Par un décret de juillet 1996, un dispositif appelé France terme a donc été mis en place, et il est coordonné et animé par la délégation générale à la langue française et aux langues de France. « Pour demeurer vivante, une langue doit être en mesure d’exprimer le monde moderne dans lequel elle évolue ! », peut-on lire sur le site gouvernement.fr. La mission première de ce dispositif est donc d’assurer la survie de la langue française, en désignant en français les concepts et réalités qui apparaissent sous des appellations étrangères.
Il faut toutefois reconnaître que parfois ces termes étrangers sont difficilement traduisibles en français, et quand la traduction est faite, il se trouve qu’elle fait moins « fun » et moins « branché » que le terme original. Franchement ! Il suffit de comparer les mots « bug » et « bogue » pour s’en apercevoir. Pour désigner les technologies de l’information par exemple, il est également très rare de voir l’utilisation de « TI » au lieu de « IT », pour quelle raison ? Cela sonne beaucoup mieux en anglais.
Quoi qu’il en soit, pour l'internet, le gouvernement français rêve d’un quotidien en ligne 100 % francophone, et cela passe par une contre-attaque contre les mots anglais populaires sur le web francophone. Sur le site gouvernement.fr, il présente donc « le top 10 des mots d’internet que vous allez oser dire en français » :
- Ne plus dire « smiley », mais plutôt « frimousse » ;
- Ne plus dire « webcam », mais plutôt « cybercaméra » ;
- Ne plus dire « pop-up », mais plutôt « fenêtre intruse » ;
- Ne plus dire « hacker », mais plutôt « fouineur » ;
- Ne plus dire « spam », mais plutôt « arrosage » ;
- Ne plus dire « mail », mais plutôt « courriel » ;
- Ne plus dire « bug », mais plutôt « bogue » ;
- Ne plus dire « chat », mais plutôt « dialogue en ligne » ;
- Ne plus dire « hashtag », mais plutôt « mot-dièse » ;
- Ne plus dire « cloud », mais plutôt « nuage »
Tous ces termes ont été publiés au Journal officiel de la République française et sont recommandés dans les communications en français. Mieux encore, ils sont d’un usage obligatoire dans l'administration et les établissements de l’État français, puisque le gouvernement estime qu’il n’y a aucune raison d’utiliser un mot anglais quand il existe en français.
Source : Gouvernement.fr
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