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Apple, Alphabet, Microsoft, Cisco et Oracle détiendraient 88 % de leurs liquidités à l'étranger,
Loin du regard du fisc des USA

Le , par Christian Olivier

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Apple, Google et Microsoft auraient accumulé à la fin de l’année 2016 un total de 464 milliards USD en cash. C’est du moins ce que révèle une étude menée par l’agence de notation américaine Moody’s. Si on considère le cas d'Apple uniquement, les données de Moody’s font état de gains plus que confortables estimés à environ 246 milliards USD. C’est bien assez pour acheter Netflix trois fois de suite. Ce chiffre impressionnant serait dû aux gigantesques profits réalisés par la firme de Cupertino rien que pour l’année 2016 ainsi qu’aux faibles investissements qu’elle a consenti à entreprendre.

L’étude de Moody’s a également permis de révéler que l’ensemble des compagnies non financières américaines avait généré environ 1,84 mille milliards USD. C’est 2,5 fois plus qu’en 2008 et 11 % de plus qu’en 2015. Cependant, sur ces 1,84 mille milliards de dollars générés, il semble que 1,3 mille milliards de dollars sont en réalité détenus dans des paradis fiscaux, à l’abri des regards du fisc américain. Apple, Alphabet, Microsoft, Cisco et Oracle détiendraient 88 % de leurs liquidités à l’extérieur des USA.


La comparaison entre cette masse de liquidités et les quelques amendes jugées « ;disproportionnées ;» que les sociétés américaines sont parfois contraintes de payer lorsqu’elles sont condamnées par les instances européennes pour des litiges d’évasion fiscale pourrait presque faire sourire. À titre d’exemple, on peut citer l'amende de 13 milliards d’euros infligée par la Commission européenne à Apple en 2016 dans une affaire de redressement fiscal impliquant l'Irlande et le cas du Trésor français qui réclame plus de 400 millions d’euros à Apple dans le cadre d’un redressement fiscal sur la période 2011 - 2013.

Il faut rappeler que la constitution des États-Unis permet aux entreprises locales de conserver indéfiniment à l’étranger leurs bénéfices réalisés hors des États-Unis. Il faut aussi mentionner que les États-Unis sont un pays où l’impôt sur le revenu des entreprises est l’un des plus élevés du monde (à peu près 35 % au niveau fédéral). D’après Moody’s, le fait que ces sommes d’argent colossales restent cachées est une conséquence directe de la politique fiscale peu favorable au rapatriement des capitaux offshore qui est appliquée aux États-Unis. Mais d’un autre côté, il témoigne aussi de l’excellente santé financière de ces entreprises depuis la dernière grande période de récession.

Pendant sa campagne électorale, Donald Trump avait pris comme engagement de mettre en place des mesures incitatives aux USA qui favoriseraient le rapatriement des capitaux détenus à l’étranger par les entreprises américaines. Pour cela, il avait, par exemple, promis d’abaisser le taux de l’impôt sur les entreprises locales à 15 % et de faciliter le rapatriement des réserves de cash moyennant une taxation unique de 10 %. Paradoxalement, certains analystes s’accordent à dire que de telles mesures seraient très peu efficaces, car de nombreuses entreprises choisiraient de récompenser leurs actionnaires avec plus de bonus par exemple plutôt que de penser à réinvestir d’abord ces fonds dans le tissu économique local.

Malgré cet embonpoint des entreprises américaines, Moody’s déplore le fait que les investissements qu’elles ont consacrés en 2016 aux USA étaient en net recul (– 18 % à seulement 727 milliards USD) comparé à l’année précédente (2015). Moody’s espère que le gouvernement américain prendra des mesures fortes pour infléchir cette tendance afin de favoriser le rapatriement des capitaux offshore des entreprises américaines et les inciter à investir davantage localement pour créer plus d’emplois.

Source : CNN

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Avatar de Dwalin_7
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 28/07/2017 à 11:28
Les entreprises sont internationales, tant que le droit fiscal ne le sera pas il y aura des paradis fiscaux. La seule solution est une harmonisation au niveau mondial et obliger les récalcitrants à coopérer sous peine de rendre illégales toutes les transactions avec eux.
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