Inégalités du genre dans la tech : Google poursuivi par son ex-employé
Et bientôt pour discrimination salariale basée sur le genre
Le 2017-08-09 11:11:04, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
L’ingénieur James Damore a été licencié ce lundi par son employeur Google pour avoir violé le code de conduite de l’entreprise et « perpétré des stéréotypes sexistes ». Cette sanction fait suite à un mémo de James Damore qui a été rendu public au cours du weekend dernier. Dans cette argumentation de dix pages, l’ancien employé de Google s’efforçait d’expliquer les inégalités du genre au sein de la tech par des « différences biologiques ». Il s’est érigé contre l’idée selon laquelle la différence de salaire entre hommes et femmes impliquait forcément du sexisme. En effet, de son point de vue, « les choix et les capacités des hommes et des femmes divergent, en grande partie, en raison de causes biologiques et ces différences pourraient expliquer pourquoi les femmes ne sont pas représentées de manière égale dans la tech et [aux postes de responsabilité]. »
Cela lui a toutefois coûté son emploi alors que la plupart des employés de Google et la presse ont qualifié ses propos de sexistes. Mais le jugement initial à l’égard de l’avis de James Damore semble en train de changer, surtout que des experts en psychologie et neuroscience comportementale ont attesté la validité scientifique des idées défendues dans son mémo.
Cela va donc jouer en faveur de l’ancien ingénieur de Google qui envisageait des recours légaux contre le géant de l’Internet pour son licenciement. Comme promis, James Damore a effectivement déposé une plainte auprès des responsables fédéraux du Travail. La plainte est répertoriée sur le site du Conseil national des relations de travail (NLRB). Si le nom de Damore n’est pas mentionné sur le site du NLRB, on peut toutefois voir le cabinet d’avocats Paul Hastings LLP qui fait office de représentant de Google. Un représentant du cabinet a également confirmé qu’il s’agit de l’affaire contre James Damore, sans toutefois donner plus de détails. Pour le moment, aucune information n’est disponible sur le contenu de la plainte.
Pendant ce temps, un cabinet d'avocats de San Francisco prépare un recours collectif contre Google pour discrimination salariale basée sur le genre. L’affaire avec James Damore pourrait donc renforcer ses preuves pour attaquer le géant de la recherche en ligne en justice.
Notons que Google était déjà accusé, par le département américain du Travail, de discrimination salariale « extrême » basée sur le genre ; ce que la firme a démenti. Toutefois, le cabinet d’avocats a lancé un mouvement Equal Pay for Google Women depuis la mi-juillet. L’objectif de ce mouvement est de demander aux femmes employées de Google de s’unir pour initier un recours collectif relatif aux écarts de rémunération basés sur le genre au sein de l'entreprise.
Déjà 70 femmes ont contacté le cabinet qui, à l’heure actuelle, examine les éléments fournis afin de mettre en évidence une preuve des allégations selon lesquelles les femmes seraient moins payées que les hommes pour le même travail chez Google.
Sources : Business Insider, NLRB, Equal Pay for Google Women
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Cela lui a toutefois coûté son emploi alors que la plupart des employés de Google et la presse ont qualifié ses propos de sexistes. Mais le jugement initial à l’égard de l’avis de James Damore semble en train de changer, surtout que des experts en psychologie et neuroscience comportementale ont attesté la validité scientifique des idées défendues dans son mémo.
Cela va donc jouer en faveur de l’ancien ingénieur de Google qui envisageait des recours légaux contre le géant de l’Internet pour son licenciement. Comme promis, James Damore a effectivement déposé une plainte auprès des responsables fédéraux du Travail. La plainte est répertoriée sur le site du Conseil national des relations de travail (NLRB). Si le nom de Damore n’est pas mentionné sur le site du NLRB, on peut toutefois voir le cabinet d’avocats Paul Hastings LLP qui fait office de représentant de Google. Un représentant du cabinet a également confirmé qu’il s’agit de l’affaire contre James Damore, sans toutefois donner plus de détails. Pour le moment, aucune information n’est disponible sur le contenu de la plainte.
Pendant ce temps, un cabinet d'avocats de San Francisco prépare un recours collectif contre Google pour discrimination salariale basée sur le genre. L’affaire avec James Damore pourrait donc renforcer ses preuves pour attaquer le géant de la recherche en ligne en justice.
Notons que Google était déjà accusé, par le département américain du Travail, de discrimination salariale « extrême » basée sur le genre ; ce que la firme a démenti. Toutefois, le cabinet d’avocats a lancé un mouvement Equal Pay for Google Women depuis la mi-juillet. L’objectif de ce mouvement est de demander aux femmes employées de Google de s’unir pour initier un recours collectif relatif aux écarts de rémunération basés sur le genre au sein de l'entreprise.
