais donné notre accord, même pas derrière un bouton « plus d’options ». La CNIL est une création de l'administration étatique.
Pour information, le RGPD n'est pas une invention de la CNIL. Les différents points remontés par la CNIL font partis des exigences du règlement (qu'elle ne fait qu'appliquer puisqu'il s'agit de l'autorité de contrôle française). Ce n'est donc pas le bon organisme à attaquer :-).

Par ailleurs, le RGDP concerne les "données personnelles", celles qui permettent de t'identifier directement ou indirectement. Ton exemple sur le consentement de la femme est donc non applicable dans le cadre de ce règlement.

Un peu de lecture pour appronfondir (à partir du CHAPITRE I)
https://eur-lex.europa.eu/legal-cont...6R0679&from=FR
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Avatar de LSMetag
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 28/06/2018 à 17:19
Espérons quand même que les 4% de perdus ils vont en voir la couleur. Et puis ça fera du bien au budget Européen.
2  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 21/06/2020 à 19:45
Bonsoir,

Le Conseil d’État a décidé vendredi que la CNIL avait le droit de sanctionner Google et que l'amende n'était pas disproportionnée « compte tenu de la gravité particulière et de la durée des manquements de Google ».
On parle de 50 millions d'€ ... avec 1 , 2 ou 3 zéro de plus histoire de faire mal au portefeuille ! Se serait pas de refus ! Pour une société qui en pèse 200 milliards ? 500 milliards avec les filiales ?

Bien qu'elle ne représente qu'une infime partie des ressources financières de Google, la sanction a eu des répercussions dans la Silicon Valley et reste la plus grosse amende infligée pour une telle infraction.
La bonne blague ... Même Qwant n'a pas autant de budget !

Que pensez-vous de la décision prise par le Conseil d’État ?
L'amende n'est pas assez élevé , hsitoire de bien faire mal au portefeuille. Les GAFAM n'ont que trop joué.

Pensez-vous que cette sanction va pousser Google à changer ses pratiques ?
Non, je cite "Facebook" qui a eu un cas similaire. Ils ont "budgétisé" l'amende ... Pathétique
2  0 
Avatar de Saverok
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 28/06/2018 à 14:36
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
Ont-ils vraiment intérêt à risquer une procédure judiciaire pour cela ?
Oui car tout leur business model repose sur la collecte, le traitement et la revente des données personnelles de leurs utilisateurs.
Bref, exactement le contraire du RGPD !
S'ils appliquent à la lettre le RGPD et que nombres de leurs utilisateurs s'opposent à la collecte de leurs données, Facebook et Google perdront une énorme part de leurs revenus (bien au delà des 4%)

Ils vont donc jouer aux cons et faire le minimum avec toute la mauvaise fois possible que leurs cabinets d'avocats hors de prix seront en mesure de déployer (et ils sont créatifs ! )
1  0 
Avatar de LSMetag
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 28/06/2018 à 17:33
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Et pourquoi, ça pose problème, puisque j'en suis conscient et consentant ?
C'est comme ceux qui fument. On leur dit que c'est mauvais pour leur santé, ils en sont conscients, ils prennent le risque. C'est s'ils viennent se plaindre qu'ils ont choppé un cancer à cause du tabac, qu'il y a un problème. Faut assumer ses choix. Dans le cas du tabac, l'autre problème c'est que ces personnes vont couter cher à la société, mais c'est un autre débat.
Les gens ne sont pas consentants ! Je n'ai appris qu'il y a peu que même sans cliquer dessus la simple présence du bouton "J'aime" suffisait à te pomper tes données. Je ne suis pourtant pas un utilisateur lambda. La je ne suis clairement pas consentant et j'ai renforcé mes blocages de pubs après l'avoir appris.

Si je suis sur Facebook c'est un peu par obligation. Pour la visibilité, et parce que, et c'est un bon point pour Facebook, j'y ai trouvé des personnes intéressantes (souvent loin de chez moi), mais qui n'utilisent que Facebook car leur réseau d'amis est aussi sur Facebook. Facebook est en quelque sorte un virus. Si tu commences à l'utiliser, tu te crées une vie parallèle, qui est tentaculaire du fait de celle des autres, et après tu es coincé.

