
450 domaines bloqués et les utilisateurs renvoyés vers un annuaire de plateformes légales
La lutte contre les sites de téléchargements illégaux continue de faire parler d'elle. Plusieurs sites ont déjà été fermés et leurs administrateurs poursuivis. En France, La Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM) qui est une société de gestion des droits d'auteur a déclaré la guerre aux sites illégaux depuis des années déjà. Certains d'entre eux ont déjà payé les frais. Récemment, c'est au tour de sceper.ws de fermer ses portes face aux nombreuses plaintes des ayants droit. Le site proposait des liens de téléchargement direct pour la plupart des contenus. Le nom de domaine du site est désormais mis en vente.
Plusieurs autres grands sites de téléchargement illégal ont déjà été fermés. 123 movieshub, sous la pression, n'a pas eu d'autre choix que de prendre la clé des champs. En 2016, la gendarmerie française, par son Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), avait annoncé avoir fermé le site Zone téléchargement qui permettait de télécharger facilement des films et séries. Le préjudice causé par ce site était estimé à 75 millions d'euros et plusieurs personnes ont été interpellées.
En 2017, c'était au tour de t411 de fermer ses portes après l'arrestation de ses administrateurs, avant de refaire surface. L’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa) pense que t411 lui aurait fait perdre plus d’un milliard d’euros puisque le défenseur des droits des créateurs de l’audiovisuel dit avoir été victime en effet de plus de 250 millions de téléchargements illégaux.
Streamiz aussi a été fermé et son administrateur, reconnu coupable de contrefaçon par le tribunal de Nanterre, a été condamné à deux ans de prison ferme avec une somme astronomique de 83,6 millions d'euros de dommages et intérêts. Selon le code de la propriété intellectuelle, diffuser une œuvre mise en ligne sans l'accord des ayants droit (auteur, producteur, studio) est une contrefaçon, passible de trois ans de prison et 300.000 € d'amende.
Toutes ces opérations ont pu être menées grâce aux plaintes déposées par la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM) contre ces sites de téléchargements illégaux.
En Belgique, la lutte contre les sites de téléchargements illégaux est toujours d'actualité entre les différents acteurs du show-biz et les fournisseurs d’accès Internet. La BEA (Belgian Entertainment Association), qui représente les intérêts de l’industrie du film, de la télévision et de la musique en Belgique s'est aussi mise dans la danse. Elle a pu établir une liste de noms de domaines conduisant à des sites qui participent au téléchargement illégal d'œuvres musicale et cinématographique sur Internet. Trente-trois sites internet et 450 noms de domaines ont été répertoriés.
La sentence devrait être prononcée d'ici quelques jours pour fixer le sort de ces sites. Mais il semblerait que certains d'entre eux sont déjà fermés. En effet, depuis quelques jours, lorsqu’ils tentent d’accéder à ces sites de téléchargement ou de streaming, les internautes sont redirigés vers une page qui les informe qu’un juge a constaté que le site portait atteinte à des droits de propriété intellectuelle. L’internaute est ensuite dirigé vers la page « Online Fairplay », qui offre un grand choix de solutions légales pour télécharger du contenu : films, télévision, jeux vidéo et livres.
Cependant, cette plateforme n'est déjà pas très appréciée de la part de ses visiteurs. En effet, plusieurs failles ont été relevées. La plateforme n'est pas de qualité en ce qui concerne l’expérience utilisateur. Elle ne présente pas une offre assez fournie - car les gros sites de téléchargements et streaming comme Amazon Prime Video par exemple n'y figurent pas - et comporte plusieurs erreurs factuelles. Des liens obsolètes y figurent, par exemple le service de streaming musical Groove Music de Microsoft qui est fermé depuis 2017. La nouvelle plateforme de lutte contre le piratage qui est censée promouvoir l'offre légale a donc fini par devenir la risée des internautes.
Sources : le figaro, legifrance
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Voir ausssi



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