Déjà 70 femmes ont contacté le cabinet qui, à l’heure actuelle, examine les éléments fournis afin de mettre en évidence une preuve des allégations selon lesquelles les femmes seraient moins payées que les hommes pour le même travail chez Google.
Sources : Business Insider, NLRB, Equal Pay for Google Women
Et vous ?
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math_labMembre éprouvéNon, il ne porte pas de jugement de valeur. Il explique que tout le monde a sa spécialité, et que, en général, pour les femmes c'est plutôt le coté émotionnel et esthétique. Que ce soit vrai ou pas, ça n'a rien de méprisant, ou alors ça marche dans les deux sens et ça veut dire qu'il pense qu'aucun homme n'aurait le droit d’être écrivain, architecte, infirmier, etc... Mais du coup c'est toujours sexiste si les deux camps s'en prennent autant dans la gueule ? Apres, tu dis que c'est infondé mais les experts du domaines disent que c'est correct (je précise que n'ai jamais lu leur travaux, ni leur défense de du mémo).le 09/08/2017 à 14:13
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TallyHoMembre éprouvéDonc c'est bien qu'il a été viré pour avoir dévié du "bon sentiment" et de l'apparence, le contenu est relégué au second plan (sauf à sortir des phrases du mémo en les interprétant). On est dans cette bien-pensance stigmatisante qui consiste à faire taire un contradicteur en le désignant comme le méchant à abattre. Et la lecture du mémo me conforte dans cette idée.
Son contenu porte sur les biais de GG par rapport à la diversité. Il essaye d'expliquer son point de vue avec des sources et il fait aussi des propositions (ce dont on parle peu...). Qu'on soit d'accord ou pas avec son argumentation, c'est un bon mémo comme j'aimerais en voir plus souvent. Ca discute ouvertement, sans tabou. C'est ça qui fait avancer et pas les non-dit et autres dictatures de la pensée.
Voici l'introduction des suggestions qu'il émet :
I hope it’s clear that I'm not saying that diversity is bad, that Google or society is 100% fair, that
we shouldn't try to correct for existing biases, or that minorities have the same experience of
those in the majority. My larger point is that we have an intolerance for ideas and evidence that
don’t fit a certain ideology. I’m also not saying that we should restrict people to certain gender
roles; I’m advocating for quite the opposite: treat people as individuals, not as just another
member of their group (tribalism).
le 09/08/2017 à 15:26 -
DarktibMembre confirméEn lisant le mémo, jamais l'auteur ne dit que les femmes sont supérieures ou inférieures aux hommes. D'ailleurs, la figure page 4 résume bien sa pensée:
Grosso modo, tout est dans la nature, mais ce qui compte c'est la distribution. Prenons un critère à la con: la possibilité de soulever 100kg pendant 1min. Il est tout à fait possible de trouver des femmes capable de cela, seulement elle seront un peu moins nombreuses que les hommes (si on connais la distribution, on peu connaître cette proportion). Et ça va dans les deux sens (par exemple: la longévité, meilleure pour les femmes). Seulement, si on ne considère que la moyenne, on met les gens dans 2 cases, et c'est stupide. Ça induit en erreur pour tous les raisonnements que l'on pourrait être tenté d'avoir...
L'argument du gars, c'est que connaître ces distributions dans le domaine de l'info, ça peut aider à trouver pourquoi il y a moins de femmes, et d'agir à la source, sans utiliser de discriminations artificielles (bon, après il rajoute de la politique, et ça l'a probablement desservi).
Enfin, quand il est dit que les femmes sont plus empathiques et privilégient plus l'esthétique que les hommes, ça veut dire que les moyennes ne sont pas égales, mais n'interdit pas des situations avec des hommes des empathiques, des femmes qui ne le sont pas du tout, voire (plus fréquent) des situations où les hommes et le femmes ont le même niveau d'empathie. Et accessoirement, cela ne veut pas dire que les femmes sont moins intelligentes, à moins de considérer que les artistes sont des idiots...Envoyé par Marco46
1. Il y a pas mal de recherche sur la faculté de penser des animaux autres que les humains (elle est réelle). Avec des réunions d'experts internationaux.
2. Tu as extrapolé, passant de "préférence pour l'empathie contrairement aux hommes" à "incapacité à penser". Un grand pas pour dénaturer le propos...
