
En ce qui concerne ces personnes arrêtées en France, il s’agit de supermodérateurs. « Leur rôle était de regarder les contenus mis à disposition sur le site, d’enlever les faux contenus et de modérer les forums. Bref, de fluidifier les échanges illicites. Ils encouragent les gens à "uploader" des contenus, ils rendent le service plus performant, plus agréable pour l’utilisateur », explique David El-Sayegh à Le Monde. Rappelons que la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) fait partie des défenseurs de droits d’auteur à avoir porté plainte contre le site t411.
Avec la saisie des serveurs de t411, le secrétaire général de la Sacem note qu’ils ont à leur disposition des données exploitables sur les utilisateurs du site de téléchargement illégal. Mais ce qui les intéresse, c'est de démanteler les infrastructures de t411 qui se fait illégalement de l’argent sur le dos des musiciens et autres créateurs. Cela n’exclut toutefois pas la possibilité de poursuivre les utilisateurs, a-t-il répondu, quand il lui a été demandé s’ils allaient porter plainte contre ces deniers. « On verra. Ce n’est pas exclu, la question reste en suspens », dit-il. « Si on a des informations sur des utilisateurs qui mettaient à disposition une grande quantité de contenus, il n’est pas exclu d’étendre la plainte à d’autres personnes. Il n’y a pas d’impunité sur Internet. »
David El-Sayegh termine sa note en fustigeant les utilisateurs qui pleurent la disparition de t411. « Les pauvres ! Qu’ils aillent vers l’offre légale, qu’ils essaient ! Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. L’offre légale s’est considérablement développée. Pour la musique, elle est aussi bonne, voire meilleure, que l’offre illégale. Certains diront qu’elle n’est pas aussi performante, qu’il manque ce morceau ou celui-là…
Mais c’est un prétexte. Les gens qui piratent, la vérité c’est qu’ils ne veulent pas rémunérer la création. L’offre légale est toujours perfectible, mais on a atteint un niveau suffisamment satisfaisant pour ne pas utiliser ce genre de prétexte qui pouvait marcher en 2004. Aujourd’hui, pour 10 euros par mois, vous avez accès à 30 millions de titres ! Il faudrait plusieurs vies pour pouvoir tout écouter. »
Source : Le Monde
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