Effet RGPD : Facebook révèle ses principes de confidentialité pour la première fois
Pour vous aider à choisir quelles données partager et avec qui
Le 2018-01-29 11:35:21, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
La directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, a annoncé la semaine dernière que la société va créer un nouveau centre de confidentialité qui va regrouper les paramètres du réseau social en un seul endroit. Eh bien, Facebook vient de publier ses principes de confidentialité pour la première fois et envisage encore de déployer des vidéos éducatives pour aider les utilisateurs à contrôler les accès à leurs informations. C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui Erin Egan, Chief Privacy Officer du numéro un des réseaux sociaux.
Ces nouvelles mesures prises par Facebook s'inscrivent dans le cadre d'un plan de préparation à l'entrée en vigueur du RGPD le 25 mai. Visant à donner aux Européens plus de contrôle sur leurs informations et la manière dont les entreprises les utilisent, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) est la plus grande révision des règles de confidentialité des données personnelles depuis la naissance d'Internet. Il prévoit une pénalité pouvant aller jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires annuel global ou 20 millions d'euros (en fonction du montant qui sera le plus élevé) pour les entreprises qui seront en violation de la loi. Sont notamment concernées par ce règlement les industries qui recueillent une grande quantité de données sur leurs clients, des entreprises technologiques aux assureurs et aux banques.
Facebook est donc l'une des premières cibles du RGPD, d'autant plus que l'entreprise est déjà confrontée à plusieurs enquêtes de la part des autorités de protection des données (DPA) de certains pays l'UE, sur l'utilisation des données des utilisateurs et le suivi des activités en ligne. Et pour les décisions qui ont déjà été rendues dans les différents pays, Facebook a d'ailleurs été trouvé en violation de la vie privée des utilisateurs ; les DPA ayant constaté que le géant américain collecte et utilise de manière illégale les données de ses utilisateurs, mais également des non-utilisateurs. Facebook est même accusé en Allemagne, dans le cadre d'une enquête antitrust, de profiter de sa position dominante pour extorquer des données personnelles aux utilisateurs. Mais dans chacun des cas, la firme de Mark Zuckerberg s'est réfugiée sous les lois européennes actuelles en la matière qui visiblement ne semblent pas être adaptées au contexte actuel ; ce qui justifie d'ailleurs la mise en place du RGPD.
Pour revenir aux principes de confidentialité publiés par Facebook, lesquels sont distincts des termes et conditions d'utilisation convenus lors de l'ouverture d'un compte, il s'agit de donner aux utilisateurs plus de contrôle sur leur confidentialité, mais aussi leur donner la possibilité de décider quelles informations partager, et avec qui. « Nous savons que Facebook est avant tout une plateforme d’échange, mais tout le monde n’a pas envie de tout partager avec tout le monde, même avec nous. Il est important que vous ayez des choix concernant la manière dont vos données sont utilisées », a écrit Egan dans un billet de blog.
Les principes de confidentialité de l'entreprise consistent également à aider les utilisateurs à comprendre comment leurs données sont utilisées, à garantir la sécurité de ces informations, à améliorer constamment les nouveaux contrôles et à rendre des comptes aux régulateurs. « En plus de contrôles complets de confidentialité, nous testons rigoureusement la sécurité des données de nos produits. Nous rencontrons également des régulateurs, des législateurs et des experts dans le monde pour avoir leur avis sur nos pratiques et politiques de données », explique l'entreprise.
Toutes ces informations – y compris la politique d'utilisation des données, les paramètres pour permettre aux utilisateurs de contrôler les publicités qui leur sont présentées ou encore gérer leur confidentialité – sont regroupées en un seul endroit sur la page Privacy Basics de Facebook. D'après Facebook, à compter de ce lundi, les utilisateurs seront invités à travers leurs fils d'actualités à vérifier leurs paramètres de confidentialité, pour s'assurer qu'ils sont d'accord avec les données qu'ils partagent et les personnes avec qui elles sont partagées.
Sources : The Guardian, Principes de confidentialités de Facebook
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ? Un premier pas acceptable vers le respect de la vie privée des utilisateurs de Facebook ?
