
estimant qu'il y a déjà assez de chômeurs
En dépit de ses avantages, l’automatisation est redoutée par de nombreuses personnes, y compris des législateurs et politiques, en raison de son impact sur l’emploi. Aujourd’hui, elle touche tous les secteurs d’activités, mais principalement les emplois moins qualifiés. En effet, après les emplois manufacturiers, de nombreux autres dans les entrepôts et pour les chauffeurs professionnels sont également menacés.
En ce qui concerne le marché des voitures autonomes, il va certainement connaitre un développement accéléré les prochaines années alors que constructeurs automobiles, mais également géants de la technologie se battent pour le conquérir. D’ailleurs, de nombreux essais sont déjà menés dans différents pays dans le monde par les constructeurs de voitures autonomes, mais il semble que les voitures sans conducteur ne fouleront pas le sol indien de sitôt.

Le ministre indien du Transport a en effet décidé de protéger les emplois de chauffeurs professionnels contre l’avènement des voitures sans conducteur. Nitin Gadkari estime en fait que le rôle du gouvernement est de créer plus d’emplois pour freiner le chômage. « Comment pouvons-nous autoriser de tels véhicules lorsque nous avons déjà un grand nombre de chômeurs ? », a-t-il déclaré à des journalistes. Il pense que l’Inde pourrait perdre un grand nombre d’emplois à cause des voitures sans conducteur. Pour cette raison, il ne compte pas les autoriser dans le pays.
« Nous n'autoriserons pas les voitures sans conducteur en Inde », dit-il. « Je suis très clair à ce sujet. Nous n'autorisons aucune technologie qui enlève les emplois. Dans un pays où vous avez un chômage, vous ne pouvez pas avoir une technologie qui finit par prendre le travail des gens. » Il y a une demande de 2000 conducteurs professionnels en Inde actuellement, dit-il, pour laquelle le gouvernement a prévu d'ouvrir 100 instituts de formation de conducteurs à travers le pays. « Cinq mille personnes obtiendront des emplois au cours des cinq prochaines années », a déclaré Gadkari.
Le problème, c’est de savoir comment un pays peut-il éviter de nouvelles technologies, qui sont des facteurs de croissance, alors que la croissance fait également partie des objectifs du gouvernement. « Aujourd'hui, la croissance sans emploi est un problème majeur, mais vous ne pouvez pas aller de l'avant et interdire de nouvelles technologies », a rappelé Abdul Majeed, chef automobile, Price Waterhouse & Co. Et de poursuivre : « Il y a eu un débat similaire lorsque les ordinateurs sont arrivés. Les technologies ne conduisent pas toutes au chômage. Vous devez avoir le bon équilibre. La technologie doit coexister. »
Sources : Hindustan Times, BBC
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