Mise à jour le 13/01/2018 : L’UE dévoile sa liste d’experts pour lutter contre les fake news
Suite à un processus de sélection ouvert annoncé en novembre dernier, la Commission de l'UE a retenu 39 personnes pour former son groupe d'experts de haut niveau sur les fausses informations et la désinformation en ligne. La mission du groupe d'experts sera de conseiller la Commission sur la mesure de l'ampleur du phénomène et la définition des rôles et responsabilités des acteurs concernés, entre autres. Mais il devra surtout proposer des solutions pour lutter efficacement contre les fake news et la désinformation en ligne.
La liste du groupe d'experts qui a été dévoilée le 12 janvier est composée d'acteurs des médias (organisations de médias et journalistes), mais la Commission a également fait appel à des universitaires, à des organisations de la société civile et aux plateformes de médias sociaux.
Les intérêts de l'industrie de la tech et des plateformes de médias sociaux devraient être défendus par Google, Facebook et Twitter qui ont des représentants dans le groupe d'experts. On note également la présence de Mozilla, mais qui devrait plutôt plus se ranger du côté de la protection de droits numériques. Mozilla est en effet représenté par son responsable de la politique publique en Europe, Raegan MacDonald, qui est également un défenseur des droits numériques. La liste est toutefois largement dominée par la présence des organisations des médias (y compris les journalistes), avec quelque cinq universitaires venant de l'Université Sorbonne Nouvelle, l'Université de Bocconi, Riga Stradings University, l'Université de Bucarest et l'Université de Ljubljana. On note aussi la présence de Veni Markovski de l'ICANN.
La liste du groupe d'experts
Suite à un processus de sélection ouvert annoncé en novembre dernier, la Commission de l'UE a retenu 39 personnes pour former son groupe d'experts de haut niveau sur les fausses informations et la désinformation en ligne. La mission du groupe d'experts sera de conseiller la Commission sur la mesure de l'ampleur du phénomène et la définition des rôles et responsabilités des acteurs concernés, entre autres. Mais il devra surtout proposer des solutions pour lutter efficacement contre les fake news et la désinformation en ligne.
La liste du groupe d'experts qui a été dévoilée le 12 janvier est composée d'acteurs des médias (organisations de médias et journalistes), mais la Commission a également fait appel à des universitaires, à des organisations de la société civile et aux plateformes de médias sociaux.
Les intérêts de l'industrie de la tech et des plateformes de médias sociaux devraient être défendus par Google, Facebook et Twitter qui ont des représentants dans le groupe d'experts. On note également la présence de Mozilla, mais qui devrait plutôt plus se ranger du côté de la protection de droits numériques. Mozilla est en effet représenté par son responsable de la politique publique en Europe, Raegan MacDonald, qui est également un défenseur des droits numériques. La liste est toutefois largement dominée par la présence des organisations des médias (y compris les journalistes), avec quelque cinq universitaires venant de l'Université Sorbonne Nouvelle, l'Université de Bocconi, Riga Stradings University, l'Université de Bucarest et l'Université de Ljubljana. On note aussi la présence de Veni Markovski de l'ICANN.
La liste du groupe d'experts
C'est pourquoi M. Frans Timmermans pense qu'il est nécessaire de « donner [aux citoyens de l'UE] les moyens d'identifier les fausses nouvelles, de pouvoir croire ce qu'ils lisent en ligne et de gérer les informations qu'ils reçoivent. » Pour cela, la Commission européenne a annoncé aujourd'hui des mesures contre les fake news. Ces mesures concernent le lancement d'une consultation publique sur les fausses nouvelles et la désinformation en ligne et la création d'un « groupe d'experts de haut niveau » représentant les milieux universitaires, les plateformes en ligne, les médias d'information et les organisations de la société civile.
Dans le cadre de la consultation publique, les citoyens, les plateformes des médias sociaux, les organes de presse, les chercheurs et les autorités publiques sont tous invités à exprimer leur avis jusqu'à la mi-février. Cette consultation recueillera les avis sur les mesures que l'Union pourrait adopter pour offrir des moyens efficaces de trouver des informations fiables et vérifiées et de s'adapter aux défis posés par l'ère numérique.
Les avis seront recueillis dans trois grands domaines, à savoir : l'ampleur du problème ; l'appréciation des mesures déjà prises par les plateformes et les futures actions possibles pour que les citoyens aient plus facilement accès à des informations fiables et vérifiées et pour empêcher la propagation de la désinformation en ligne.
Dans son communiqué, la Commission précise que cette consultation « n'aborde que les fausses nouvelles et la désinformation en ligne lorsque leur contenu n'est, en soi, pas illégal et, dès lors, pas soumis aux mesures législatives et d'autorégulation européennes ou nationales existantes. »
En ce qui concerne le groupe d'experts pour lequel un appel à candidatures est lancé, il sera chargé de conseiller la Commission sur la mesure de l'ampleur du phénomène et la définition des rôles et responsabilités des acteurs concernés. Il sera également chargé d'appréhender la dimension internationale des fake news, faire un bilan des positions en jeu et formuler des recommandations. L'appel à candidatures est ouvert jusqu'à la mi-décembre et le groupe d'experts devrait démarrer ses activités en janvier 2018 et travailler pendant plusieurs mois.
Cette annonce fait suite à une résolution adoptée au mois de juin par le Parlement européen. Celle-ci demandait à la Commission d'analyser en profondeur la situation et le cadre juridique actuels en ce qui concerne les fausses informations et de vérifier la possibilité d'une intervention législative afin de limiter la publication et la diffusion de faux contenus. La Commission a confirmé qu'il s'agissait bien pour elle d'une priorité et a inclus l'initiative en matière de lutte contre les fausses nouvelles en ligne dans son programme de travail 2018.
Les travaux du groupe d'experts de haut niveau et les résultats de la consultation publique visent donc à faciliter l'élaboration d'une stratégie de l'UE destinée à lutter contre la diffusion de fausses nouvelles, laquelle stratégie sera présentée au printemps 2018.
Sources : Commission européenne
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Votre avis sur les fake news dans les domaines suivants :
Ampleur du phénomène
Appréciation des mesures déjà prises par les plateformes
Responsabilités des plateformes
Futures actions possibles pour l’accès à des informations fiables et vérifiées et pour empêcher la propagation de la désinformation en ligne
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