Qu'attendez-vous concrètement de Facebook en matière de protection des données ?
Ces nouvelles mesures prises par Facebook s'inscrivent dans le cadre d'un plan de préparation à l'entrée en vigueur du RGPD le 25 mai. Visant à donner aux Européens plus de contrôle sur leurs informations et la manière dont les entreprises les utilisent, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) est la plus grande révision des règles de confidentialité des données personnelles depuis la naissance d'Internet. Il prévoit une pénalité pouvant aller jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires annuel global ou 20 millions d'euros (en fonction du montant qui sera le plus élevé) pour les entreprises qui seront en violation de la loi. Sont notamment concernées par ce règlement les industries qui recueillent une grande quantité de données sur leurs clients, des entreprises technologiques aux assureurs et aux banques.
Facebook est donc l'une des premières cibles du RGPD, d'autant plus que l'entreprise est déjà confrontée à plusieurs enquêtes de la part des autorités de protection des données (DPA) de certains pays l'UE, sur l'utilisation des données des utilisateurs et le suivi des activités en ligne. Et pour les décisions qui ont déjà été rendues dans les différents pays, Facebook a d'ailleurs été trouvé en violation de la vie privée des utilisateurs ; les DPA ayant constaté que le géant américain collecte et utilise de manière illégale les données de ses utilisateurs, mais également des non-utilisateurs. Facebook est même accusé en Allemagne, dans le cadre d'une enquête antitrust, de profiter de sa position dominante pour extorquer des données personnelles aux utilisateurs. Mais dans chacun des cas, la firme de Mark Zuckerberg s'est réfugiée sous les lois européennes actuelles en la matière qui visiblement ne semblent pas être adaptées au contexte actuel ; ce qui justifie d'ailleurs la mise en place du RGPD.
Pour revenir aux principes de confidentialité publiés par Facebook, lesquels sont distincts des termes et conditions d'utilisation convenus lors de l'ouverture d'un compte, il s'agit de donner aux utilisateurs plus de contrôle sur leur confidentialité, mais aussi leur donner la possibilité de décider quelles informations partager, et avec qui. « Nous savons que Facebook est avant tout une plateforme d’échange, mais tout le monde n’a pas envie de tout partager avec tout le monde, même avec nous. Il est important que vous ayez des choix concernant la manière dont vos données sont utilisées », a écrit Egan dans un billet de blog.
Les principes de confidentialité de l'entreprise consistent également à aider les utilisateurs à comprendre comment leurs données sont utilisées, à garantir la sécurité de ces informations, à améliorer constamment les nouveaux contrôles et à rendre des comptes aux régulateurs. « En plus de contrôles complets de confidentialité, nous testons rigoureusement la sécurité des données de nos produits. Nous rencontrons également des régulateurs, des législateurs et des experts dans le monde pour avoir leur avis sur nos pratiques et politiques de données », explique l'entreprise.
Toutes ces informations – y compris la politique d'utilisation des données, les paramètres pour permettre aux utilisateurs de contrôler les publicités qui leur sont présentées ou encore gérer leur confidentialité – sont regroupées en un seul endroit sur la page Privacy Basics de Facebook. D'après Facebook, à compter de ce lundi, les utilisateurs seront invités à travers leurs fils d'actualités à vérifier leurs paramètres de confidentialité, pour s'assurer qu'ils sont d'accord avec les données qu'ils partagent et les personnes avec qui elles sont partagées.
Sources : The Guardian, Principes de confidentialités de Facebook
Et vous ?
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NamicaMembre expérimentéNON.
