
Il semble toutefois que les interpellations ne sont pas encore terminées. La gendarmerie de Rennes qui est également sur le dossier dit en effet ne pas être certaine d’avoir identifié et interpellé toutes les personnes impliquées dans l’exploitation du site de pirates. En plus, en dehors de la France et la Suède, il y aurait des personnes impliquées dans d’autres pays, notamment au Canada.
t411 hébergeait plus de 700 000 liens vers des contenus illégaux (films, séries et albums audio), d’après le parquet de Rennes. Et depuis le début de sa mise en ligne, le site aurait généré plusieurs millions d’euros de revenus par an à ses administrateurs, grâce à la publicité. David El-Sayegh de la Sacem estime les gains de ces derniers à hauteur de 6 millions d’euros. « Ce ne sont pas des pirates du dimanche, ce sont des professionnels de la contrefaçon », avait-il conclu. Toutefois, les manques à gagner revendiqués par les organisations qui ont porté plainte semblent largement plus importants.
Le préjudice pour la Sacem est évalué pour le moment à 3 millions d’euros, un montant insignifiant par rapport au manque à gagner déclaré par l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa). L’Alpa pense que t411 lui aurait fait perdre plus d’un milliard d’euros. Le défenseur des droits des créateurs de l’audiovisuel parle en effet de plus 250 millions de téléchargements illégaux dont il a été victime. L’Alpa estime également à plus de 77 000 le nombre de liens torrents de films et plus de 100 000 le nombre de liens vers des séries. Là encore, l’association de l’audiovisuel affirme que c’est seulement pour les œuvres qu’elle a pu identifier sur t411. Comme la Sacem, l'Alpa n’exclut pas la possibilité de s'attaquer aux utilisateurs de t411, notamment ceux qui ont mis sur le site une grande quantité de contenu violant les droits d'auteur de ses membres.
Sources : Alpa, Sacem
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