
qui deviendrait ainsi le plus puissant au monde
Les grandes puissances du monde se livrent une concurrence pour disposer du calculateur le plus puissant au monde. Toutefois, aucun de ces pays ne détient le monopole en effet. Ils se dépassent et se surpassent fréquemment. Vers 2010, c'est la Chine qui faisait la loi, mais elle a été tout de suite détrônée par l’Allemagne avec le SuperMuc d'une puissance de 3 pétaflops. Les États-Unis d’Amérique travaillaient déjà sur un superordinateur de plus grandes puissances pour prendre la première place. En 2017, la Chine revient à la charge avec la Sunway TaihuLight d'une capacité 124 pétaflops. Le benchmark HPCG de 2017 propulse le Japon à la première place avec son K computer.. On commençait à se demander où sont passés les États-Unis d’Amérique. Mais comme vous vous en doutez certainement, ils préparaient un coup. Il faut bien reculer pour pouvoir mieux sauter dit-on.
Le vendredi passé, le Département américain de l'énergie a annoncé le Summit. C'est un superordinateur du laboratoire national d'Oak Ridge d'une capacité de 200 pétaflops. C'est-à-dire qu'il peut effectuer 200 quadrillions de calculs par seconde et revendique donc la première place du classement des supercalculateurs au monde. Le TOP500 qui sortira dans quelques semaines nous le confirmera certainement, à moins que la Chine ou un autre pays nous réserve une surprise ce mois-ci. Summit délivre plus de cinq fois la puissance de calcul de Titan, le deuxième plus puissant supercalculateur américain. La Chine se verrait donc dépasser par les USA. IBM, le constructeur de Summit, a utilisé la même architecture hybride que Titan qui combine les processeurs IBM POWER9 et les GPU NVIDIA par le NVIDIA NVLink. Il dispose d'environ 4.600 nœuds avec six Volta Nvidia Tensor GPU par nœud.
Chaque nœud a plus d'un demi-téraoctet de mémoire cohérente (mémoire à bande passante élevée + DDR4), adressable par tous les CPU et GPU et 800 Go de mémoire vive non volatile qui peut être utilisée en tant que tampon ou mémoire étendue. James Hack, directeur du Centre national pour les sciences informatiques d'ORNL, a déclaré dans un communiqué que : « Summit prend le calcul accéléré du GPU, avec plus de puissance de calcul, plus de mémoire, un énorme système de fichiers hautes performances et des chemins de données rapides pour les lier ensemble ». Cette lutte acharnée entre le Japon, la Chine, les USA, l'Allemagne, la Suisse, etc. n'est pas pour le plaisir. Cette envie et détermination de toujours disposer de superordinateurs plus performants sont pour répondre à un besoin de plus en plus exigeant.
Summit a été construit notamment pour les recherches en intelligence artificielle. Il sera également utilisé pour la recherche dans divers domaines à savoir la physique, la médecine, l'astronomie, etc. James l'explique clairement en disant que « les chercheurs seront en mesure d'explorer des phénomènes plus complexes à des niveaux plus élevés en moins de temps que les générations précédentes de superordinateurs ». Selon le directeur d'ORNL Thomas Zacharia, même avant que la machine ne soit achevée, les chercheurs avaient exécuté un code génomique comparatif à 1,88 exaflops en utilisant la capacité du Tensor Core des GPU. « C'est la première fois que quelqu'un a brisé la barrière exascale », a-t-il ajouté.
Sources : TOP500, ORNL
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