Facebook est clairement en abus de position dominante. Je ne connais pas d'alternative d'ailleurs.
1  0 
Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 02/07/2018 à 9:16
Citation Envoyé par LSMetag Voir le message
Les gens ne sont pas consentants ! Je n'ai appris qu'il y a peu que même sans cliquer dessus la simple présence du bouton "J'aime" suffisait à te pomper tes données. Je ne suis pourtant pas un utilisateur lambda. La je ne suis clairement pas consentant et j'ai renforcé mes blocages de pubs après l'avoir appris.

Si je suis sur Facebook c'est un peu par obligation. Pour la visibilité, et parce que, et c'est un bon point pour Facebook, j'y ai trouvé des personnes intéressantes (souvent loin de chez moi), mais qui n'utilisent que Facebook car leur réseau d'amis est aussi sur Facebook. Facebook est en quelque sorte un virus. Si tu commences à l'utiliser, tu te crées une vie parallèle, qui est tentaculaire du fait de celle des autres, et après tu es coincé.

Facebook est clairement en abus de position dominante. Je ne connais pas d'alternative d'ailleurs.
Comme je l'ai dit, pour l'appui sur les bouton "j'aime" hors Facebook, qui envoie des données personnelles même si la personne n'est pas inscrite sur Facebook, c'est clairement condamnable et parfaitement inadmissible.

Maintenant, que Facebook et Google, en application du RGPD disent : "Soit vous acceptez nos conditions (=on fait ce qu'on veut de vos données personnelles), soit vous n'utilisez pas nos services", pour moi, ça me parait de bonne guerre. Ni Facebook, ni Google ne sont indispensables (la preuve, ma grand-mère est morte à 98 ans, et ne s'en est jamais servie ! )
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 24/01/2019 à 9:18
Google fait appel ?

Je suis juge, très bien je m'arrange pour augmenter l'amende x5 x10 ?
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Avatar de saturn1
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 22/01/2019 à 22:14
Cool, on va pouvoir manger un peu de pain. Merci gogol
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Avatar de byrautor
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 28/01/2019 à 10:36
Merci Google, grace à toi je trouve !
Quant à mes données personnelles il y a belle lurette qu'elles sont chez mes fournisseurs avec mes mots de passe !
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Avatar de Cassoulatine
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 21/01/2019 à 20:03
L'administration soviétique française vaincra.

La CNIL a constaté que des informations essentielles (traitement des données, durée de conservation, utilisation pour la personnalisation de la publicité) sont dispersées sur plusieurs documents. Cette architecture générale de l’information choisie par Google rend difficile l’accès à ces informations par les utilisateurs.
C'est fou personne à la CNIL n'a ouvert de forfait chez SFR.

L’utilisateur étant contraint de cliquer sur « plus d’options » pour accéder aux paramètres
Et oui, demander à l'utilisateur de cliquer sur « plus d’options », c'est vraiment trop. En fait faudrait que Google mettent les traitement des données, durée de conservation, et tout le reste du bordel exigé par la CNIL en premier, avant leur service. Là on est sûr.

De même, le gendarme français a constaté que le consentement des utilisateurs n’est pas spécifique. En effet, Google emploie un procédé qui laisse l’utilisateur accepter en bloc des conditions d’utilisation qui répondent aux finalités poursuivies par la firme, une modalité contraire au RGPD qui exige que le consentement doit être donné « de manière distincte pour chaque finalité ».
De même avec mademoiselle, le consentement doit être donné « de manière distincte pour chaque finalité ». Est ce que je peux embrasser là ? Et là ? Mettre la main là ? Mon *** là ? Puis je émettre un fluide dont la finalité est de te féconder, fécondation dont la finalité est la naissance d'un petit enfant, naissance qui implique la prise en charge dudit enfant ?

Les femmes des agents de la CNIL doivent s'éclater.

la CNIL estime que le consentement recueilli par Google n’est pas « spécifique » et « univoque ».
Accessoirement les français n'ont jamais consenti à ce que la CNIL dicte la gestion des "données utilisateur". On a jamais donné notre accord, même pas derrière un bouton « plus d’options ». La CNIL est une création de l'administration étatique.
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