3. Les enfants pensent (et même plus, le raisonnement critique arrive vers 11 ans)le 09/08/2017 à 19:25 -
TallyHoMembre éprouvéCa me rappelle furieusement les raccourcis faciles en prêtant des intentions aux gens afin de les discréditer...C'est parti pour ce balancer des études dans chaque camps
Vous (car je ne te vise pas spécialement) restez accrochés à ce soi-disant sexisme, vous contre-argumentez uniquement sur un plan personnel, sans même donner de liens pour contrer ses références. Il y a un article sur ce fil qui va dans le sens de cet ex-employé GG. Pourquoi n'en parlez vous pas ?
Vous ne pouvez même pas donner une phrase qui est clairement désobligeante pour les femmes, tout ce que vous montrez, c'est de l'interprétation selon vos convictions. A la limite, c'est même vous qui faites de la discrimination en vous indignant quand il dit que les femmes sont plutôt disposées aux émotions que les hommes. Est ce que vous pensez que l'émotion est inférieure à l'idée ?
Tout ce que vous lui reprochez, en lui prêtant un bashing des femmes, peut être aussi pris dans l'autre sens. En tant qu'homme, je pourrais aussi me sentir vexé qu'il pense que je n'ai pas d'émotion, que je suis moins sociable, etc... Sauf que si je pense ça, c'est uniquement dû à l'interprétation et l'extrapolation de ses propos.
Alors je veux bien que chacun donne son avis mais, s'il vous plait, faites le sérieusement et avec un minimum d'honnêteté. Déjà en lisant le mémo et en discutant sérieusement avec des vrais contre-arguments sur le fond et pas avec des interpétations, des parallèles douteux sur les homos ou le vote des femmes et des convictions bien-pensantes.le 10/08/2017 à 21:53 -
DevTroglodyteMembre extrêmement actifAllez hop, un pti témoignage :
Bon ok, elle ne parle pas d'informatique, mais bon
Accessoirement, personnellement je ne pense pas que la génétique est un argument merdique, mais que dans le sujet présent, son impact est beaucoup moins important (voire sans intérêt) comparé à l'environnement social des enfants. C'est plus l'influence des parents et des adultes en général qui va influencer les enfants, la génétique va éventuellement plus apporter des atouts à tel ou tel individu dans un domaine. Mais si les femmes ne s'orientent que très peu dans l'informatique dans l'occident, c'est parce qu'elles ne sont pas incitées à le faire, de part leur environnement proche.le 28/08/2017 à 8:43 -
BenoitMExpert confirméC'est simple :
Avant c'était des cartes perforées avec des trous, donc les femmes étaient plus compétentes.
Maintenant c'est des bits donc les hommes sont plus compétents.
Vendredi powerle 01/09/2017 à 15:49 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifle 31/08/2017 à 13:09
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SaverokExpert éminentSi je te comprends bien, pour toi, il est impossible de débattre dans une entreprise ?
D'autant plus lorsqu'elle est américaine ?
Avant de démissionner, tu peux quand même tenter de changer les choses en interne, non ?
Y compris aux Etats Unis, il n'est pas permis de licencier sur un coup de tête, surtout lorsqu'un employé expose une opinion.
Si James Damore attaque en juste Google, c'est bien qu'il a une base légale sur lequel le faire, non ?
Note : Je trouve ta conception de l'entreprise un peu despotique.le 19/02/2018 à 12:02 -
SaverokExpert éminentEn quoi le fait de ne pas parler une langue est de la discrimination ?
Pour moi, il s'agit d'une compétence.
Si un poste exige d'être bilingue anglais/français et que le candidat n'est pas retenu car il ne parle que l'une des 2 langues exigées, ce n'est en aucun cas de la discrimination. C'est juste logique car le candidat ne convient pas au poste.
C'est un peu comme si on hurlait à la discrimination si je n'embauchais pas mon plombier dans mon équipe sous prétexte qu'il ne sait pas programmer
Autrefois, mon niveau en anglais était exécrable et cela m'a fermé des portes et c'était normal vu que les postes nécessitaient de parler anglais.
J'ai pris des cours et je me suis investi pour atteindre un niveau acceptable en anglais et j'ai pu accéder à ces postes.
Y a que moi qui trouve ça normal ?le 19/02/2018 à 15:39 -
micka132Expert confirméJe sais pas ce que dis le mec, j'ai pas lu sa note en anglais, et mon niveau n'est surement pas suffisant pour y comprendre les subtilités.
En revanche ton propos je le comprends très bien, et j'en déduis que tu mets une valeur plus forte pour individu capable de penser qu'un individu capable de ressentir. C'est toi qui méprise la diversité en faisant un échelon meme si t'es persuadé du contraire.le 09/08/2017 à 18:16