En 2013, une étude focalisée sur l'Angleterre parue dans « ;Intelligence ;» a montré que les Britanniques ont perdu en moyenne 14 points de QI depuis la Seconde Révolution industrielle et que leur temps de réaction à un stimulus a augmenté. Avec l’avènement de l’ère du numérique, les Britanniques d'aujourd'hui raisonnent moins bien et pensent plus lentement que leurs ancêtres.
La France n’est pas épargnée par ce phénomène puisqu’une autre étude parue dans le média « ;Intelligence ;» montre que les Français auraient perdu en moyenne 3,8 points de QI en l’espace d’une dizaine d’années seulement (entre 1999 et 2009). Une situation qui n’est pas sans rappeler les résultats de la dernière enquête internationale TIMSS (Trends In Mathematics and Science Study) qui faisait état de la situation peu glorieuse du système éducatif français par rapport à celui d'autres pays dans le monde.
Ce déclin des QI moyens en Occident, amorcé au tournant des années 1990 et 2000, s’oppose à l’augmentation généralisée des QI moyens remarquée tout au long du XXe siècle sous l’effet des progrès des conditions sanitaires et sociales (« ;l’effet Flynn ;»). Grâce à ses recherches sur l’intelligence, le professeur émérite de l’université d’Otago en Nouvelle-Zélande, James R. Flynn, a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme en pointant du doigt le renversement de tendance.
Entre autres facteurs, cela s'expliquerait par la prolifération des perturbateurs endocriniens, dont certains entravent l'action de l'iode, qui joue un rôle primordial dans le développement du cerveau. L'industrie chimique pourrait par ailleurs être partiellement responsable de la baisse du quotient intellectuel moyen, avec le développement de molécules qui affectent le développement du cerveau. Mais, il y a aussi l'augmentation de la consommation de haschisch. Des études ont en effet montré que, contrairement à d'autres drogues comme la cocaïne, sa prise répétée a un impact négatif sur le cerveau. Les consommateurs réguliers auraient ainsi en moyenne 8 points de QI de moins que les autres.
En dehors de cela, une explication serait que les personnes ayant un QI élevé ont tendance à faire de longues études, repoussant ainsi l'âge de leur premier enfant, et réduisant le nombre d'enfants qu'ils ont par rapport aux couches plus défavorisées de la population. Leur représentation au sein de la population globale s'amoindrirait donc au fil du temps. Cette hypothèse a été notamment mise en avant par une étude génétique menée sur plus de 100 000 Islandais nés entre 1910 et 1990 et parue en décembre 2016 dans la revue PNAS.
En France, cette baisse du QI moyen est paradoxale à l'augmentation du taux de réussite aux examens nationaux. Le taux de réussite au BAC par exemple n'a pas cessé d'augmenter et en particulier durant la même période. Cela indiquerait que les épreuves ont été rendues plus faciles pour permettre aux élèves de réussir l'examen. Mais qu'en est-il des conséquences sur le système éducatif en France ? Cela ne serait-il pas une menace pour l'enseignement supérieur en informatique ?
L'évolution du taux de réussite au bac dans le temps (source : orientation-education.com)
Source : BFMTV
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