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États-Unis : les électeurs de Trump partagent l'essentiel des fake news

Selon une étude de l'université d'Oxford

Le 2018-02-08 02:31:15, par Coriolan, Expert éminent sénior
La propagation de fausses informations (fake news en anglais) est devenue un sujet d’actualité. En effet, certains s’alarment sur le fait que les campagnes de fausses informations visent à tromper l’opinion publique et menacent même la démocratie.

Jusque-là, Google ainsi que les plateformes de réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ont été pointés du doigt, notamment pour leur rôle de facilitateur de diffusion de ces informations douteuses, mais rares sont les études ou rapports qui ont parlé des internautes qui ont été exposés à ces informations et ont consommé cette désinformation.


Selon une étude de l’université d’Oxford, les actualités extrémistes, de mauvaise qualité et souvent relevant des conspirations ont été largement consommées et partagées par des utilisateurs de droite.

L’étude, tirée du “Computational propaganda project” de l’université, a tenté d’analyser les sources les plus importantes d’actualités de mauvaise qualité (junk news) partagées durant les trois derniers mois, avant que Trump ne prononce son discours sur l’état de l’Union ce janvier. L’objectif de cette étude a été de savoir qui étaient les plus gros consommateurs de cette désinformation aux États-Unis.

« Sur Twitter, un réseau de supporters de Trump consomme le plus gros volume d’actualités de mauvaise qualité, et ils partagent en même temps l’essentiel des liens menant vers ces news, » ont conclu les chercheurs. Sur Facebook, les choses sont encore pires. Des pages d’extrême droite partagent des junk news plus que toutes les autres sources combinées.

Cette étude a impliqué la surveillance d’un groupe d’environ 13 500 utilisateurs actifs de Twitter sur des sujets politiques. Sur Facebook, un groupe séparé de 48 000 pages publiques a été observé, le but a été de trouver les sites externes partagés sur ces deux plateformes.

Les utilisateurs qui ont partagé des liens similaires ont été classés dans des groupes en fonction du thème de leur discussion. Parmi les groupes identifiés, on trouve « les médias conservateurs », « les supporters de Trump » (un groupe bien distinct du parti républicain) et « la Résistance » ; sur Facebook, ces groupes d’audience ont inclus « les ultraconservateurs », « les droits des femmes » et « les Armes/armée ».

Cette étude souligne le degré de division aux États-Unis en ce qui concerne les questions politiques. « Les deux principaux partis politiques, les Démocrates et les Républicains, préfèrent différentes sources d’actualités politiques, ces sources ne se chevauchent que de manière limitée, » ont écrit les chercheurs.

Mais après avoir identifié 91 sites dits de fausses informations (en se basant sur des critères standards de qualité comme le professionnalisme, la partialité et la crédibilité), il a été clair que « le groupe d’électeurs de Trump consomme le plus gros volume de ces sources de fausses informations sur Twitter, et propage plus de désinformation que tous les autres groupes réunis ensemble. La même tendance a été observée sur Facebook où les ultraconservateurs ont consommé la plus grande proportion de fausses informations. »

Une chose que cette étude n’a pas trouvée est la preuve que des sources russes d’informations ont été partagées. L'étude n'a pas précisé la provenance de ces news, ni la quantité d’informations d'origine russe partagées.

Source : The Guardian - étude

Et vous ?

Partagez-vous le même avis que cette étude ?
Pensez-vous que l'aile droite des internautes est plus susceptible de propager la désinformation ?

Voir aussi :

La future loi contre les Fake News obligera les plateformes à coopérer avec l'État pour limiter la diffusion de toute fausse information jugée virale
Fake news : Facebook admet avoir recommandé du contenu issu de la propagande russe à certains utilisateurs lors des élections présidentielles des USA
  Discussion forum
43 commentaires
  • VivienD
    Membre émérite
    Envoyé par Coriolan
    États-Unis : les électeurs de Trump partagent l'essentiel des fake news
    Selon une étude de l'université d'Oxford

    [...]

