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Londres retire sa licence à Uber évoquant un manque de responsabilité
Mais la société de VTC compte faire appel de cette décision

Le , par Michael Guilloux

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22/09/2017 : Uber a vu sa renommée de startup innovante ternie au fil des années, d’une part à cause de ses nombreuses pratiques frauduleuses et illégales et d’autre part à cause du traitement accordé à ses chauffeurs. Uber n’est pas non plus apprécié par les conducteurs de taxis traditionnels qui accusent la société américaine de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) de leur faire une concurrence déloyale. C’est le cas notamment à Londres, où les syndicats, des parlementaires et les conducteurs de taxis traditionnels dénoncent, entre autres, les conditions de travail des chauffeurs d'Uber.

Mais les préoccupations relatives à Uber n’existeront peut-être plus bientôt dans la capitale britannique étant donné que l’avenir de la société de VTC y est désormais incertain. En effet, la licence d’Uber pour opérer dans la ville arrive à expiration le 30 septembre prochain, et Transport for London (TfL), l’autorité des transports à Londres ne compte pas la renouveler.

Ce vendredi, TfL a retiré sa licence à Uber en évoquant un manque de responsabilité de l’entreprise, un comportement qui pourrait constituer une menace pour la sécurité des Londoniens. « TfL considère que l’approche et l’attitude d’Uber démontrent un manque de responsabilité d'entreprise en ce qui concerne un certain nombre d’aspects ayant de possibles implications en termes de sécurité publique », a déclaré l’autorité.


Cette décision fait des heureux, y compris Sadiq Khan, le maire de Londres : « Toutes les entreprises présentes à Londres doivent respecter les règles et adhérer aux normes les plus élevées que nous attendons de leur part, particulièrement lorsqu’il s’agit de la sécurité des clients », dit-il. « Ce serait une erreur que la TfL continue d’accorder une licence à Uber si, de quelque manière que ce soit, cela pouvait constituer une menace contre la sécurité des Londoniens », a-t-il ajouté.

Uber, de son côté, dénonce la décision de l’autorité des transports de Londres et le soutien du maire de la ville. « Transport for London et le maire ont cédé à un petit nombre de personnes qui veulent restreindre le choix proposé aux consommateurs », a déclaré le responsable de ses activités à Londres, Tom Elvidge. « Nous avons l’intention de contester cela immédiatement devant les tribunaux. »

La décision de la TfL, qui concerne plus de 40 000 chauffeurs dans la capitale britannique, est pour l’instant censée entrer en vigueur le 1er octobre. Uber dispose de 21 jours pour faire appel, mais il faut noter que le spécialiste américain des véhicules de transport avec chauffeur pourra tout de même poursuivre ses activités à Londres jusqu’à épuisement des recours juridiques. Pendant ce temps, Uber pourra parallèlement essayer de trouver une entente avec l’autorité londonienne en prenant par exemple certains engagements visant à mettre fin à leurs préoccupations.

Source : Reuters

Mise à jour le 23/09/2017 : près de 600 000 signatures dans une pétition pour soutenir Uber

Uber est bien parti pour continuer à exercer à Londres après la décision de l'autorité des transports de la ville de lui retirer sa licence. Cette décision qui est censée entrer en vigueur le 1er octobre concerne plus de 40 000 chauffeurs dans la capitale britannique qui pourraient être privés de leur emploi. C’est d’ailleurs sur ce point que mise une pétition lancée par Uber London pour demander l’annulation de cette décision.

« Si cette décision est appliquée, elle mettra plus de 40 000 conducteurs autorisés au chômage et privera des millions de Londoniens d'un moyen de transport pratique et abordable. Cette décision affecte la vie réelle d'un grand nombre de conducteurs honnêtes et travailleurs à Londres », indique la société de VTC dans sa pétition. Uber revendique 3,5 millions d’utilisateurs dans la ville et au moment de la rédaction de cet article, sa pétition a déjà permis de recueillir plus de 586 000 signatures. L’objectif est d’atteindre un million.

Source : Change.org
Et vous ?

Que pensez-vous de cette décision et des raisons évoquées par la TfL ?
N’est-il pas dans l’intérêt de la TfL de trouver un accord avec Uber vu que plus de 40 000 chauffeurs sont concernés ?

Voir aussi :

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