
Rappelons qu’avant Marc Benioff, d’autres acteurs majeurs de l’industrie du numérique s’étaient déjà manifestés pour dénoncer les dangers liés à l’utilisation des réseaux sociaux. On peut citer le cas de Sean Parker, le président fondateur de l’Institut Parker d’immunothérapie contre le cancer et le cofondateur de Napster, un magasin de musique en ligne qui avait également occupé le poste de président fondateur chez Facebook. D’après ce dernier, les réseaux sociaux devraient être considérés comme un système pervers qui exploite délibérément les vulnérabilités psychologiques de l’être humain afin d’emprisonner l’esprit de ses utilisateurs et d’assurer le succès rapide du service dont il fait la promotion.
Les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram, SnapChat et autres devraient être réglementés en s’inspirant « exactement du même modèle qui a permis d’encadrer l’industrie de la cigarette », a déclaré Benioff dans une interview accordée au média CNBC en marge du Forum économique mondial.
D’après le PDG de Salesforce, les entreprises de réseaux sociaux, Facebook en tête de liste, devraient bénéficier du même traitement que les entreprises de l’industrie du tabac, ne serait-ce que du point de vue juridique, en raison des propriétés addictives et néfastes communes qui caractérisent leurs produits respectifs.
Il estime, par ailleurs, que la mise en place d’une certaine forme de régulation visant un meilleur encadrement de l’industrie technologique serait inévitable et que cela passe nécessairement par une implication plus active des gouvernements. « Nous ne sommes pas différents des autres industries », a-t-il confié.
Prenant exemple sur les cigarettes pour établir les similitudes entre les produits issus de l’industrie du tabac et ceux [les réseaux sociaux] développés par certaines entreprises d’Internet, Benioff a déclaré :
« Nous avons affaire à un produit qui entraine une dépendance, qui n’est pas bon pour vous et qui contient probablement toutes sortes d’éléments différents qui vous poussent à agir d’une certaine façon. »
« Je suis persuadé que cette technologie a des propriétés addictives auxquelles nous devons faire face, que les concepteurs de ces produits s’évertuent à rendre ces produits encore plus addictifs et que nous devons juguler cela autant que faire se peut », a-t-il ajouté en focalisant cette fois son intervention sur les réseaux sociaux.
Source : The Guardian, CNBC
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