    Selon une étude de l’université d’Oxford, les actualités extrémistes, de mauvaise qualité et souvent relevant des conspirations ont été largement consommées et partagées par des utilisateurs de droite.

    « Sur Twitter, un réseau de supporters de Trump consomme le plus gros volume d’actualités de mauvaise qualité, et ils partagent en même temps l’essentiel des liens menant vers ces news, » ont conclu les chercheurs. Sur Facebook, les choses sont encore pires. Des pages d’extrême droite partagent des junk news plus que toutes les autres sources combinées.

    [...]
    Il y a une nette différence entre les groupes nominaux que j'ai mis en rouge! Le premier désigne l'ensemble des électeurs de Trump, tandis que le deuxième ne désigne qu'un certain nombre d'entre eux, et que le troisième n'en désigne qu'un réseau, qu'un groupe, qu'un sous-ensemble parmi tant d'autres. Une erreur aussi commise dans l'article du Guardian.

    Envoyé par Coriolan
    [...]

    La propagation de fausses informations (fake news en anglais) est devenue un sujet d’actualité. En effet, certains s’alarment sur le fait que les campagnes de fausses informations visent à tromper l’opinion publique et menacent même la démocratie.

    [...]
    Il serait peut-être temps de "s'en alarmer", en effet.

    Envoyé par Coriolan
    [...]

    Cette étude souligne le degré de division aux États-Unis en ce qui concerne les questions politiques. « Les deux principaux partis politiques, les Démocrates et les Républicains, préfèrent différentes sources d’actualités politiques, ces sources ne se chevauchent que de manière limitée, » ont écrit les chercheurs.

    [...]
    J'appelle ça enfoncer des portes ouvertes...

    Envoyé par Coriolan
    [...]

    Mais après avoir identifié 91 sites dits de fausses informations (en se basant sur des critères standards de qualité comme le professionnalisme, la partialité et la crédibilité), il a été clair que « le groupe d’électeurs de Trump consomme le plus gros volume de ces sources de fausses informations sur Twitter, et propage plus de désinformation que tous les autres groupes réunis ensemble. La même tendance a été observée sur Facebook où les ultraconservateurs ont consommé la plus grande proportion de fausses informations. »

    [...]
    Envoyé par Neckara
    [...]

    Donnez-moi une seule actualité qui ne soit pas une fake news. Que ce soit des mensonges, des omissions, des erreurs, des déformations sensationnalistes, de l'incompétence, etc. Combien de média peuvent encore se vanter de suivre les "bonnes pratiques du journalisme professionnel" ?

    [...]
    Comme indiqué par Neckara, les notions de professionalisme, d'impartialité et de crédibilité sont un luxe dispensable pour le journalisme moderne.

    Envoyé par Neckara
    [...]

    L'un des gros problèmes de l'étude, est qu'il doivent décider de ce qui est "fake" de ce qui ne l'est pas... or selon l'orientation politique de celui qui décide de cela, les résultats sont très variables. Certaines actualités sont aussi un peu plus subtiles et jouent sur les sous-entendu, mais ne sont pas "fausses" en soit.
    De plus, on prend ici que Twitter et Facebook, or, nombres de militants (qui partagent activement des fake news) se retrouvent aussi sur Tumblr et Youtube.

    [...]
    Trois remarques pertinentes sur lesquelles je te rejoins.

    Envoyé par Neckara
    [...]

    Et tiens, vu qu'on parle des fake news...
    Et si on parlait de ce qu'on a en France ?

    [...]
    Nous pourrions tout aussi bien nous attarder sur le cas de nos amies les féministes de troisième génération, qui pérorent à propos de patriarcat, d'inégalité salariale au détriment des femmes et de culture du viol.
  • espritordu
    Nouveau membre du Club
    Est-ce que cette news ne flirte pas avec la fake news elle même quand le titre déclame que "les électeurs de Trump partagent l'essentiel des fake news" et que le corps décrit que l'étude s'est porté sur quelques groupes d'activistes en ligne ?

