
une solution contre l'addiction aux écrans chez les enfants ?
Dès la rentrée scolaire prochaine, l'utilisation de "smartphone" ne sera plus tolérée en milieu scolaire en France. Les députées ont approuvé la proposition de loi relative à l'interdiction de l'usage du téléphone portable dans les écoles et collèges, déposée le 14 mai 2018. Les parlementaires français sont favorables à cette promesse de campagne du président Macron. L’article L. 511-5 du code de l’éducation est ainsi rédigé : « à l’exception des lieux où, dans les conditions qu’il précise, le règlement intérieur l’autorise expressément, l’utilisation d’un téléphone mobile par un élève est interdite dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges ». Cet article est l'unique de cette proposition de loi.
Les partis LaRem, le MoDem et l’UDI ont voté pour, et bien que les groupes Nouvelle gauche et France insoumise se sont abstenus, et que les Républicains (LR) aient voté contre, leurs "oui" ont suffi pour l'adoption de ce projet de loi ce jeudi. L'usage des smartphones, les tablettes, les montres connectées, et tous autres outils du même genre déjà existants ou futuristes par les apprenants est interdit dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges sauf à des fins pédagogiques et dans les lieux où le règlement intérieur l’autorise expressément. Dans ces propos, le ministre de l’Education nationale se demande bien « comment est-ce qu’un monde de plus en plus technologique peut être un monde de plus en plus humain ? À mes yeux, c’est la question principale de notre temps, et cette proposition de loi est l’une des réponses que nous pouvons apporter », dit-il.
Voilà qui vient relancer les discussions sur l'utilisation des smartphones en milieu scolaire. Pour Jean-Michel Blanquer, « cette addiction aux écrans fait des dégâts, une cour sans téléphone portable, c’est une cour où les enfants jouent, discutent, chahutent, où ils vivent leur vie d’enfant ». Le ministre de l'Education nationale et la rapporteuse du projet de loi, la députée LaRem Cathy Racon-Bouzon ont évoqué les problèmes liés à l'utilisation des smartphones en milieu scolaire : « la baisse de la lecture et des exercices physiques, le danger d’être exposé à des contenus violents et pornographiques, le cyberharcèlement et les conséquences sur le climat scolaire ». Durant des heures, les députés ont mené le débat et ont surtout exprimé leurs inquiétudes quant à la mise en pratique de cette loi par les organisations de parents d’élèves comme la PEEP et la FCPE.
Ce projet de loi adopté ne semble pas assez outillé pour régler le problème de l'utilisation des smartphones dans les écoles et collèges. C'est ce qu'ont fait remarquer certains députés comme Patrick Hetzel du parti politique Les Républicains (LR) lors des échanges. « Aucun encadrement et aucune sanction en cas de non-exécution » ne sont prévus par cette loi, a-t-il dit. En réponse aux insuffisances soulevées, Jean-Michel Blanquer dit que l'introduction de cet article dans le code de l’éducation n'était pas suffisante pour la rendre effective dans tous les établissements. L'amendement relatif à l'interdiction de l'usage des téléphones mobiles par les enseignants et le personnel des établissements scolaires a été retiré. Jean-Michel Blanquer s'est intéressé à la proposition « d’organiser une semaine sans écran » de la députée Pascale Boyer. « Je ne pense pas que cela relève de la loi, mais sur le fond, c’est extrêmement intéressant », a-t-il ajouté.
Sources : Proposition de loi, Reuters
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