Même les non-membres de FB sont pistés et profilés par FB par le biais des plugins sociaux qui affublent une majorité de sites.le 20/04/2018 à 19:27 -
Pierre FauconnierResponsable Office & Excelle 10/05/2018 à 12:52
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ZenZiToneMembre expertPour les petits bobos parisiens en manque de considération, peut-être. Pour le reste ce n'est absolument pas une nécessité... Pour ma part, je dois avoir moins de 10% de mon entourage (amis / famille) étant "actif sur Facebook (au moins une connexion par jour). Et rassure toi, les autres sont en bonne santé !le 11/05/2018 à 10:00
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LSMetagExpert confirméDe toute façon c'est la meilleure chose à faire, que Facebook dise en gros "tu l'aimes ou tu le quittes". A part si la loi peut considérer Facebook comme un outil d'utilité publique (suivi du profil par les enquêteurs, utilisation par les entreprises et les politiques pour obtenir de la visibilité, utilisation pour sonder le profil de postulants,...), il ne peut pas totalement renier son mode de financement.
Peut-on imputer à Facebook un délit d'"obstruction" avec ce type de "chantage" ? Cela n'arrive que parce que Facebook est devenu un géant ultra riche.
Par contre cela aura un effet sur les entreprises nouvelles ou qui n'ont pas (encore) le vent en poupe. Donc ça devrait changer certaines mentalités. Et la transparence reste là.le 14/05/2018 à 10:59 -
weedMembre chevronnéIls ont en effet tout intéret à mimiser les actions dans le monde entier.
Après attendons de voir ce qu'ils vont faire en Europe. Pour le moment, ce sont juste de simple annonce. De plus, ils font un ultimatum aux utilisateurs, soit vous accepter que l'on vous pille vos info, sinon dégagé.
Le problème est que beaucoup de gens sont trop impliqué dans Facebook. Facebook est utilisé pour la communication de beaucoup de professionnels et de pasionnés de leurs activités sportive, des marques de produits, des centres de vacances, des stations de ski, et j'en passe.
Comment ils vont communiquer ?
L'ideal se serait qu'ils migrent vers diaspora mais j'y crois pas. Dans ce cas, ils vont resté sur Facebook et les gens qui voudront les suivre resterons sur Facebook. Conclusion, cela ne changera rien.le 26/05/2018 à 12:13 -
LSMetagExpert confirméJ'ai bien sûr tout refusé. Je ne quitte pas Facebook avant d'être sûr que je puisse effacer mes données. Si ça se trouve, si tu n'as plus de compte, tu ne peux plus le faire.le 20/04/2018 à 14:27
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NamicaMembre expérimentéC'est nettement insuffisant. Il faut encore détailler quelles sont les données collectées, les buts poursuivis, etc.
Voir RGPD : Un guide pratique pour les développeursle 11/05/2018 à 8:48 -
seikidaMembre actifFacebook met à jour sa politique d'utilisation et oblige ses utilisateurs EU à accepter le pistage
Sous peine de ne plus utiliser sa plateforme
Tout "le monde" utilisent Facebook en sachant tres bien que ce dernier collecte les donnees et s'en sert (c'est son bussiness modele).
Il faudrait tout s'implement que Facebook affiche sur son formulaire d'inscription un bouton a cocher "J'accepte que Facebook me piste et revente les infos qu'il aura collecte sur moi a des tiers personnes"
En faisant ca, personne ne pourra dire "Ah mais je ne savais pas" et Facebook sera tranquille !
Il ne faut pas se voiler la face, meme en faisant ainsi ils auront quand meme des inscriptions donc qu'est ce qu'ils attendent?
Aujourd'hui pour exister en tant qu'individu Facebook est presque une necessite ... c'est bien triste mais c'est vrai.
Et c'est une obligation si tu as une societe (tu en a besoin si tu souhaites avoir une bonne visibilite).
("tout le monde" = une grande partie des gens)le 11/05/2018 à 2:27 -
marsupialExpert éminentJe ne comprends pas le temps employé : le futur, on pouvait (encore) l'employer hier. Pas aujourd'hui, date d'entrée en vigueur. Maintenant, c'est du présent qu'il serait nécessaire d'employer. Si l'UE ne baisse pas son froc, ça va faire très mal. Je me demande si l'on peut cumuler des amendes pour non mise en conformité à la loi répétée.le 25/05/2018 à 17:32
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Mercenary DeveloperMembre habitué... C'est qu'effectivement « ;les gens peuvent choisir de ne pas être sur Facebook s’ils le désirent ;».le 20/04/2018 à 13:48