    Activistes !== électeurs.

    Ce n'est pas parce que la fachosphère sabote les débats politiques sur Internet en balançant sciemment des fake news (et ça ce n'est pas un scoop et ça existe depuis plus d'une décennie) que les électeurs de l'extrême-droite partagent l'essentiel des fake news !
  • VivienD
    Membre émérite
    Envoyé par micka132
    La seule chose qui menace la démocratie c'est la censure. Si vous avez peur que des gens votent mal car manipulés ou trop bètes, c'est que vous etes anti-democrate.
    La désinformation, que ce soit sous forme de propagande ou de fausses actualités, éloigne son public de la réalité. Les votants se retrouvent alors avec une vision falsifiée du monde comme seule base pour l'exercice de leur pouvoir. Par ailleurs, la manipulation de l'électorat n'a rien de nouveau; ce danger reconnu est même de toute antiquité, vu que la démagogie est apparu avec la démocratie athénienne, et le populisme avec la république romaine.
  • laerne
    Membre éprouvé
    Envoyé par Ryu2000
    Il y a eu des gens très haut placé dans la pyramide du pouvoir qui étaient pédophile.
    Oui comme Roy Moore. Vous savez, celui que Trump a explicitement supporté comme candidat de son état.

    C'est quand même affligeant comme pour se débarasser d'image publiques gênantes, on lance la même accusation, sans fondement, et ça marche. Clinton avait fait des arrangement d'uranium avec la Russie ? On accuse Trump d'être un collabo russe. Et beaucoup des supporteurs démocrates y croient ! Trop d'histoires de pédophilie chez les républicains*? On lance pizzagate, et hop les supporteurs de Trump marchent !

    Ryu, si tu crois que Pizzagate est un possibilité crédible, alors le fait Trump est un agent du Kremlin est aussi une possibilité crédible. Il y a autant de fondement.
  • cdusart
    Membre averti
    @Ryu2000
    La pédophilie est effectivement un sujet sérieux avec un tas d'histoire louche de personne/preuve qui ont disparut "mystérieusement" au cours des dernières décennies à travers la planète entière.
    Mais on se doit de faire la distinction entre les affaires avec preuve réelle de celle ou il n'y a rien d'autre que des gens qui s'auto-persuade de voir des signes cachés (le fameux : "je suis au courant d'un complot secret dont personne n'est au courant et dont il n'existe aucune preuve/trace" que l'on a tous lu dans des forums/commentaires).

    Si tu n'est pas en mesure de produire au moins un éléments concret sur l'histoire du pizzagate (imo, des emails parlant de pizza ou des photos de famille ne constituant pas des éléments sérieux), tu te retrouve simplement en train de pratiquer de la diffamation.

    La diffamation gratuite couplée à la popularisation des fake news est à mon avis le grand fléau sur internet actuellement
  • Neckara
    Inactif
    J'ai plus l'impression d'une tentative pour décrédibiliser la droite...

    Donnez-moi une seule actualité qui ne soit pas une fake news. Que ce soit des mensonges, des omissions, des erreurs, des déformations sensationnalistes, de l'incompétence, etc. Combien de média peuvent encore se vanter de suivre les "bonnes pratiques du journalisme professionnel" ?

    L'un des gros problèmes de l'étude, est qu'il doivent décider de ce qui est "fake" de ce qui ne l'est pas... or selon l'orientation politique de celui qui décide de cela, les résultats sont très variables. Certaines actualités sont aussi un peu plus subtiles et jouent sur les sous-entendu, mais ne sont pas "fausses" en soit.
    De plus, on prend ici que Twitter et Facebook, or, nombres de militants (qui partagent activement des fake news) se retrouvent aussi sur Tumblr et Youtube.

