Après les cinq années de règne de la Chine
On a récemment évoqué sur cette plateforme le cas de Summit, le nouveau supercalculateur du DoE conçu par IBM, qui devrait permettre aux États-Unis de mettre fin à cinq années d’hégémonie chinoise sur le marché des superordinateurs et de briser la barrière de l’exascale. Il revendique une puissance de calcul de 200 pétaflops, soit 200 x 1015 opérations par seconde et devrait directement rentrer à la première place du top 500 des supercalculateurs les plus puissants de la planète. Cette machine se compose de 4608 serveurs IBM embarquant chacun deux processeurs Power9 (système à double socket) disposant de 22 cœurs par puce (9216 CPU au total) et six processeurs graphiques Nvidia Tesla V100 (27 648 GPU au total).
Grâce aux deux superordinateurs que l’entreprise technologique IBM leur a livrés cette année, les États-Unis devraient réussir à hisser deux superordinateurs sur le podium des meilleurs supercalculateurs de la planète avec Summit en tête et Sierra à la troisième place du Top500. Sunway TaihuLight (2016 à 2018) et Tianhe-2A de (2013 à 2016), les deux précédents leadeurs de ce classement, tous deux chinois, devraient être respectivement relégués à la deuxième et quatrième place.
Cette année, la cinquième position de ce Top500 était censée revenir au superordinateur nippon Gyoukou, suite à une mise à niveau de ce dernier se traduisant par l’ajout de milliers d’accélérateurs PEZY-SC2 (PEZY Super Computer 2). Le PEZY-SC2 est un processeur multicœurs conçu par le fabricant de semi-conducteurs japonais Pezy et introduit début 2017. Cette puce fonctionne à 1 GHz et intègre 2048 cœurs. La TDP annoncée de chaque PEZY-SC2 est de 180 Watts. À l’origine, le supercalculateur Gyoukou devait être livré à l’Agence des sciences et technologies marines et terrestres (AMEST) japonaise par la société Exascaler.
Mais fin 2017, le parquet de Tokyo a procédé à l’arrestation de Motoaki Saito, le fondateur et PDG de Pezy et président d’Exascaler, à cause de son implication présumée dans une affaire de fraude. En avril dernier, le groupe Exascaler a déclaré que l’AMEST a annulé son contrat pour la mise à niveau de Gyoukou et exigé la restauration de la version précédente du supercalculateur.
Le Japon devrait malgré tout réussir à maintenir sa cinquième place dans le Top500 des superordinateurs grâce à l’introduction d’une nouvelle machine baptisée ABCI (AI Bridging Cloud Infrastructure). Elle a été construite par Fujitsu pour l’Institut national japonais des sciences et technologies industrielles avancées (AIST) en utilisant des processeurs Intel Xeon Gold disposant chacun de 20 cœurs et des GPU Nvidia Tesla V100.
Malgré la disparition de Gyoukou, le Japon compterait désormais 36 supercalculateurs dans le Top500, contre 35 en novembre 2017. La Chine de son côté disposerait de 206 supercalculateurs dans la liste, contre 202 au dernier recensement. Les États-Unis en ont 124 actuellement, contre 143 au dernier comptage. La France, quant à elle, possédait en novembre 2017, 18 superordinateurs inclus dans le Top500, dont Pangea qui à ce moment-là pointait à la 21e position.
La Russie, la superpuissance oubliée de l’industrie des superordinateurs, devrait tranquillement placer un quatrième système dans le Top500. Il s’agit du Cray XC40, une machine qui est censée opérer pour le Service fédéral russe d’hydrométéorologie et de surveillance environnementale. Avec une puissance de calcul de 1,2 pétaflops, il devrait occuper la 173e place du Top500.
Source : itWorld, TOP500
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Le , par Christian Olivier
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