En effet, après le vocabulaire de la cyberdéfense la semaine dernière, l’ex-commission de la terminologie a poursuivi son travail d’enrichissement de la langue française et, cette fois, s’est consacrée à ce qu’elle désigne par vocabulaire de l’informatique et de l’internet. La nouvelle liste a été publiée au Journal officiel de la République française n° 0225 du 26 septembre 2017 et propose des équivalents français pour une dizaine de termes anglais, à savoir :
- chief data officer (CDO) > directeur/directrice des données ;
- dark net, darknet > internet clandestin ;
- data scientist > expert en mégadonnées ;
- deepnet, deep web, hidden web, invisible web > toile profonde, abysse ;
- infobox > cartouche ;
- knowledge graph > graphe de connaissances ;
- provisioning > provisionnement, allocation automatique ;
- responsive design, responsive web design (RWD) > conception d'interfaces adaptatives, conception adaptative ;
- user interface (UI) > interface avec l'utilisateur, interface utilisateur (IU), interface homme-machine (IHM) ;
- web mail, webmail > portail de messagerie.
La Commission insiste sur la distinction entre deepnet (toile profonde ou abysse) et darknet (internet clandestin). Le premier désigne la partie de la toile qui n'est pas accessible aux internautes au moyen des moteurs de recherche usuels. Et le second est un ensemble de réseaux conçus pour assurer l'anonymat des utilisateurs par la mise en œuvre d'une architecture décentralisée ainsi que de logiciels et d'autorisations d'accès spécifiques ; par extension, l'internet clandestin désigne l'ensemble des activités, souvent illicites, qui y sont pratiquées.
En ce qui concerne le terme infobox (traduit par cartouche), il désigne une fenêtre présentant de façon synthétique et structurée des informations textuelles ou graphiques sur un sujet, qui apparaît notamment en marge de la page des résultats d'une recherche sur la toile. La Commission reconnait que dans le langage professionnel, les termes « encadré » et « infoboîte » sont souvent utilisés, mais elle ne les recommande pas.
Source : Legifrance
Et vous ?
Que pensez-vous des termes français proposés ?
Traduisent-ils tous fidèlement leurs équivalents étrangers ?
Considérez-vous par exemple le darknet comme un réseau clandestin ?
Voir aussi :
La commission d'enrichissement de la langue française s'attaque au vocabulaire de la cyberdéfense, avec des équivalents français pour les anglicismes
Semaine de la francophonie : faut-il utiliser les anglicismes en informatique sans complexe ou au contraire les combattre ?
Top 10 des mots anglais d'internet que vous devez dire en français, ils ont été publiés au Journal officiel de la République française