    Et tiens, vu qu'on parle des fake news...
    Et si on parlait de ce qu'on a en France ?

    Des publicités pour l'homéopathie qui ne sont rien de plus que des pilules de sucres sans autre effets avérés que l'effet placebo (et nocebo), à ne pas confondre avec la phytothérapie qui est la médecine par les plante ? Voire de toutes les médecines "alternatives" qui n'ont aucune base scientifique et sont loin d'être inoffensives ?

    De certains syndicats de gauche/extrême-gauche très militants avec des tendances hystériques, qui envoient régulièrement des bêtises sur les boîtes mails professionnelles, et qui ont un bon pied dans certaines ESPE (là où on forme nos professeurs !). Des psychanalystes qui ont envahi certaines universités, et le CNU de psychologie (organisme qui gère la carrière des enseignants-chercheurs !). Certaines sciences molles, qui ont des courants pseudo-scientifiques avec un pieds dans les universités littéraires/SHS, ainsi que dans la recherche, où le militantisme prend le pied sur la rigueur scientifique !

    Nos médias, qui abordent certains sujets sociaux de manière très malhonnêtes, ou qui passent sous silence certaines informations.
  • Zirak
    Inactif
    Envoyé par Neckara

    De certains syndicats de gauche/extrême-gauche très militants avec des tendances hystériques, qui envoient régulièrement des bêtises sur les boîtes mails professionnelles
    Fallait pas donner / laisser traîner ton adresse mail pro n'importe où, perso, je n'ai jamais eu ce problème en plus de 15 ans de boulot ou alors c'est votre SI qui ne fait pas son boulot, nous les trucs comme ça, doivent être bloqués avant même d'atteindre nos boites.
  • Zirak
    Inactif
    Envoyé par Neckara
    Chez nous, on est automatiquement inscris sur leurs listes de diffusions à la création du compte professionnel.
    Bah si vous vous inscrivez sur leurs listes de diffusions, faut pas se plaindre de recevoir des mails de leur part après, c'est un peu le but.

    Après si tu peux démontrer que tout ce qu'ils t'envoient est de la fake news, faut travailler au decodex.

    Ou le fait que tu considères ça comme des bêtises, pourrait simplement venir d'une vision politique différente entre eux et toi ?

    Comme tu le disais dans ton 1er message, les histoires de fake news, ça dépend aussi pas mal de chacun.
  • cdusart
    Membre averti
    Envoyé par Ryu2000
    La définition de "fake news" utilisé dans cette étude est "news qui va dans le sens de Trump", donc forcément en partant comme ça, il va y en avoir plus du côté des pro Trumps...

    Ou as-tu lu ça dans l'étude ?

    edit
    Je ne sais pas a quel point vous suivez l'actualité publié à l'intérieur des USA, mais le définition américaine de fake news est assez violente. Il y a eu par exemple une série d'article publié sur le fait que l'ONU/OTAN se préparerait à envahir le Texas, qu'une pizzeria avait dans sous-sol un réseau pédophile sans preuve de rien (il n'y avait même pas de sous sol), que la FEMA organise des camps de concentration, qu'Obama avait un agenda secret visant à promouvoir l'islam (et qu'il n'était même pas né aux USA) , ....
    Nous n'avons clairement rien de comparable en France

    reedit
    Trump qualifie de Fake news toute actualité parlant de lui négativement ce qui est repris par ses supporters sans que les actualité concerné ne soient des fake news selon n'importe quelle définition un tant soit peu objective.
  • micka132
    Expert confirmé
    Envoyé par Coriolan
    En effet, certains s’alarment sur le fait que les campagnes de fausses informations visent à tromper l’opinion publique et menacent même la démocratie.
    La seule chose qui menace la démocratie c'est la censure. Si vous avez peur que des gens votent mal car manipulés ou trop bètes, c'est que vous etes anti-democrate.